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Les insultes et injures à l’égard des Harkis peuvent être proférées en toute impunité y compris au Sénat où sont votées ces mêmes lois censées les protéger.
 
     
 

Un colloque était organisé au Sénat le samedi 30 juin 2012, sur le thème
« Algérie-France, comprendre le passé pour mieux construire l’avenir »

 

Après Le colloque Marianne/El Khabar « La guerre d’Algérie, cinquante ans après »,  au Théâtre de la Criée de Marseille du 30 mars 2012 qui avait tourné en colloque judéophobe, j’ai tellement eu honte pour Alain Alain Finkielkraut, et Danielle Michel-Chich.
Le colloque « La guerre d’Algérie, cinquante ans après » sui était organisé par deux falsos Maurice Szafran et Nicolas Domenach.
Pour la suite le colloque du Sénat Français : comprendre le passé pour mieux construire l’avenir», tel est l’intitulé d’un colloque prévu le 30 juin au siège du Sénat français.
Ce colloque, étaiti organisé à l’occasion de la célébration du 50e anniversaire de l’indépendance

de l’Algérie et mis sous le haut patronage de Jean-Pierre Bel, président du Sénat français, par le quotidien Algérien  
El Watan, le quotidien français Le Monde, les chaînes de télévision Public Sénat et TV5 Monde et. le groupe interparlementaire d’amitié France Algérie du Sénat, présidé par M. Claude DOMEIZEL, sénateur socialiste des Alpes de Haute-Provence. Le thème principal se déclinera en quatre sous-thèmes que développeront chercheurs, historiens, sociologues, politologues, journalistes et hommes politiques.
La première table ronde sera dédiée à évoquer la période de colonisation. Intitulé «1830-1945 : l’Algérie entre colonisation et assimilation.
Il sollicitera l’éclairage d’Olivier Le Cour Grandmaison, historien, Guy Pervillé,  Ali Haroun, ancien chef fellagha.
Autour de la question «Comment réconcilier les mémoires», la journaliste de Public Sénat, Sonia Mabrouk, invitera, quant à elle, au débat, Fatima Besnaci-Lanclou, fondatrice de l’association Harkis et droits de l’homme, Gilles Manceron, et Danielle Michel-Chich etc.
Le directeur du journal El Watan, Omar Belhouchet, animera la troisième table ronde consacrée à la problématique «Quelles leçons tirer de l’histoire pour l’avenir des relations franco-algériennes ? » avec Sid Ahmed Ghozali ; Bariza Khiari, vice-présidente du Sénat français, et Georges Morin.

Finalement notre attention sera attirée par un article mis en ligne sur le site internet :  http://www.harki.net/article.php?id=704 :   
La  présidente de l’association harkis et droits de l’Homme, était invitée à l’une des 4 tables rondes de la journée : « 1962-2012 : comment réconcilier les mémoires ». A l’évidence, les passions ne sont pas apaisées, son intervention, intitulée  «  Les harkis : au-delà des idées reçues » ayant été interrompue à plusieurs reprises par une perturbatrice.
En effet, le déroulé de son intervention a été interrompu par une personne qui a proféré à plusieurs reprises des injures, violant ainsi les dispositions de la loi n° 2012-326 du 7 mars 2012 relative aux formations supplétives des forces armées.
Les interventions  furent nombreuses dans la salle pour tenter, finalement avec succès, de faire taire cette personne. Les encouragements de la salle, des anciens harkis et des enfants de harkis, bien sûr, mais pas seulement,  ont permis à la présidente de l’association  de terminer son exposé.
Comment accepter que de telles injures  et insultes soient proféré envers les harkis et leurs familles, qui plus est dans l’enceinte du Sénat, symbole de la République où nous vivons aujourd’hui ?
A l’évidence, toutes les passions ne sont pas apaisées et les aprioris n’ont pas disparu chez certaines personnes de l’immigration algérienne.  Ces aprioris se sont traduits soit par des insultes, comme c’était le cas avec les interventions de la perturbatrice, soit pas par une fausse compassion lorsque la veuve d’un ancien président de la république algérienne déclare en « off », en fin de colloque, à des enfants de harkis « vous n’êtes pas responsables de ce qu’ont fait vos parents », rouvrant ainsi une nouvelle page d’incompréhension et déclenchant une salve de protestations.

Les réactions

Sénat : pas de condamnation des insultes !

AJIR a adressé la lettre ci-dessous au Président du Sénat, après les insultes inqualifiables proférées à l’égard des Harkis lors d’un colloque qui s’est déroulé dans l’enceinte du Sénat le 30 juin 2012. AJIR s’étonne que ni le Président du Sénat, qui patronnait cet évènement, ni un quelqconque sénateur n’ait condamné ces propos...


Monsieur Le Président,
Le samedi 30 juin 2012 se tenait au Sénat, sous votre haut patronage, un colloque organisé par le groupe interparlementaire d’amitié France-Algérie, présidé par le sénateur des Alpes de Haute Provence, Monsieur Claude DOMEIZEL, intitulé « Algérie-France : comprendre le passé pour mieux construire l’avenir ». Est-il utile de préciser que ce colloque se déroulait durant l’année marquant le cinquantième anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie... ?
Tous les orateurs ont pu s’exprimer librement jusqu’au moment où l’un des intervenants a déclaré s’exprimer au nom des Harkis... et là ce fut un déchainement de haine à l’encontre de cette population que la France avait abandonné en Algérie et que le FLN (dont certains membres étaient présents parmi les invités) avait massacré malgré les accords d’Evian dont l’encre venait à peine de sécher !
Dans ce lieu où se votent les lois censées protéger les citoyens, les Harkis furent vilipendés, insultés et qualifiés de « nazis... » et autres qualificatifs que vos services ont certainement dû vous rapporter, sans susciter la moindre réaction officielle du Sénat ou même d’un quelconque sénateur !
Cette situation, consternante à plus d’un titre, intervient alors qu’a été votée, dans ce même lieu, en début d’année une loi pour protéger les Harkis et leurs familles contre toutes insultes ou injures publiques et réprimant ces actes devenus délictueux depuis, puisque les Harkis sont assimilés aux militaires et en tant que tels protégés par la loi.
Or dans le cas présent et sauf erreur de notre part, les auteurs de ces injures n’ont nullement été inquiétés malgré l’intervention du service d’ordre du sénat qui n’a certainement pas manqué de relever l’identité des fauteurs de troubles.
Les Harkis attendent toujours, et attendront sans doute longtemps encore, une condamnation de ces propos par les organisateurs de ce colloque et par le Président du Sénat sous l’auspice de qui cette manifestation a eu lieu... Comme ils attendront davantage encore que le Sénat et son premier représentant fassent appliquer la loi votée, il y a moins de 6 mois à peine, à une très large majorité.
Monsieur le Président du Sénat nous tenions, et les Harkis avec nous, à vous exprimer notre consternation et notre colère devant ces actes d’une gravité extrême qui se sont déroulés dans une enceinte officielle de la République dans l’indifférence générale et l’impunité la plus grande. A minima, en votre qualité de Président du Sénat, il vous appartenait de signaler ces faits délictueux au Ministère public afin que des poursuites judiciaires soient engagées... Encore une fois, nous constatons que, malgré les lois, comme dans le cas FRECHE, les insultes et injures à l’égard des Harkis peuvent être proférées en toute impunité y compris dans les lieux où sont votées ces mêmes lois censées les protéger.
Finalement, malgré tous les discours officiels et les belles promesses la conclusion de tout ceci est que les Harkis et leurs familles demeureront toujours les ostracisés, les indésirables de la République !
Alors dans ces conditions comment construire un avenir commun en excluant certains lorsque la compréhension du passé demeure encore manipulée par beaucoup ?
Ce courrier et la réponse que vous voudrez bien lui accorder seront rendus publics sur notre site internet : « harkis.com ».
Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à notre haute considération républicaine.

Mise en ligne le 10 juillet 2012