Philippe Douste-Blazy répond au Président Bouteflika sur RMC à la suite des dernières insultes

 
     
 
 
 
Le 10 avril 2006 Douste Blazy
recevait un coup d'éventail du turc d'Alger
 
 
Colonisation: l'"horreur" de la conquête a été suivie d'avancées, Douste-Blazy
sur RMC le 19 avril 2006

La colonisation française en Algérie a commencé par l'"horreur" de la conquête, mais a été suivie d'avancées grâce au travail d'instituteurs, d'architectes ou de médecins, a estimé mercredi le ministre des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy.

M. Douste-Blazy réagissait, lors d'une interview à la radio RMC, aux propos du président algérien Abdelaziz Bouteflika qui a dénoncé lundi un "génocide de l'identité" algérienne par la France durant la colonisation (1830 à 1962).

"Dans toutes les affaires de colonisation, il y a eu deux moments : le moment de la conquête qui est toujours un moment d'horreur", a dit le ministre français.

 
 
 

Puis, "une fois que vous êtes sur la terre (nouvellement conquise), il y a des femmes et des hommes qui travaillent et qui vont instruire des enfants", a fait valoir M. Douste-Blazy. "Il y a des instituteurs français qui évidemment ont fait leur travail, des architectes qui ont fait leur travail, des médecins qui ont soigné".

Le président Bouteflika avait déclaré lundi 17 avril 2006, lors d'un voyage à Constantine : "la colonisation a réalisé un génocide de notre identité, de notre histoire, de notre langue, de nos traditions (...) Nous ne savons plus si nous sommes des Amazighs (berbères), des Arabes, des Européens ou des Français".

Pour M. Douste-Blazy, "plutôt que de polémiquer, plutôt que d'employer des mots comme cela, il est important pour l'Algérie comme pour la France, de regarder devant, de construire ensemble, parce que par l'Histoire et par la géographie nous sommes liés à l'Algérie".

"La politique, cela se construit sur l'avenir, sur la vision, pas sur la rancoeur", a-t-il ajouté, lors de la même interview sur RMC.

La déclaration du président algérien hypothèque encore plus la signature d'un traité d'amitié entre la France et l'Algérie qu'une visite à Alger de M. Douste-Blazy les 9 et 10 avril 2006, qualifiée d' "échec" et de " coup d'eventail "par la presse algérienne, n'a pu relancer.

Le chef de l'Etat algérien avait en 2005 maintes fois dénoncé en termes durs la colonisation et ses "crimes", après le vote la même année d'une loi française mentionnant "le rôle positif" de la colonisation.

M. Douste-Blazy était critiqué notamment par la presse algérienne pour avoir été un des premiers députés à signer cette proposition de loi du 23 février 2005.

Malgré l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 par le lâche Chirac et son chien fidèle à la voix de son maitre Jean-Louis Debré la signature du "traité d'amitié" entre l'Algérie et la France, prévue en 2005, n'a toujours pas eu lieu une chance pour la France.