AJIR pour les Harkis a été reçue par Jean-Louis Debré dans le cadre de la mission
que lui a confiée le Président de la République pour une modification éventuelle
de l'article 4 de la loi du 23 février 2005OI

 
   
 

Une délégation de l'association AJIR pour les Harkis a été reçue pour une audition le 11 janvier, par Jean-Louis Debré dans le cadre de la mission que lui a confiée le Président de la République pour faire des propositions sur une modification éventuelle de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 portant reconnaissance et contribution nationale en faveurs des rapatriés; une polémique, lancée par certains historiens ou intellectuels revendiquant le monopole de l'analyse historique et par quelques associations, avait été relayée fin 2005 par les partis de l'opposition qui ont pourtant participé en 2004 au vote de cette loi.

Depuis le début de cette polémique, AJIR n'a pas souhaité s'impliquer directement dans ce débat largement pollué par des arrières pensées politiciennes et idéologiques.
Certes, la rédaction d'une partie de cet article n'est pas très adroite et il n'est pas souhaitable que le législateur, tout comme le pouvoir exécutif, semble imposer une lecture partielle de l'histoire, comme l'ont fait plusieurs lois initiées depuis 2000 par les différentes majorités. Force est de reconnaître que les programmes scolaires présentent la présence française notamment en Afrique du Nord sous un jour exclusivement négatif et n'accordent pas, encore aujourd'hui, la place qu'elles méritent à l‚histoire des rapatriés et aux tragédies qu'ils ont subies ; les assassinats barbares et les enlèvements de civils français, après le cessez-le-feu de 1962 en Algérie, et en particulier le massacre de dizaines de milliers de Harkis et de leurs familles sont toujours occultés. L'un des paragraphes de l'article 4, qui n'a pas hélas été souvent mentionné dans cette polémique, prévoit précisément de réserver la place qu'elle mérite dans l'enseignement, à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus d'Afrique du Nord.

Cette audition avec Jean-Louis Debré a été l'occasion pour les représentants d'AJIR de redire que notre première priorité est de faire connaître de manière objective, au plus grand nombre de nos compatriotes et au premier chef aux jeunes dans les écoles, l'histoire et la tragédie des Harkis et de leurs familles dans laquelle le gouvernement français et le pouvoir algérien d'alors portent une lourde responsabilité.
AJIR a également rappelé au président de l'Assemblée nationale notre indignation d'entendre, hélas sans protestation officielle de la part des autorités françaises, les insultes et les provocations répétées de M Bouteflika à l'encontre des Harkis et plus largement de la France, et ce au moment ou un traité de rapprochement et d'amitié entre la France et l'Algérie semble en discussion. Nous ne tolérerons pas que la libre circulation des Harkis en Algérie et le respect de leur tragédie soient oubliés et sacrifiés devant les pressions du gouvernement algérien et de ses affidés en France.
Association Justice, Information, Réparation pour les Harkis AJIR