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  France 2 à la suite parution du livre de Georges Marc Benamou " un mensonge français", la deuxième chaîne improvise dans l'émission "mots croisés" un débat : et si on disait enfin la vérité ? . La préparatrice est incapable de réunir des invités en concordance avec le sujet abordé deux interlocuteurs qui correspondent au sujet traité l'auteur du livre et un témoin réfugié à la préfecture d'Oran jp chevenement. La journaliste arlette chabot et la préparatrice méprisent les victimes une mauvaise soirée les réactions. Réaction 1, réaction 2, réaction 3, réation 4, réaction 5
 

le déroulement des événements.

Le site internet de France 2 le 3 novembre 18h02 CET
Mots croisés du 3 novembre 2003
-Un amour en kit, -C'est quoi l'amour ?, Pièces à conviction, Les dessous d'«Autant en emporte le vent»
Ce soir, arlette chabot abordera des sujets d'actualité et lancera les débats avec de nombreux invités. Pour commencer, elle reviendra sur les problèmes de religion et posera la question: «L'islam menace-t-il la laïcité», en faisant écho à la polémique soulevée par les soeurs Levy, exclues de leur établissement pour avoir refusé d'enlever leur voile en classe. Avec ses invités (qui ne sont pas encore communiqués à l'heure où nous imprimons), elle débattra sur ce sujet. Ensuite, la journaliste proposera de parler de la guerre d'Algérie en posant la question: «Guerre d'Algérie: et si on disait la vérité» et dissertera sur le sujet avec ses invités.
Tous les 15 jours, le lundi
Deux lundis par mois, Mots croisés, en alternance avec Complément d'enquête, Arlette Chabot et ses invités reviennent sur des thèmes d'actualité, qu’ils soient sociaux, politiques, culturels ou scientifiques.
-Production France 2
-Réalisation Jean-Jacques Amsellem
-Rédaction en chef arlette chabot et nathalie saint-cricq
-Emission préparée par nathalie saint-cricq
Premier débat : L’islam menace-t-il la laïcité ?Deuxième débat : Guerre d’Algérie : et si on disait enfin la vérité ?
.


arlette chabot
La présentatrice
de "mots croisés", incapable de préparer et maîtriser son sujet et
un mépris profond pour les victimes.


MOTS CROISES DU 3 NOVEMBRE 2003 SUR LA CHAINE France 2.

Arlette Chabot et Nathalie Saint-Cricq ", Une émission préparée par Nathalie Saint-Cricq" ¿
Une émission improvisée au dernier moment, les revues spécialisées n'étaient pas au courant.. Comment dire la mauvaise qualité de ce programme enregistré, avec des invités écartés au bon vouloir de la mauvaise présentatrice incapable de maîtriser son langage, une grosse amateur.
Un programme TV à la gloire du livre de monsieur Georges-Marc Benamou, de la publicité pour les éditions Laffont.
Un débat ¿ non maîtrisé par une Arlette Chabot complètement dépassée, et particulièrement incompétente.
C'était pire que le pauvre Olivier Giesbert à la suite des documentaires des frères Rotman " L'ennemi intime ", qui valurent la condamnation du général Maurice Schmitt par le tribunal correctionnel de Paris a condamné, à indemniser une ancienne terroriste algérienne madame Zohra Drif-Bitat
Les massacres du 5 juillet 1962 d'Oran
Un plateau particulièrement mal composé aucun oranais, donc aucune famille de victimes, un politicien sur le retour Jean-Pierre Chevènement et d'autres hors sujet.
Après de nombreuses recherches sur Internet sur ce douloureux problème de nos compatriotes oranais, nous avons trouvé le site Internet de madame Geneviève de Ternant : Oran 1962 : http://oran1962.free.fr/, " un site remarquable " un travail de fond qui nous apprend beaucoup à travers les témoignages des familles des victimes.
La pauvre préparatrice madame Nathalie Saint-Cricq est bien incapable de toute préparation a savoir la liste des invités incomplète, et de nombreux absents.
Le site internet de France 2 quelques minutes avant la diffusion de la cassette enregistrée dans l'après midi
Copie du site Internet de France 2.
Deuxième débat : Guerre d'Algérie, pieds-noirs, massacre des harkis, et si on disait enfin la vérité ?. avec :
Jean-Pierre Chevènement (trop vu)
Georges-Marc Benamou, auteur "Un Mensonge français" (vendeur de livres).
Dalila Kerchouche, auteur "Mon père, ce harki" (vu trop peu)
Zohra Drif-Bitat, héroïne de la bataille d'Alger et vice-présidente du Conseil de la Nation algérienne (trop vu)
Fouad Soufi, historien algérien (peu vu)
Alain Afflelou (pas vu)
Jean-Luc Barré, historien (peu vu).
Philippe Nouvion, secrétaire général du R.E.C.O.U.R.S. France (peu vu)

En duplex de Paris, Serge Lentz, écrivain et reporter en Algérie en 1962 pour Paris-Match (sur le plateau et non en duplex) la préparatrice se mélange les pinceaux dans l'improvisation, et un manque de travail sérieux , et de documentation sur le sujet..
En duplex d'Alger, Monseigneur Teissier, archevêque d'Alger (pas vu)

Ce qui nous gêne le plus LES CARTONS DES SOUS-TITRES DES INTERLOCUTEURS
En ce qui concerne mme Zohra Drif-Bitat le sous titre HEROINE DE LA GUERRE D'ALG. Identique sur le site internet de France 2.
Nous trouvons ce sous titrage particulièrement malheureux, et mal adapté à ce genre de personnage. Nous nous permettons de vous joindre une photo d'une malheureuse victime de cette personne.
Nous espérons que c'est un manque de travail et de préparation de la part de madame Nathalie Saint-Cricq.
Ce sous titrage a choqué de nombreux télé spectateurs
Dorénavant pour désigner une bonne à rien : " La Sainte Crique " sera une bonne expression pour les adorateurs des poseurs de bombes, rien pour les innocentes victimes.
Débat sur les massacres des Harkis : Un débat tronqué, dénué de tout intérêt.

Une mauvaise soirée , il est facile de comprendre la diffusion tardive de ce genre de programme en fin de soirée , un programme de plateau ne coûte pas cher, la seule valeur des débats improvisés, un beau décor.
Nous n'attendons aucune réponse de votre part, car la dactylo chargée de répondre aux courriers des télé-spectateurs est une ancienne employée de monsieur Bourges.
Nos courriers sont restés sans réponse à la suite de la diffusion du programme de monsieur Bourges pour l'année de l'Algérie, de même pour l'ennemi intime.
Une forme de mépris que nous vous rendons bien. Pierre Herdieu.
Pour écrire à France
2 : e.bouton@france2.fr

AUTRE REACTION
Rapidement, en vrac et à chaud...
Après un début d'émission sur les révélations contenues dans le livre de Marc Benamou sur les massacres et les disparitions de Harkis et de Pieds-Noirs, le débat s'oriente rapidement en plein sur le thème de la guerre d'Algérie. Arlette Chabot ne parvient pas à "rectifier le tir". Ce qui devait être le sujet de l'émission disparaît au profit de la cacophonie habituelle à toute émission sur la guerre d'Algérie...
Je relève néanmoins :
. Pour la première fois, on parle à la TV, des enlèvements et des massacres à Oran de PN et de Harkis.
. Le livre de Benamou est quand même, pour le moins "dérangeant".
. Il est qualifié par le gaulliste présent, de "réquisitoire le plus offensif contre De gaulle".
. Après une tentative de justification des actions de De gaulle de la part de notre gaulliste, Benamou énumère rapidement une série de preuves accablantes sous forme de questions qui laissent notre homme sans voix...
Points détestables :
. JP. Chevènement ne cesse de fustiger l'OAS d'Oran en 61/62, sans jamais parler des atrocités du FLN qui perdurent alors depuis 54.
. Arlette Chabot a un mouvement d'humeur carrément odieux vis à vis de la fille de Harkis, Dalila Kerchouche qui aurait d'ailleurs quitté le plateau à ce moment là...
. Mme Drift se voit qualifiée en sous titre d' "héroïne Algérienne"..., merci pour les victimes des bombes qu'elle a posées...
Étonnement :
. Une information de dernière minute laissait entendre que Mohand Hamoumou serait présent sur le plateau et non pas au fond de la salle, ça n'a pas été le cas...
Agréablement surpris par les propos de Dalila Kerchouche qui ne m'ont pas choqué, alors que son livre "Mon père ce Harki" suscite de nombreuses réserves.
Globalement :
Toujours les mêmes rengaines sur la guerre d'Algérie, le peuple humilié et méprisé, mais c'est la première fois que l'on parle des morts et des enlèvements d'Oran sur un ton nouveau, avec des chiffres nouveaux aussi. Il faut quand même savoir que le très sérieux site Internet d'ARTE indiquait ( et indique peut-être encore...) 21 morts à Oran le 5 juillet 1962...
Conclusion : Tout n'est pas négatif (mais, ce n'est que mon avis...). L.D.
Si vous voulez réagir à l'émission auprès de FRANCE2 :
Pour écrire à France 2
: e.bouton@france2.fr


Inconscients ou suicidaires ?

Hier, sur A2, un débat sur l’Algérie avait lieu.
Le prétexte en était principalement un livre de Georges-Marc BENAMOU, qui répète à nouveau ce que des milliers de rapatriés s’évertuent à hurler depuis quarante ans et ce qui a été déjà écrit par d’autres mais qui est scrupuleusement et régulièrement mis sous le boisseau de la vérité officielle.
Pour les rapatriés internautes, dont je suis un modeste représentant, un mel signé Evelyne JOYAUX annonçait l’émission : « sur TF1 ‘’ce lundi’’ à 22 h 45 ‘’Mots croisés’’ émission sur les disparus en Algérie » On annonçait la présence dans le public de Thierry ROLANDO, président du Cercle Algérianiste et de Taouès TITRAOUI-COLL, de ‘’Jeune Pied-Noir’’.
Pour quelles raisons ces gens étaient-ils annoncés ? ‘’Dans le public’’ ? Mme TITRAOUI-COLL qu’on bien vu merci - s‘agiter, sourire et bavarder serait-elle en campagne électorale pour préparer le renouvellement de son mandat de maire-adjointe RPR à BIEVRES ?
Encore une fois, nous les Rapatriés, faisons la preuve de nos incorrigibles défauts :
une information tronquée, incomplète, non recoupée, est prise comme argent comptant. Elle est répercutée et avalée.
On atteint des records dans la bêtise et l’inconscience !
Intoxication, récupération ! Incorrigibles rapatriés !
Quarante ans de malheurs ne suffisent pas ? Je crains que nous ne méritions notre sort.
Nous n’avons pas encore compris qu’il est préférable, en matière de propagande - car c’est bien de cela qu’il s’agit, ne nous leurrons pas - d’avoir de la tchatche et de la présence plutôt que de développer de bons arguments.
Démonstration a en a été faire encore hier soir.
Tant que nous n’aurons pas, à l’instar des corses, des beurs, des catalans, des basques, etc. notre propre chaîne de télévision, nos propres radios, tant que nous serons à la merci de tel directeur de chaîne, nous n’aurons droit qu’à des miettes, qu’à des heures indues, qu’à des émissions suivies uniquement par les passionnés ou les insomniaques, comme chez Fogiel ou Arlette Chabot !
Mais, c’est toujours ça me direz-vous. Mieux que rien Hélas !
Hier soir, on a pu voir une caricature d’archétypes et d’’’arguments-scies’’ :
- ceux des gens de ‘’gôche’’ :CHEVENEMENT « c’est la faute de l’OAS si les français ont dû quitter l’Algérie. Les massacres et enlèvements du 5 juillet 62 à Oran sont dus à la vacance du pouvoir entre les deux administrations » « L’apocalypse créée par l’OAS ». Il se garde bien de dire pour quelles raisons l’OAS est née ni que sans ses commandos de protection, le nombre de français disparus, égorgés ou mis dans des bordels aurait été infiniment plus grand ! Il annonce 800 enlèvements et 20 libérations, le 5 juillet 62 à Oran. Aucun mot sur les autres disparus !
BENAMOU : « La colonisation est coupable. » On oublie d’ouvrir le Larousse et on n’emploie ce mot que de façon délibérément péjorative, oubliant de préciser que le ‘’’lobby’’ des milliardaires prétendus Français d’Algérie n’étaient, pour la quasi-totalité, que des spéculateurs ou des financiers métropolitains ou étrangers qui avaient jugé l’Algérie française comme un terrain favorable et rentable pour y investir des capitaux. On a vu, on voit et on verra cela partout et toujours Assimiler les français d’Algérie à ces profiteurs témoigne d’une méconnaissance crasse des données statistiques. Les ‘’ gros colons’’ n’étaient qu’un poignée et il y avait des arabes parmi eux qui possédaient des domaines immenses, comme les Saïah , dans la plaine du Chéliff : vingt mille ha !
- ceux des algériens en la personne d’une criminelle blanchie par ses hautes fonctions
politiques. Angélisme et hypocrisie : la réalité algérienne dément formellement leur argumentation. Les torturés algériens se réfugient en masse chez leurs tortionnaires ! Le pays est gouverné par un parti totalitaire et une religion d’état rétrograde et génératrice de régression. C’est un pays en voie de sous-développement dont les dirigeants accaparent et détournent les richesses que la France a laissées dans le pays. Nier l’extermination du MNA par le FLN est grotesque.
- ceux du gaulliste de service, culotté menteur qui renie ses pairs, comme PEYREFITTE,
qui affirme que le Guide n’a pas voulu du recueil des harkis afin de ne pas accentuer la rupture dans le peuple algérien ! Le mythique ‘’fossé entre les communautés’’ d’Algérie. Qui l’a creusé ? Que ne nous explique-t-il à quoi servaient les polices parallèles et autres barbouzes et moustaches dans l’utilisation desquelles De Gaulle était expert ? Ce monsieur argue hypocritement : « on n’a pas d’éléments suffisants pour juger » Pourquoi ses amis ont-ils protégé les archives ?
- la représentante des ‘’harkis’’ : une jeune femme, fille de harki, sympathique et émouvante de sincérité, mais mal armée et un peu démunie. Sa description des conditions d’accueil des harkis est tellement incroyable que les spectateurs non avertis ne la croiront pas. Pourquoi pas un porte-parole aguerri, Hamoumou ou autre ?
- le représentant des Français d’Algérie : NOUVION, forte présence, arguments solides
selon notre point de vue.
Je retiendrai surtout les interventions argumentées et volontaires de BENAMOU ainsi que les formules qu’il a utilisées :
- hémiplégie de la mémoire :
- 5 Juillet 62 à Oran et 17 octobre 61 à Paris
- 80 000 harkis et 80 000 juifs tués en 39-45. Traitement opposé.
- crimes de bureau de JOXE, MESSMER, KATZ
Sympathique ce BENAMOU !
A cette émission, nos représentants devaient assister, c’est certain, mais pour quel bénéfice ?
L’affaire des disparus, la plus cruciale, retombe dans l’oubli.
On prend les mêmes et on recommence.
Y a-t-il des abonnements ?
Dans la salle, j’ai aperçu Yves SAINSOT, le président de l’ANFANOMA, principale association combattive de rapatriés. Le laissera-t-on un jour intervenir en notre nom ?
Pour conclure :
Georges-Marc BENAMOU a parfaitement joué son coup : il a su se mettre en avant.
Nul doute qu’il en aura des retombées mais toutes ne seront pas de son goût car c’est un véritable coup de pied dans la fourmilière !
Déjà des J-F KAHN, des MESSMER, des JOXE fils ( ?), des Jean-Marcel JEANNENEY, des GUICHARD, l’Institut Charles-De-Gaulle ont répondu à son livre.
Benamou a eu le mérite d’ouvrir à nouveau les placards français de la Guerre d’Algérie qui renferment tant de cadavres ! Il ne faut pas cesser de le faire puisque le résultat est jusque là, et depuis plus de quarante années, négligeable.
On le lui reproche déjà !
Mais, il ne l’a fait qu’après que les BOURGES et consorts aient, eux, avec l’Année de l’Algérie 2003, ouvert la boîte de Pandore.
Crache en l’air, disent les chinois, ça te retombera sur la figure !
Peut-être que cela décidera nos politiques à entrouvrir un peu plus l’épais rideau tombé sur la si douloureuse et si présente histoire de notre peuple français d’Algérie.
Le 04/11/03. J.T.
Pour écrire à France 2
: e.bouton@france2.fr

Mohand est Président National de l'association "AJIR pour les Harkis".
LES MOTS QUI TUENT

Le lundi 3 novembre dernier, nous avons assisté à l’émission « Mots croisés » d'Arlette CHABOT, consacrée à l’Algérie et aux Harkis. Nous en espérions une occasion de faire progresser la vérité. Nous avons subi, outre une série de monologues et de poncifs souvent hors sujet, les inepties haineuses d’une algérienne, qui au demeurant n’avait rien à faire dans un débat prévu autour du livre dérangeant de Georges Marc Benamou, sur la responsabilité de De Gaulle dans l’abandon des Harkis.

Huit personnes supposées représenter tous les acteurs de la guerre d’Algérie étaient présentes. Le débat largement monopolisé par Zohra DRIFF (vice-présidente du Sénat en Algérie et membre actif du FLN) commence avec la présentation du livre, controversé autant que médiatisé, de Georges-Marc BENHAMOU qui semble gêner aussi bien la droite que la gauche.

Quelle emphase chez Zohra DRIFF pour soutenir la politique algérienne actuelle et ses conséquences ! En Algérie, elle est considérée comme une « héroïne de la guerre d’indépendance ». Ses faits d’armes : elle posait des bombes à Alger en 1957 dans des bars et discothèques, tuant et mutilant de sang froid des adolescents. Lors de ce débat, rien ne pouvait trouver grâce à ses yeux : ni les anciens harkis, ni les anciens messalistes, qu’elle qualifia fermement de traîtres. Le doigt toujours pointé vers ses interlocuteurs, elle les mitraillait du regard. Ses mots crépitaient et détonaient. Tous les coups bas lui étaient permis. Elle voulait blesser et humilier. Face à elle, une très jeune femme, censée représenter la communauté harkie, subissait sans réagir, comme surprise par tant de haine ! Le règne de la violence verbale et de la langue de bois s’exerçait devant des millions de téléspectateurs. Un représentant plus solide de la communauté de Harkis aurait sans peine démonté les propos mensongers de Zohra Drif :

Avant « l’occupation par France » il n’y avait pas une Algérie indépendante mais une « occupation » turque qui succédait à une occupation espagnole qui venait après une occupation arabe de territoires berbères ! La guerre d’Algérie n’était pas une guerre entre 2 pays comme la France et l’Allemagne, avec 2 armées, mais une guerre civile entre des gens qui s’étaient tous battus ensemble en 14-18 et en 39-45, pour la France. Comme je l'avais dit chez Field, comparaison n’est pas raison. Les messalistes étaient pour l’indépendance, et plus nombreux que les militants d’un FLN méconnu au début des événements. Ce dernier s’est imposé par la terreur. Mélouza ou la guerre sans pitié entre messalistes et FLN à Paris illustrent que le peuple algérien était loin d’avoir suivi unanimement et spontanément le FLN. L’Algérie a été remise clés en main, à un parti totalitaire et ce pays le paie aujourd'hui. Mais pour la « frontiste » de service, ces vérités ne sont sans doute que des « clichés », mot dont elle a usé sans modération pendant tout le débat.

Un débat porté par tant de véhémence ne pouvait qu’engendrer des paradoxes. Nous en avons relevé deux pour vous : Bien que prônant haut et fort que les harkis et messalistes étaient des « collaborateurs », elle soutenait que les enfants de son pays ont été élevés sans haine! Mais le FLN il est vrai nous a habitué à ce genre de comportement. Nous avons tous en tête le double langage concernant la violation par le FLN des accords d’Evian qu’il avait pourtant négocié et signé. La deuxième concerne un autre participant au débat, un universitaire oranais, M. SOUFI : assis à droite de sa compatriote, il voulut soutenir les propos de sa voisine en rappelant que « certains harkis n’étaient pas des enfants de chœur ». Les poseurs de bombes, qui tuèrent bien des innocents l'étaient-ils ? La guerre d’Algérie était une sale guerre où tous les protagonistes ont y laissé des lambeaux de leurs âmes, sans oublier les indépendantistes qui par leur stratégie de la terreur, arme du pauvre théorisera Fanon, avaient favorisé le recrutement de « Musulmans » au sein de l’armée française, donnant ainsi à ce conflit l’allure d’une guerre civile.

Certes, la conquête de l’Algérie fût sanglante et la coexistence entre «Français de souche européenne » et « Français de souche nord africaine » pas toujours pacifique. Certes, la demande d’indépendance était devenue légitime devant le constat de tant d’inégalités entre les 2 populations et face à tant d’occasions ratées de faire évoluer pacifiquement l’Algérie comme l’a rappelé Georges Benamou. Mais la voie choisie par De Gaulle et le FLN fut la plus condamnable. De cela, on n’a pas vraiment débattu ! La guerre d’Algérie nous réserve encore bien des surprises. Les exaltations et remous ont longue vie. Pour certains membres du FLN, la guerre d’Algérie n’est pas finie. Seules les armes ont changé. Ils tuent avec des mots. Et, une fois encore, c’est l’avenir franco-algérien qu’ils assassinent.


Fatima BESNACI-LANCOU, Directrice d’une société d’édition, auteur de « Fille de Harki », Ed Carrère, préfacé par Jean Daniel et Jean Lacouture.
MohandHAMOUMOU, Essec, Docteur en sociologie historique (EHESS) , auteur de « Et ils sontdevenus Harkis » Ed Fayard, préfacé par Dominique Aron-Schnapper et co-auteur de « Les Harkis, une mémoire enfouie » Ed Autrement.

SUITE ET FIN
Mohand est Président National de l'association "AJIR pour les Harkis".Mohand était présent lors de l'émission, mais seulement parmi le public, il ne pouvait donc pas s'exprimer. On m'a rapporté que M.Rolando président du Cercle Algérianiste, quant à lui, était relégué dans une salle annexe d'où il pouvait suivre le débat par écran de TV interposé... L'émission terminée, Mme Chabot a avoué à certains invités s'être laissée quelque peu dépasser par la tournure du débat.
Samedi, sur FRANCE 2, Arlette Chabot est à nouveau intervenue dans l'émission "LE MEDIATEUR". Elle s'est expliquée sur le geste d'impatience qu'elle a eu envers Dalila Kerkouche. Geste qu'elle a minimisé et qualifié d' "énervement". De même, le qualificatif attribué a Zohra Driff : "Héroïne de la guerre d'Algérie" a fait bondir bon nombre de téléspectateurs... L'animatrice tout en donnant la définition du dictionnaire, a admis que France 2 aurait pu attribuer un autre qualificatif celui de "combattante".
Les communautés Harkis et Pieds-Noirs ont réagi, c'est le signe qu'elles sont toujours là et bien vivantes...
L.D