Marie-Ségolene Royal dans une lettre propose : Retour fin de la guerre Algérie chaque 19 mars, la prise en main du mémorial de Marseille par des Historiens anticolonialistes, et la suppression de l'article 3 de la loi du 23 février 2005.

 
 
       

.- Marie-Ségolène Royal a adressé le 26 mars une lettre ouverte aux associations de Rapatriés et de Harkis à la suite d'une demande émanant d'associations de Harkis qui souhaitaient que les prétendants à l'Elysée s'expriment sur le problème des harkis et des Rapatriés d'Afrique du Nord .

   



 
 

.Aucun sujet ne s'est imposé dans cette campagne présidentielle. Chaque candidat gère cet éparpillement à sa façon.
Puisqu'il n'y a donc pas de thème dominant, Nicolas Sarkozy a délibérément choisi de se situer à droite. Ses discours s'appuient sur les notions de valeur travail et d'identité nationale. Il les développe devant toutes les catégories de Français qu'il rencontre, que ce soient les Rapatriés d'Algérie ou les marins pêcheurs , de même pour Mlle Marie Ségolène Royal par la plume de l'historien "falso" révisionniste benjamin stora.


La réponse du Recours France

Nous accusons réception de votre lettre ouverte aux associations de Rapatriés et de Harkis, dont nous vous remercions.

            Nous avons pris connaissance de vos engagements sur quatre points, mais nous regrettons de devoir les comparer à vos déclarations du 26 janvier 2007, alors que vous étiez en Martinique, et où vous avez prononcé une violente charge contre le colonialisme, souhaitant même que le discours sur celui-ci d’Aimé CESAIRE soit « appris dans toutes les écoles de France » (A ce propos, on peut d’ailleurs se demander pourquoi de nombreux Haïtiens, 200 ans après leur indépendance, essaient de s’implanter dans les Antilles françaises ? La dialectique est souvent contredite par les faits).

            Dans votre déclaration, vous avez dénoncé : « l’exécrable loi votée par la droite sur les soi-disants bienfaits de la colonisation. Cette lecture révisionniste était inacceptable. Le colonialisme, c’est un système de domination, de spoliation et d’humiliation ».

            N’oubliez pas que la colonisation que vous dénoncez a souvent été voulue par des gouvernements de gauche. Elle fut la politique de la France, que vous aspirez à présider, et non celle des Français que nous sommes et qui, pour des raisons diverses, habitions en Algérie ou dans les autres pays de l’Empire français.

            Nos ancêtres ont eu le mérite de faire évoluer ces pays et leurs populations. Nous rappelons qu’en 1830 l’Algérie comptait une peu plus d’un million d’habitants et 9,5 millions en 1962 ! Nous précisons qu’au moment de la conquête l’Algérie n’était pas un pays et qu’elle était sous domination turque. C’est la France qui en a fait un pays.

            D’autre part, nous sommes obligés de tenir compte du voyage de votre « conseiller spécial » Jack LANG à Alger. Au cours de son entretien avec le Président BOUTEFLIKA, il a plaidé pour « une reconnaissance des crimes commis par la colonisation ».

            C’est une forme de repentance irresponsable de la présence et de l’œuvre françaises dans ce pays ; propos provocateurs qui risquent de porter préjudices à des relations apaisées entre la France et l’Algérie.

            Nous, Français d’Algérie rapatriés de toutes origines et de toutes confessions, demandons à ce que nos ancêtres ainsi que leur œuvre en Algérie et outre-mer soient respectés comme vous le préconisez dans votre slogan de campagne.

 

Lettre ouverte aux associations de Rapatriés et de Harkis de Mlle Marie Ségolène Royal

Dans sa déclaration, la candidate socialiste « s'engage à mettre en oeuvre une politique structurée autour de quatre grands thèmes. »
Le premier est celui du « devoir de reconnaissance », explique Marie-Ségolène Royal. « Le Gouvernement, sous mon impulsion, s'engagera à favoriser la recherche historique sur l'ensemble de la période de la colonisation par l'attribution de bourses de recherche, l'ouverture des archives, le soutien aux publications et l'organisation de colloques qui seront dirigés par l'historien .
Pour cela, une commission indépendante serait créée pour « traiter les grandes questions qui divisent aujourd'hui les Français », comme le rôle de la colonisation française et les drames liés à la fin de la guerre d'Algérie.
Marie- Ségolène Royal évoque par exemple « le massacre des harkis, la fusillade de la rue d'Isly, les tueries d'Oran ou le rapatriement des Pieds noirs. » L'état de ces recherches serait présenté chaque année, lors du débat budgétaire au parlement, par le ministre des Anciens combattants.
Deuxième axe de la politique proposée par Mme Royal : la « travail de mémoire. « Ni la mémoire de la colonisation, ni celle de la guerre d'Algérie n'ont vocation à développer la repentance franco-française mais, au contraire, elles doivent renforcer le partenariat franco-africain et avec les pays de l'ancienne Indochine », estime notamment la candidate. « Le gouvernement, sous mon impulsion, s'engagera à créer une Fondation pour la Mémoire de la colonisation et de la décolonisation.
Cette fondation devra fédérer l'ensemble des acteurs qui oeuvrent pour cette mémoire - associations de Rapatriés, de Harkis, et d'anciens combattants comme la FNACA et historiens "falso" révisionnistes
Elle recevra la charge de la sauvegarde de l'ensemble des lieux du souvenir de cette période historique dans l'ensemble des pays concernés par cette histoire. Elle sera également chargée de superviser la création des centres mémoriaux à vocation pédagogique. Enfin, elle aura compétence pour proposer les différents éléments historiques qui pourraient légitimement se retrouver dans les programmes scolaires. »
Dans le cadre de la solidarité et de la reconnaissance de la nation, Marie-Ségolène Royal demandera, si elle est élue, « la création d'une commission du bilan chargée de faire une étude exhaustive des interventions mises en oeuvre par l'État depuis 1962 en faveur des Harkis, des Rapatriés et des Anciens combattants de la FNACA. Cette commission, présidée par le président de la Cour des Comptes, fera des propositions afin de corriger ou de compléter les droits ouverts. " Je demanderai que ce rapport soit présenté au Gouvernement en novembre 2007 afin d'inscrire au budget 2008 les propositions qu'il retiendra et qui seront présentées au Parlement" . Dès à présent, je m'engage pour que ce droit à réparation s'exerce en particulier pour les enfants des Harkis ayant transités au moins trois ans dans les camps d'hébergement temporaire, pour les Harkis prisonniers de l'ALN, dont le statut devra être celui de prisonnier de guerre, pour les Rapatriés oubliés par les différentes lois d'indemnisation et pour l'ensemble des Rapatriés pour lesquels des correctifs seront apportés aux lois d'indemnisation. » c'est à dire suppression de l'article 3 .
Enfin, la candidate socialiste entend impulser une politique « pour l'avenir », en proposant notamment la création d'une année de « la France dans le Monde » en 2012, année dont les Rapatriés, les harkis, les anciens combattants seraient les acteurs principaux.