Voici d’ailleurs un rapport découvert lors de l’ouverture des archives : « Les Français d’Algérie qui débarquent en métropole font l’objet d’une froide indifférence, ou même d’appréhensions. On ne les connaît pas. On ne sait d’où ils viennent ni si ils sont « vraiment » français. Jugés premiers responsables du conflit qui vient de se terminer et qui a couté la vie de trop nombreux soldats métropolitains, ils ne semblent pas « mériter » que l’on porte sur eux le regard compatissant que beaucoup espèrent ».
*Conseil des ministres du 18 juillet 62, Louis Joxe s’exclame : « Les Pieds Noirs vont inoculer le fascisme en France. Il n’est pas souhaitable qu’ils s’installent en France. Il vaudrait mieux qu’ils aillent en Argentine, au Brésil ou en Australie »
*Pompidou, premier ministre, appuie cette idée : « Pourquoi ne pas demander aux Affaires étrangères de proposer des immigrants aux pays d’Amérique du Sud ou à l’Australie ? Ils représenteraient la France et la culture française »
*De Gaulle : « Mais non ! Plutôt en Nouvelle Calédonie ! Ou bien en Guyane qui est sous peuplée et où on demande des défricheurs et des pionniers ! »
Pas l’once d’une compassion parmi les responsables politiques français.
A Alain Peyrefitte qui lui expose « le spectacle de ces rapatriés hagards, de ces enfants dont les yeux reflètent encore l’épouvante des violences auxquelles ils ont assisté, de ces vieilles personnes qui ont perdu leurs repères, de ces harkis agglomérés sous des tentes, qui restent hébétés… »
*Le Général répond sèchement : « N’essayez pas de m’apitoyer ! »
Il s’agissait pourtant d’un million de Français, et non pas d’étrangers, qui partageaient les mêmes valeurs, la même culture, la même religion.
Un million de Français qui ne pourraient jamais retourner « chez eux » puisque ce « chez eux » n’éxistait plus !
Alors un peu de retenue, Roland Cayrol, comment pouvez-vous supposer que ces « réfugiés » étrangers retourneront un jour chez eux ! Le pensez-vous vraiment ? Est-ce que les maghrébins retournent chez eux une fois installés en France, chez nous ?
Il est quelquefois indispensable de rafraichir les mémoires défaillantes de certains : La France n’a pas accueilli un million de Pieds Noirs, elle était obligée de les accepter de gré ou de force !
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