Porteuses de feu et le lâche du CSA Michel Boyon.

   

Le 26 janvier 2008 la chaîne de télévision France 3 , dirigée par l'incapable Geneviève Giard avec sa complice Muriel Rosé pour les documentaires, produisait un documentaire qui faisait l'apologie des crimes du FLN " les porteuses de feu "
De nombreuses protestations d'associations de Rapatriés d'Algérie et en particulier du RECOURS.

 

PORTEUSES DE FEU


Lettre du RECOURS au CSA

Objet : Rapatriés/Apologie de crimes de guerre
            Monsieur le Président,
            J’accuse réception de votre courrier du 19 juin qui a retenu toute ma bonne attention et suscité aussi ma grande surprise.

            En ce qui concerne l’apologie de crime de guerre, cette notion a été précisée par la Présidente Catherine BEZIO le 25 janvier 2002 lors de la condamnation du Général AUSSARESSES par la 17ème  Chambre Correctionnelle de Paris. Il s’agit en fait d’un délit de presse puisque, dès lors qu’ils ont été commis en Algérie entre 1954 et 1962, les crimes eux-mêmes sont amnistiés et prescrits.
            Pour le Tribunal, l’Apologie de crime de guerre est constitué lorsque le lecteur est incité à porter «  un jugement de valeur favorable, effaçant la reproduction morale qui, de part la loi, s’attache à ce crime ».   | lire la suite |

 
 
 

LA REPONSE DU CSA TROUVEE SUR LE SITE DU CSA 18 dec 08

http://www.csa.fr/actualite/decisions/decisions_detail.php?id=127613

Décisions du CSA - 18 novembre 2208 -
Documentaire Les Porteuses de feu sur France 3 : lettre à Recours France
Date de publication sur le site : 18 décembre 2008
Assemblée plénière du 18 novembre 2008 tv

Le Conseil a été saisi par l’association Recours France (Rassemblement et coordination des rapatriés et spoliés d’outre-mer) à propos du documentaire Les Porteuses de feu diffusé par France 3 le 26 janvier 2008. L’association estime que ce programme, consacré aux combattantes du FLN qui posaient des bombes lors de la guerre d’Algérie, faisait l’apologie du terrorisme en n’évoquant pas les victimes des attentats et en ne leur donnant pas la parole.

Tout en regrettant l’absence d’évocation des victimes, le Conseil a estimé que ce documentaire ne semblait pas constituer une incitation au terrorisme ou une apologie des crimes de guerre. Il a cependant pris acte de la proposition de France 3 de collaborer avec les rapatriés pour de futurs programmes sur la guerre d’Algérie. | la réponse réelle |

 

         De plus, pour ma part, je constate que Madame Zohra DRIFF (« c’était la guerre !... »), et Madame FAOUZIA FEKIRI (« florification de l’action des femmes en fin de documentaire… ») légitiment et valorisent ces crimes de guerre.
            Hors, comme vous le savez, « Celui qui réclame du Droit à l’information, n’est pas tenu d’assortir l’exposé des faits qu’il rapporte de commentaires propre à justifier des actes contraires à la dignité humaine universellement réprouvés, ni de glorifier l’auteur de ces actes »( Cours de Cassation Chambre Criminelle 7 décembre 2004).
Victimes :
            S’agissant des victimes, à aucun moment, je n’ai cherché à lier l’attention et la sollicitude auxquelles elles ont droit, à la reconnaissance d’une apologie de crime de guerre.
Mais, plus de cinquante ans après les faits, je n’ai entendu exprimer, ni du côté des « porteuses de bombes », ni de celui de la journaliste Faouzia Fékiri, quelques formes de regret ou remords. Ceux-ci relèvent certes de la morale et de la conscience de chacun, et non du droit. Ils ne participent donc pas de la constitution du délit. Mais, à contrario, l’absence de toute compassion matérialise aussi l’existence de celui-ci.
            A vous lire, Monsieur le Président, on peut craindre que demain le C.S.A. ne s’élève pas contre un documentaire rapportant les faits qui se sont passés à Oradour-sur-Glane, à savoir le massacre de 680 français, en parlant de ces actes de la division SS DAS REICH sans dire un mot des femmes et des enfants massacrés.
            Je suis d’autant plus choqué que ma famille et moi-même avons été victimes du terrorisme, Monsieur Renauld BACHY, Président de la Mission Interministérielle aux rapatriés, pourra vous en informer. Je vous précise aussi que j’ai fait parti de la courte délégation reçue par Madame Geneviève GIARD, Directrice Générale de France 3 et ce, quatre mois après la diffusion du document en question.

 
 
 
 

LA REPONSE DIFFERENTE DU CSA A L'ASSOCIATION DE RAPATRIES D'ALGERIE
Le Président
Paris le, 5 DEC 2008
Monsieur le Secrétaire Général,
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel a pris connaissance avec attention de votre lettre du 3 juillet 2008. en réponse au courrier qui vous avait été adressé le 19 juin à la suite de votre plainte concernant le documentaire intitulé « Les porteuses de feu », diffusé par France 3 le 26 janvier 2008.
Le Conseil veille à ce que les événements historiques particulièrement douloureux et dramatiques de nature à créer encore aujourd'hui, de par leur passé toujours proche, des tensions au sein de la population française soient traités avec pondération, rigueur et respect des différentes sensibilités.
Il ira pas été relevé de manquement de la chaîne à ses obligations législatives et réglementaires. Cependant, le Conseil regrette que ce documentaire n'ait pas, dans un souci d'apaisement et d'impartialité, évoqué les victimes des attentats perpétrés durant la guerre d'Algérie.
Le Conseil a eu connaissance de la réunion qui s'est tenue le 29 avril 2008 entre les représentants de France 3 et la délégation de représentants des rapatriés. Il a bien noté que la chaîne, lors de cette rencontre, a proposé de consulter les associations à l'occasion de la préparation des prochains sujets consacrés à la guerre d'Algérie. Le Conseil demeure convaincu que le contact direct et les discussions franches entre les parties concernées sont les moyens les plus constructifs pour dénouer des problèmes qui doivent être abordés avec calme, en tenant compte de la dignité de toutes les victimes de ce moment tragique de notre histoire. Et cela notamment dans l'intérêt pédagogique des jeunes et futures générations.
Soyez assuré que le Conseil surveillera avec vigilance la diffusion des prochains sujets et ne manquera pas de rappeler, en cas de besoin, aux responsables de la chaîne leur devoir d'objectivité.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Secrétaire Général, l'expression de mes sentiments les meilleurs.
Michel BOYON président du CSA.