Menaces sur la Stèle d'Algérie au cimetiere neuf de béziers
Des groupuscules d’extrême gauche de la région Languedoc Roussillon, s'en prennent à stèle sur l'Algérie située au cimetière neuf de la ville de Béziers.
Le point de départ un article qui est paru dans le midi libre du 6 octobre 2008 par JL Bousquet (PCF), bientôt relayé par le journal d' extrême gauche L'Hérault du jour, et l'association de 20 membres pieds-noirs progressistes et de leurs amis (PNPA), relayé par les journaux locaux comme le midi libre, et le journal télévisé régional languedoc Roussillon du 16 octobre 2008 avec un pseudo reportage d'un journaliste de plateau lui même victime de l'éducation nationale pas ses propos.
         

4 octobre 2008 - La découverte une stèle en hommage à quatre tueurs de L'OAS au cimetière neuf. de Béziers.
«De telles thèses sont un scandale dans un lieu public ».
46 ans après la guerre d'Algérie, la découverte qui vient de faire Jean-Louis Bousquet * a de quoi laisser pantois. En plein cœur du cimetière neuf, une stèle valorise « par son emplacement et sa dimension » l'action de l'OAS (Organisation de l'armée secrète). ... suite ...

 

Réponse d'Alain Algudo


LETTRE OUVERTE A M. J.L. BOUSQUET

Jean-Louis BOUSQUET
Conseiller Municipal
Mairie de Béziers
34500 BEZIERS

Béziers le 8 octobre
Monsieur,
Au nom de la petite oranaise Myrtille, toujours parmi nous, qui le 5 juillet 1962 à Oran a perdu 14 membres de sa famille, 

   

Au nom de sa jeune tante que son père a retrouvé les 2 jambes coupées qui en a survécue et qui vient de nous quitter,
Au nom de cette jeune mère de famille et son bébé abattu dans son berceau dans le magasin Prénatal  lors de la tuerie du 26 Mars 1962 à ALGER,
Au nom de ce docteur et de prêtre penchés sur les blessés et abattus à bout touchant d’une balle dans la nuque par vos amis,
Au nom de la fiancée Algéroise du Lieutenant DEGUELDRE égorgée et écorchée,
Au nom de l’ingénieur PETITJEAN torturé à mort, dépecé et jetés dans l’acide par les alliés du commissaire GAVOURY et du Colonel  DEBROSSE,
Au nom de tous les suppliciés victimes des barbouzes d’Etat et de ceux dont votre parti a porté les valises,

J’affirme, suite à votre article, qu’une telle mauvaise foi et une telle haine sont inqualifiables.
Devant une telle hargne et un tel acharnement à vouloir nous interdire de commémorer nos morts, entre nous, dans le calme, notre communauté n’éprouve que mépris car votre attitude et vos certitudes dépasse l’entendement de toute personne normalement constituée.
Avons-nous une seule fois troublé l’ordre public ?  
Je souhaite que vous n’ayez pas à payer le prix de notre sang et de nos larmes par le couteau de ceux-la même à qui va votre sympathie.
Mais n’ayez crainte, nous serons là pour vous plaindre, comme nous le faisons en ce moment  où, en tant qu’élu, votre combativité serait plus utile en aidant à résoudre la grave crise que traverse notre pays. Mais non, vous préférez raviver des plaies encore a vif de personnes âgées qui n’aspirent qu’à la paix et à qui on reproche, en plus, les réactions épidermiques.Alain ALGUDO
Président des Comités de Défense des Français d’Algérie Porte parole de la Maison du Pied-noir de Béziers

Y figurent les photos des quatre membres de ce mouvement d'extrême droite, condamnés à mort et fusillés. « Il s'agit de Bastien Thiry, fusillé le 11 mars 1963, qui organisa, en 1962, l'attentat du Petit Clamart dans le but d'assassiner le général de Gaulle ; de Degueldre, créateur des commandos Delta de l'OAS, de Dovecar et Piegts, deux putschistes qui participèrent, sous les ordres du précédent, à l'assassinat du commissaire central d'Alger Bober Gavoury en mai 1961. ».
Figurent aussi sur la stèle deux références aux drames « dont l'OAS porte la responsabilité essentielle en ayant organisé le 26 mars et le 5 juillet 62 des manifestations et provocations qui déclenchèrent des réactions sanglantes. Dans le but de tenter de remettre en cause le cessez-le-feu qui avait, le 19 mars, mis fin à la guerre d'Algérie.»

Le sous-préfet et le maire saisis

L'OAS composée de généraux, des auteurs du putsch raté du 22 avril 1961, dont Degueldre, et de civils nostalgiques du vichysme, organisait en Algérie des plasticages de bâtiments publics, de domiciles appartenant à des Européens suspectés de sympathie à l'égard de l'indépendance de l'Algérie mais aussi des assassinats d'Européens et des meurtres d'Algériens sur fond de ratonnades. Elle organisait également des attentats sur le sol français et avait menacé de morts nombre d'intellectuels, de journalistes, de militants communistes. Madeleine Riffaud, ancienne journaliste à l'Humanité avait échappé de peu à la mort C'est ce qui scandalise Jean-Louis Bousquet : « il est incroyable que des honneurs soient rendus sur l'espace public à ceux qui ont voulu renverser la République. D'autant que cette stèle est municipale et se trouve dans un cimetière municipal et sert de rassemblement ayant pour but l'apologie du colonialisme. »
L'élu s'est renseigné. Selon lui, la stèle à l'origine avait été érigée à la mémoire des morts civils et militaires laissés outre-mer jusqu'à ce qu'elle devienne ce qu'elle est aujourd'hui Jean-Louis Bousquet produit d'ailleurs des extraits d'un discours anti-gaulliste prononcé le 5 juillet 2007 devant la stèle, par Alain Algudo, président des comités de défense des Français d'Algérie : « Sachez aussi que ce général à titre provisoire n'a fait couler que du sang français et, quand le temps se gâtait pour lui, sa préoccupation principale a toujours été de mettre de la distance entre le danger et lui... Après sa fuite à Londres le 17 juin 1940, pour se soustraire à une arrestation imminente, il fuyait à nouveau en
France en mai 1968 se mettant sous la protection de Massu à Baden... ; C'était un autre Varennes, mais, hélas, lui n'a pas été guillotiné. Dommage».
« Comment peut-on accepter qu'on laisse mettre en valeur des thèses révisionnistes ? » interroge Jean-Louis Bousquet qui a saisi hier le sous-préfet et le maire de Béziers, « pour qu’ils mettent fin à un tel scandale ».

 

Appel à Monsieur le Sénateur Maire,
à Monsieur le Député
à Mr le Président de Région

Alors que nos soldats se faisaient tuer en Algérie, les amis de Monsieur BOUSQUET portaient les valises de l’ennemi. Aujourd’hui celui qui est porté par une idéologie qui a fait des millions de morts à travers le monde, se pose moralisateur, fort des œillères qu’il porte qui font que tout est blanc bleu dans le monde communiste !
Il en oublie, sur le côté, le rouge du sang versé avant et après l’indépendance grâce à l’appui de ses amis.
Réfléchissez un peu, Monsieur BOUSQUET, et posez-vous la question : pourquoi le quartier de Bab-el-Oued  d’Alger, qui était le bastion communiste de cette ville, a fourni le plus fort contingent de combattants pour l’Algérie Française ?
La répression contre eux a été sanglante en mars 1962 ! Etaient-ils, du jour au lendemain, devenus fascistes ?
 Réfléchissez encore, quel aurait été le sort de vos amis porteurs de valises en 1914/1918 et  1939/1945 pour intelligence avec l’ennemi en temps de guerre.
Avons-nous ; une seule fois ; troublé l’ordre public ? Notre stèle où se déroule nos commémorations pacifiques, deux fois par ans, notre stèle où ceux qui ont laissé leurs morts en Algérie dans des cimetières maintenant saccagés ou « regroupés » viennent déposer un bouquet de fleurs pour la Toussaint, qui fut terrible pour nous en 1954, notre stèle où apparaissent ceux que nous considérons comme des martyrs (ne vous en déplaise) car ils ont mis leur peau au bout de leur honneur, en respectant la parole donnée, cette stèle vous fait-elle si mal ?
Non,  Monsieur BOUSQUET, vous êtes simplement en mal de notoriété, et ce monument que, d’un coup, vous avez été débusqué au fin fond du cimetière est le prétexte, une occasion  pour assouvir votre haine en ravivant notre plaie encore à vif.
Vous faites partie de ces personnages qui font que tant des nôtres se sentent encore exclus de la société Française, et meurent, tous les jours, la rage au cœur devant tant d’incompréhension.

Vous pouvez être fier de vous,  Monsieur le Conseiller Régional, vous comptez, sans aucun doute réussir votre coup, la suppression de quatre effigies que nous honorons dans le calme, sans heurts et sans publicité, car cela  vous permettra d’oublier que votre parti, grand pourvoyeur des goulags, est responsable des génocides, d’une ampleur criminelle jamais égalée à ce jour, de vos icônes STALINE et MAO !
Vous devriez donc être le dernier à vous poser en donneur de leçons de criminologie !
Cette stèle est notre dernier refuge, Monsieur BOUSQUET, alors sachez qu’il faudra d’abord affronter des gens déterminés qui, arrivés à un certain âge et en but à des gens haineux comme vous, n’ont plus rien à perdre. Puisse votre raison l’emporter avant d’endosser une responsabilité d’évènements dont notre pays n’a pas besoin en ce moment !

Alain ALGUDO, Président des Comités de Défense des Français d’Algérie, Porte parole de la Maison du Pied-noir de BEZIERS
Joseph HATTAB-PACHA, Président du Comité VERITAS , Geneviève de TERNANT Vice-présidente du Comité VERITAS
Anne CAZAL, Déléguée Générale du Comité VERITAS

Monsieur le Conseiller Régional,
                           J’ai pris connaissance de votre article paru le 5 octobre 2008 dans la rubrique « C’est vous qui le dites » du quotidien MIDI LIBRE. Si « c’est vous qui le dites », cela qui signifie que cela n’engage que vous.
                           Savez-vous, Monsieur le Conseiller Général, que vous risquez d’être condamné pour dénonciation calomnieuse, parce que vous êtes totalement ignorant de l’Histoire de l’Algérie française, tout comme de la fin de celle-ci ?
                           En effet, vous affirmez, avec une légèreté bien coupable, que l’O.A.S. porte la responsabilité essentielle de drames « ayant organisé le 26 mars et le 5 juillet 1962 des manifestations et des provocations devant déclencher des réactions sanglantes ».
                           Pour le 26 mars, je vous conseille, si vous êtes un homme courageux, de lire attentivement la brochure jointe à ce courrier qui démontre indéniablement le « Crime d’Etat » qui a eu lieu le 26 mars 1962, dans la rue d’Isly à Alger, crime que la plus Haute Autorité française a prémédité, organisé, et perpétré, en violation des accords d’Evian.
                           Pour les massacres dont fut victime la population d’Oran, le 5 juillet 1962, je vous invite à lire, si le texte du premier recueil n’a pas encore ébranlé vos fausses convictions,  le témoignage d’un prêtre métropolitain, le Révérend Père Michel de Laparre de Saint Sernin, métropolitain, prêtre qui ne peut être taxé de sympathie avec l’O.A.S.
                           D’après vous, l’O.A.S. se serait livrée à des provocations à Oran, le 5 juillet 1962, alors que, dans cette ville, ce mouvement de Résistance française avait été définitivement anéanti et exterminé par la coalition des Autorités militaires en place et de la police parallèle gaulliste, ceci dès l’arrestation du Général Jouhaud en mars 1962 !
                           Ubiquité ? Résurgence ? Non. Mauvaise foi, mensonge et falsification. Les auteurs des massacres et des monstruosités d’Oran qui ont fait, en deux jours, plus de 3.500 morts civils, hommes, femmes, vieillards et enfants, sont les « marsiens », ralliés de la dernière heure aux terroristes du F.L.N., barbares jusque là cantonnés au Maroc, qui ont déferlé sur la ville pour la livrer au carnage.   
                           Vous condamnez et accusez l’O.A.S. avec une aisance bien pharisaïque, évoquant ses « crimes », mais  vous gardant bien de rappeler que la lutte de cette Organisation en Algérie n’a été que l’expression de la légitime défense d’un peuple menacé dans sa vie et dans ses foyers – y compris le quartier de Bab-el-Oued à Alger qui passait pourtant pour un bastion du communisme – et que les quelques centaines de victimes de l’O.A.S., dont certaines, sans doute, innocentes, comme dans toute guerre civile, ne peuvent, en rien, être comparées aux centaines de milliers de Français d’Algérie, toutes ethnies confondues, assassinés par le FLN installé par De Gaulle au pouvoir en Algérie !
                           Je n’avance pas, comme vous, des propos et des chiffres en l’air. Mme Eliane Sallaberry, chancelière de l’Armée française, affectée à cette date au Bureau des Exactions, nous a affirmé, sous serment, que le nombre des victimes des massacres du 5 juillet 1962 à Oran était plus proche de 4.000 que de 3.000.
                           Alors, un tel pogrom, cela se respecte, Monsieur le Conseiller Régional…Si la Ligue des Droits de l’Homme ose soutenir vos propos, elle se déconsidère elle-même en trahissant l’objet même de sa mission, l’homme.
                           Car c’étaient des hommes, des femmes, et des enfants innocents, qui sont ainsi tombés sous le couteau de l’égorgeur et sous la hache du bourreau… Et il n’y a pas un, mais deux  coupables à désigner, deux complices : une horde de criminels barbares, et le grand pays d’Europe qui a capitulé devant elle en lui abandonnant ses fils.
Il est facile de vous en jeter la preuve en pleine face, car elle est de Charles De Gaulle lui-même : « à quelles hécatombes condamnerions-nous ce pays, si nous étions assez stupides et assez laches pour l’abandonner !... ».
Alors, rejeter sur l’O.A.S. – ce mouvement de Résistance française qui a duré 11 mois, et qui est reconnu partout en Europe comme un mouvement patriotique – le fleuve de sang qui a découlé de l’abandon le plus honteux de l’Histoire de France, lorsque l’Armée française, obéissant à des ordres criminels, a abattu des Français innocents dans la rue d’Isly à Alger, s’est replié sur elle-même à Oran, laissant s’accomplir un génocide sous ses yeux, et a, ensuite, regagné la métropole en laissant, derrière elle, des milliers d’hommes et de femmes livrés aux tortionnaires du FLN, ce n’est plus de l’inconscience, c’est de la diffamation !
Ce sont des propos comme les vôtres, Monsieur le Conseiller Régional, qui favorisent la liquidation des derniers vestiges de la démocratie, et le renforcement d’un étatisme qui, dans d’autres pays, a été responsable de millions de morts.
L’Homme compte-t-il si peu pour vous ?
Vous comprendrez, Monsieur le Conseiller Régional, que, trop choquée par vos propos, je ne puisse vous saluer avant que vous les ayez retirés.    
Anne CAZAL, Journaliste-écrivain,  Déléguée Générale du Comité VERITAS