Réponse du comité Veritas , aux propos de Jean Louis Bousquet au sujet de la stèle
du cimetière neuf de Béziers
, par Joseph HATTAB-PACHA
 
     

Monsieur le Conseiller Régional,

Ancien Conseiller Général, je suis né dans la Casbah d’Alger, et j’ai eu l’honneur d’en devenir le premier citoyen, ayant été élu maire à une écrasante majorité, blessé en service commandé pour la France, je suis, ensuite, devenu le dernier président du Conseil Municipal d’Alger, deuxième ville de France à l’époque.

Ma profession de foi – « Liste pour l’Algérie française, tout pour l’Algérie française, rien sans l’Algérie française » – étant connue de tous, croyez-vous que les habitants de la Casbah, en majorité musulmans, m’auraient distingué et élu s’ils n’avaient pas voulu rester Français ?

Connaissez-vous, Monsieur le Conseiller Général, la véritable Histoire de l’Algérie ? J’en doute fort en lisant les élucubrations que vous signez dans le quotidien « Midi Libre ».

 
 
   
Jean-Louis Bousquet
 
 


Si vous confirmiez l’exactitude des termes de votre texte, j’opposerai à vos prétendues « connaissances » les miennes qui ont été vécues, approuvées et plébiscitées par le peuple.

Les faits réels ne vous porteraient pas à vous vanter, aujourd’hui, d’appartenir au parti communiste, car en matière de trahison, dans ce conflit, il s’est conduit en maître :

Dois-je vous rappeler que le parti communiste a mis ses spécialistes à la disposition du FLN, donc – puisque le Parlement a reconnu le titre de guerre aux événements d’Algérie – à l’ennemi en temps de guerre, pour la fabrication de ces bombes qui ont tué ou mutilé tant, et tant, de civils innocents ?…

Dois-je évoquer l’aspirant Maillot, communiste notoire, et bien d’autres, qui ont détourné des camions d’armes pour les livrer à l’ennemi, afin que celui-ci s’en serve contre notre armée, et, qui, de ce fait, étaient passibles de la Cour Martiale et encouraient la peine de mort ?…

Dois-je conclure sur le rôle infâme joué par les porteurs de valises, en grande majorité communistes, qui ont contribué, par leurs actions criminelles et perverses – transports de fonds ou trafic d’armes – à armer l’ennemi contre nos soldats, en majorité nos jeunes appelés métropolitains qui ont trouvé la mort, de ce fait ?...
Vous protestez, Monsieur le Conseiller Régional, pour quatre plaques sur une stèle portant les noms de quatre Résistants français en Algérie qui ont payé de leur vie leur engagement patriotique, et qui, aujourd’hui, bénéficient d’une loi d’amnistie qui autorise leurs proches à leur rendre l’hommage qu’ils méritent.

Mais je ne pense pas avoir lu, dans la presse, une protestation de votre part contre les Historial et Mémorial qui se sont élevés, ces dernières années, à la gloire de Charles De Gaulle, responsable de milliers de morts français, tant pendant la seconde guerre mondiale que pendant la guerre d’Algérie.

Pourtant, cet homme, pendant la première guerre mondiale, planqué derrière son micro, n’en a pas moins ouvert, à Duke street, les premières officines « barbouziennes » où furent torturés les patriotes français qui n’étaient pas prêts à lui vouer une obéissance inconditionnelle ; cet homme s’est organisé pour faire éliminer tous les éléments de valeur qui pouvaient lui faire de l’ombre, j’ai même noté que, d’après l’ouvrage de Henri de Kérillis « De Gaulle Dictateur » (d’ailleurs saisi dès sa parution), il aurait été l’instigateur de la dénonciation de Jean Moulin à la Gestapo.

Dans sa deuxième période de pouvoir, cet homme, ruisselant de sang français, a continué ses exploits, en organisant avec machiavélisme, les massacres de civils ; en s’alliant avec le terrorisme contre le parti de la France ; en abandonnant à un ennemi vaincu une partie du territoire français, ceci en violation de la Constitution Française dont il était le garant, sans que nul ne proteste…

Savez-vous, Monsieur le Conseiller Régional, que le Colonel Jean Bastien-Thiry a été condamné à mort par un Tribunal d’exception que le Parlement lui-même a reconnu illégal peu de temps après l’exécution de la sentence, ce qui signifie que sa condamnation n’était rien d’autre qu’un assassinat ?

Si vous condamnez les partisans de l’O.A.S., deuxième Organisation de l’Armée Secrète – dans les années 40, la première portait le même nom – vous condamnez aussi tous les Résistants de la deuxième guerre mondiale, car l’esprit était le même, sauver la France de l’indignité, de la trahison, et du désastre…

Puis-je vous rappeler que les hommes que vous condamnez avec mépris faisaient partie de l’élite de la France, militaire, tout d’abord, avec des officiers supérieurs au passé élogieux, soldats les plus décorés et les plus méritants, et civile, ensuite, avec d’anciens cadres politiques de haut rang.

Voulez-vous en débattre avec moi, ou avec mes collaborateurs, où et quand vous voudrez, en public, par voie de presse, à la radio, ou à la télévision à une heure d’écoute ?

Même si vous ne répondiez pas à cette proposition – ce qui serait une dérobade de votre part – je demande, dès aujourd’hui, à bénéficier légalement d’un droit de réponse à votre article.

Vous comprendrez, Monsieur le Conseiller Régional, que toute formule de politesse m’est difficile, dans l’état actuel des choses. Joseph HATTAB-PACHA

 
Lire aussi le communiqué de Alain Algudo, de la CODEFRA VERITAS
Au Président de la République Nicolas Sarkozy

Monsieur le Président de la République,

J’apprends par la presse que M. Jean-Louis Bousquet, conseiller municipal et régional de Béziers, vous aurait écrit pour protester contre une prétendue apologie de crimes de guerre constituée par l’apposition d’une plaque sur une stèle du cimetière de Béziers portant l’effigie des quatre résistants français de la guerre d’Algérie qui ont été fusillés en 1962 et1963.
En premier lieu, Monsieur le Président de la République, j'attire votre attention sur le fait que ces quatre patriotes combattaient pour la France et pour le respect de la Constitution française, en voulant préserver l’intégrité du territoire national (Art. 89 de la Constitution Française).
De plus, je vous rappelle que tous les faits, quels qu’ils soient, relatifs à la guerre d’Algérie, ont été amnistiés en totalité, en 1968, sous la présidence de M. Georges Pompidou, et que les condamnés ont tous été réintégrés dans leurs droits en 1982 sous la présidence de M. François Mitterrand. Par ses déclarations, ses interventions, et ses actions, M. Jean-louis Bousquet contrevient aux lois sur l’amnistie et sur les condamnations pénales effacées par l’amnistie.
D’autre part, M. Bousquet est bien mal placé pour évoquer Jean Moulin, alors qu’Henri de Kérillis, dans son livre « De Gaulle dictateur » (saisi à parution sur ordre des plus Hautes Autorités ), est assez explicite sur les circonstances de l’arrestation du Chef de la Résistance française par la Gestapo.
M. Bousquet joue le jeu de deux personnes, MM. Gavoury et Oud Aouidia, donc une minorité absolue, qui voudraient priver de son droit primordial à la mémoire la communauté française rapatriée d’Algérie qui représentent près de deux millions de citoyens.
Ce n’est pas à vous, Monsieur le Président de la République, que j’apprendrai, qu’au regard des lois d’amnisties du droit français, ces personnes sont tout aussi répréhensibles que M. Bousquet.
Certain que vous voudrez bien rappeler à M. Bousquet et ses acolytes que la France est, non seulement un Etat de droit où la loi doit être respectée, mais aussi une démocratie.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, à l’expression de mes sentiments hautement déférents.

Joseph HATTAB-PACHA, Ancien Maire de la Casbah d’Alger, Ancien Conseiller Général,Dernier Président