Omar Oussedik

 
 
 
         
     

Omar Oussedik 1923 - 15 juin 1992


Né en 1923 à Aïn El Hammam (Tizi Ouzou), il effectua ses études supérieures à Ben-Aknoun
Il a rejoint le mouvement nationaliste en 1942 et a été arrêté en 1948 et emprisonné dans la prison militaire de Blida.
Il adhéra au Parti du Peuple Algérien et devint représentant de la Kabylie au sein du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques puis membre du Comité Central du parti. En 1945. Une poignée de lycéens kabyles de Ben-Aknoun (Alger), issus de familles moyennes ou aisées, découvrent le nationalisme les jeunes lycéens abandonnent leurs études pour la politique. A travers la Grande Kabylie, ils implantent des cellules clandestines du P.P.A. et organisent des troupes de scouts musulmans.
Le 1er congrès du PPA-MTLD se déroule le 15-16 Février 1947.
Aprés deux jours de débats, le Congrès décide du principe de la " libération nationale par tous les moyens y compris la lutte armée" . Dans le bureau du Comité central le chef de l'Organisation politique Omar Oussedik.
Arrêté en 1948 , il fut libéré en 1951. Il émigra en France où il travailla dans une usine. Il revint en Algérie en 1955 après avoir adhéré au Front de Libération
Nationale et fut désigné membre du Conseil National de la Révolution Algérienne.
Omar Oussedik est responsables de l’épuration de la wilâya 4, en 1958 (mais surtout en 1959).
Les documents disponibles indiquent qu’Oussedik a été très critique sur les purges. Il a été notamment de ceux qui ont tenté de protéger les jeunes instruits particulièrement visés par les purges. Il ne faut pas oublier le passé d’Oussedik (1949) avec le parti communiste.
Par anticommunisme, et par hostilité à sa stature de militant cultivé, Azzedine, notamment, l’a dénoncé comme communiste. Pendant la grande période des purges, Oussedik a été envoyé à Tunis pour y devenir secrétaire d’État du GPRA.
Il fut nommé Secrétaire d'Etat dans la première formation du Gouvernement Provisoire (1958-1960) puis occupa le poste de chargé de mission par le Front de Libération Nationale à Conakry en 1960. Il est devenu un ministre dans le gouvernement chef de la mission diplomatique en Guinée. Après l'indépendance en 1962, il est ambassadeur de l'Algérie en Union Soviétique, en Bulgarie, en Inde et en Italie.


ALGER - AVRIL 1962- JUILLET 1962


Avant même le cessez-le-feu, les commandants Azzedine (l'un des premiers baroudeurs de la wilaya 4) et Omar Oussedik (officier de liaisons et de renseignements de la wilaya 4) ont quitté Tunis, sur les ordres du GPRA, et avec l'aval du gouvernement Gaulliste, pour reconstituer, à Alger, la ZAA (Zone autonome d'Alger, créée en août 1956. Instance de direction du FLN lors de la bataille d'Alger). Leur mission est de lutter contre l'OAS et de marquer la place du GPRA pour préparer l’indépendance.
Au mois de février 1962 Omar Oussedik, participe à plusieurs réunions avec des libéraux algérois au cours de lesquelles il a pris la parole au nom du FLN.
Omar OUSSEDIK, désignait les candidats pour les envoyer à l’école de Police de Beni-Messous où ils étaient habillés et. formés en moins de quinze jours. On les appelait « Auxiliaires Temporaires Occasionnels » A.T.O." Autant dire que, dans ces conditions, la Force Locale, les ATO, étaient une milice au service du F.L.N ".
Progressivement, la future capitale algérienne est laissée aux hommes du commandant Azzedine, envoyé par le GPRA pour reconstituer la Zone autonome Alger, et dont l’adjoint, Omar Oussedik, souffle à l’Exécutif provisoire des mesures de lutte contre l’OAS.
Le 26 juin 1962, intervient la démission de Mohamed Khider. Ce geste spectaculaire lève le voile sur les affrontements qui déchiraient le GPRA. Justement, ce même jour, la crise prit sur place, à Alger, un tour dramatique, entraînant mort d'homme : on tira au pistolet-mitrailleur contre une voiture occupée par Omar Oussedik, le capitaine Si Ali et le capitaine Si Mohamed ce dernier succombe à ses blessures, tous trois adjoints du commandant Azzedine, chargé par le GPRA, depuis mars, de la zone autonome d'Alger.
Brutalement, la Wilaya IV prend le contrôle de la capitale qui relevait jusque-là de la Zone autonome d’Alger. Khider se rend à Paris pour y chercher l’appui et l’alliance des dirigeants de la Fédération de France. Boussouf et Ben Tobbal se rendent à Tunis. 30 juillet 1962: On annonce une rencontre entre Khider, Krim et Boudiaf. Mais ce dernier est enlevé par des éléments de la, Wilaya I à M’sila.
A Alger, sur décision du conseil de la Wilaya IV, le commandant Azzedine, chef de la Zone autonome d’Alger, est placé en résidence surveillée alors que son adjoint le commandant Omar Oussedik est arrêté.