Rabah Zerari dit Si Azzedine pendant des manifestations
à Alger en 1990, malgré les tensions de 1962 et 1990
il restera toujours en Algérie, pas comme le lâche
mohammed Harbi qui se réfugie en France dès 1973.
 
 

Rabah Zerari dit Si Azzedine


Malgré ses contacts quotidiens avec le préfet de police d'Alger, malgré les conseils de modération de Farés,
Si Azzedine, le chef de la zone autonome d'Alger, prit une décision; comme au temps de la bataille d'Alger,
45 commandos F.L.N. quittérent la Casbah au petit matin avec des armes et des bombes.
Le lendemain, 15 mai 1962, l'O.A.S. riposta. Il y eut ce jour-là dans les rues d'Alger un mort toutes les dix minutes!
C’est ainsi que, dans la zone autonome d’Alger, « Si Azzedine », l’ancien commandant de la willaya 4, généralise cette pratique dont il deviendra le théoricien dans son ouvrage « Et Alger ne brûla point ». Alors que les files d’attente s’allongent interminablement autour des aéroports et sur les quais d’embarquement, des équipes de plus en plus nombreuses, de plus en plus sauvages, enlèvent en toute impunité, souvent en présence de troupes francaises impuissantes, celles et ceux qui ont le malheur de se trouver sur leur chemin.

   
 
 

Alger n’est bien entendu pas seule à payer. Oran connaît les affres de la tragédie aussitôt après l’indépendance… Quelque 400 000 Français demeurent encore en Algérie, dans l’expectative ou dans l’attente du départ, début août 1962, mais très vite le phénomène prend de l’ampleur, tarissant tout espoir de paix.
Si. AZZEDINE dans son témoignage expliquait que la conquête de l'opinion était l'objectif n°1. Pour ce faire il fallait au maximum charger les français, de manière à leur faire commettre des actes de barbarie sur des populations innocentes, et à défaut de le faire en leur nom et à leur place.
L'auteur, (cf. Vitalis CROS "Le temps de la violence" Paris 1972 Ed. Plon). Préfet de Police à Alger en 1962 écrit ceci: " Les contacts avec si AZZEDINE qui était à Alger depuis janvier 1962, et Omar Oussedik (Chef algérois du FLN) notamment, rares et clandestins, devenaient peu à peu moins secrets, car le FLN était devenu un parti reconnu le 19 mars 1962. Dès le 30 mars, nous nous sommes concertés de plus en plus régulièrement en accord avec Fouchet au Rocher noir et le Président FARES "
Des rencontres quotidiennes avec Omar OUSSEDIK furent organisées et je participai, dès ce moment-là, à plusieurs réunions de l'Exécutif Provisoire pour coordonner notre action avec celle des organisations algériennes" Le FLN a pris le relais des barbouzes et il sera bien plus efficace."

Né en 1934, à Bougie, il s’appelle de son vrai nom Rabah Zerari. Ex-commandant de la willaya 4 (Algérois), il a été mêlé à de nombreuses opérations célèbres. Arrêté en 1958 , il a été " retourné ", c’est-à-dire qu’il a accepté de se rallier à la " paix des braves ". Renvoyé dans sa willaya, puis à Tunis, et censé y prêcher la fin des combats, il se " retournera " à nouveau pour reprendre des responsabilités au sein du FLN.