Sans prévenir les organisateurs, le préfet des Bouches du Rhône interdit la cérémonie d'inauguration de la stele de Marignane.par R.Saucourt.
Une imbécillité crasse, reflète bien la tendance populaire et l’esprit des politiciens d’aujourd’hui par René Farinacci
A propos d'histoire coloniale par Jean Mazza
Suite de la lettre N° 21

 

     
Bulletin
A.M.E.F N° 21
 
 
 

Sans prévenir les organisateurs, le préfet des Bouches du Rhône a interdit la cérémonie au motif de "trouble à l’ordre public" !

Mercredi 6 juillet 2005, l’ADIMAD devait inaugurer, au cimetière de Marignane, une stèle à la Mémoire des Combattants tombés pour que vive l’Algérie Française.
Au dernier moment, et sans prévenir les organisateurs, le préfet des Bouches du Rhône a interdit la cérémonie au motif de "trouble à l’ordre public" !
Faisant fi de ce nouvel affront, plusieurs centaines d’expatriés de l’Algérie Française ont rejoint le cimetière dont l’accès n’était pas autorisé : ni aux hommes, ni aux drapeaux (français), ni aux fleurs !!!
Les gerbes furent donc déposées à l’extérieur des portes du cimetière, avant d’être remises devant le monument aux morts des TOE et d’AFN situé un peu plus loin.
Quelle conclusion tirer de tout cela ?
- Que le maire de Paris dépose une plaque sur un pont à la gloire du FLN.
C’est bien vu.
- Que le maire de Paris donne à une place le nom d’un communiste traître à son pays.
C’est bien vu.
- Que Bouteflika vienne sur le sol français, à Verdun ou à l’assemblée nationale, cracher sur nos frères harkis.
C’est bien vu.
- Que Bouteflika, dans un discours, dénonce une loi FRANÇAISE réhabilitant l’œuvre française en Algérie et demande la condamnation de la France pour crime contre l’humanité.
Cela doit être bien vu, car aucune voix officielle ne s’est élevée pour contrer les propos du fellagha.
- Que l’ambassadeur de France en Algérie aille se recueillir avec les fells pour honorer les "martyres du 8 mai 1945" et dénoncer les méfaits du colonialisme.
C’est bien vu.
- Que Mouloud Aounit secrétaire général du Mrap dénonce : « la stèle de la honte » et demande que Sarkozy « fasse un nettoyage des fascistes qui polluent la France »
C’est bien vu.
- Que Chirac, Alliot-Marie, Muselier et tant d’autres aillent faire des courbettes et cirer les babouches du maître de l’Algérie, serrer la main du terroriste tueur d’enfants Yacef Saadi.
C’est bien vu.

Mais que des patriotes qui se sont opposés à l’abandon de leur terre natale, certes par les armes - mais lorsqu’une guerre devient civile par la volonté du chef de l’Etat, tous les moyens sont bons pour s’opposer à la désintégration de la nation -. (Chose qu’avait d’ailleurs prônée et appliquée en son temps, le général à titre provisoire Charles De Gaulle).
Ces patriotes voulaient seulement rendre hommage à leurs 113 morts pour que vive l’Algérie Française, tombés sous les balles des forces (dites) de l’ordre ou fusillés au petit matin dans les fossés de la république.
Ils voulaient aussi avoir une pensée pour ceux et celles qui le 26 mars 1962 ont été fusillés à bout portant, sans sommations rue d’Isly à Alger par l’armée "française", pour ceux et celles qui furent massacrés, torturés, humiliés, avilis par les nouveaux maîtres de l’Algérie le 5 juillet 1962 à Oran, pendant que les troupes françaises restaient l’arme au pied parce que leurs chefs Katz et De Gaulle leur avaient donné l’ordre de na pas bouger.
Aujourd’hui, les héritiers de ces doux agneaux du FLN mettent Londres, et peut-être demain Paris, à feu et à sang en utilisant les mêmes méthodes que les terroristes algériens dont un des chefs fut Bouteflika.
Vous savez, Bouteflika : …l’ami de Chirac.

Robert SAUCOURT


Une imbécillité crasse, reflète bien la tendance populaire et l’esprit des politiciens d’aujourd’hui.

A l’appel de l’ADIMAD et de son Président Jean-François COLLIN, nous devions nous rassembler mercredi 6 juillet à 9 heures 30, au cimetière Saint Laurent de Marignane, pour l’inauguration d’une stèle aux fusillés et combattants tombés pour l’Algérie Française. Le 5 juillet au soir, le préfet interdisait la manifestation et ordonnait la fermeture du cimetière.
5 juillet ! Une date toujours saignante au cœur des Oranais, qu’un préfet (probablement gaulliste) ne pouvait ignorer. Une provocation !
Dès 8 heures, nous nous retrouvions cloués devant les portes du cimetière, avec nos fleurs et nos drapeaux.
La contre-manifestation prévue par nos ennemis de toujours et qui sont aussi ceux de la France : le Mrap, la LCR, les droits de l’homme, SOS racisme, la CGT ( !) etc…n’était qu’un prétexte, pour le fonctionnaire de la République, pour nous empêcher de nous exprimer. Cet événement appelle quelques réflexions et commentaires.
Tout d’abord, que cette privation de toutes formes d’expressions qui nous est infligée depuis toujours, relève d’un état totalitaire que nous a légué le général De gaulle. La démocratie dont se targuent nos dirigeants actuels, ne profite qu’à cette racaille d’une république bananière, qui peut investir les rues de nos villes, beugler des slogans révolutionnaires et pratiquer impunément toutes sortes d’agressions. N’y touchez pas : c’est la démocratie !
Mais organiser une réunion pacifique pour se recueillir devant un symbole, celui de la résistance à l’abandon d’une province française, c’est troubler l’ordre public.
Je suggère d’interdire aussi, partout en France devant les cénotaphes de la résistance, les rassemblements et dépôts de gerbes.
Personne devant la tombe de De Gaulle, ni devant le mur des fusillés de Chateaubriand, ni celui du Mémorial du mont Valérien, où parmi d’authentiques héros, figurent les noms d’un certain nombre de crapules, qui n’ont rien à voir avec l’Histoire.
Ce que ne comprendront jamais nos gouvernants ainsi que cette plèbe arrogante et imbécile que nous avons retrouvée devant la mairie à 18 heures, qu’il ne sert à rien d’occulter le souvenir d’événements heureux ou malheureux : ils appartiennent à l’Histoire et aux peuples qui les ont vécus et ils sont inaliénables.
Débaptiser le carrefour du général Salan à Toulon comme déboulonner la statue équestre de Franco à Madrid, est d’une imbécillité crasse, qui reflète bien la tendance populaire et l’esprit des politiciens d’aujourd’hui.

René FARINACCI



A PROPOS D’HISTOIRE COLONIALE

L’article 4 de la récente loi du 23 février 2005 stipule que les programmes et manuels scolaires doivent "reconnaître le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord". Enfin une évidence qui provoque néanmoins la colère de certains historiens qui, de l’histoire coloniale française n’ont retenu que les excès en ignorant les bienfaits.
Il est plus étonnant que le président de la République algérienne, Abdelaziz Bouteflika mette son grain de fiel dans une affaire strictement française. Cet homme à la "conscience et aux mains pures" a dit :"le colonialisme a été une entreprise française de décivilisation" pour dénoncer "la tentative des nostalgiques de l’Algérie Française de présenter comme positif ce qui reste pour nous un des plus grands crimes que l’humanité a connu". Grave pour un président d’être à ce point amnésique.
Ce ne sont pas les français qui ont assassiné, massacré ces malheureux fellahs, hommes, femmes et enfants du douar de Melouza. Ce ne sont pas les français qui ont égorgé, défiguré, torturé ces centaines et centaines de musulmans qui ne voulaient pas se plier à la loi du FLN. Ce ne sont pas les français qui ont massacré des milliers de harkis. Ce sont bien les amis de ce président à la mémoire si sélective.
Alors un petit rappel historique s’impose.
Il y avait dans l’Algérie de 1856 : 180 300 européens et 2 307 300 autochtones. En 1954, on comptait 1 100 000 européens et 8 500 000 autochtones. Est-ce un crime contre l’humanité que de ne pas avoir traité les musulmans d’Algérie comme d’autres colonisateurs l’ont fait avec les indiens d’Amérique ou les aborigènes d’Australie ?
En 1830, en cette époque heureuse où le colonisateur ottoman rackettait les populations locales, où les chefs de tribus se faisaient allégrement la guerre, il n’y avait pas de routes, pas de barrages, pas d’hôpitaux, pas d’écoles, etc.
En 1962, monsieur Bouteflika a "hérité" d’un pays moderne. C’est ce qu’il appelle l’œuvre française de décivilisation.
Enfin, et n’en déplaise à ces historiens bien pensant, l’histoire coloniale de l’Algérie ne se résume pas à ces colons qui "bouffaient du bougnoule" et qui prenaient leurs terres.
Germaine Tillon, qu’on ne peut pas soupçonner de sympathie pied-noir, donnait dans un livre paru en 1960 : "L’Afrique bascule vers l’avenir", la composition réelle du monde des colons. Ils étaient, selon Germaine Tillon, 12 000 environ soit 1% de la population européenne. Parmi eux, 10 étaient excessivement riches, 300 riches et les autres moyens, petits ou pauvres. Plus de 7 400 d’entre eux possédaient moins de 10 hectares.
En 1957 dans le secteur agricole, celui des colons, on recensait 630 000 propriétaires ou chefs d’exploitation musulmans. Et oui. Contrairement à ce que racontent certains historiens, pas très informés ou malhonnêtes, la majorité des terres agricoles appartenait à des musulmans au moment de l’indépendance.
Ces quelques rappels pour dire que si l’œuvre française en Algérie n’a pas été parfaite, a été émaillée de quelques excès, elle s’est faite dans le respect des populations, de leur culture, de leur religion. D’autres colonisateurs n’ont pas le même bilan. Monsieur Bouteflika le nie mais personne ne le croit. Des historiens en d’autres temps porteurs de valises ont pris l’habitude de meurtrir l’œuvre de la France. Ils ne sont pas crédibles.
Il reste l’immense majorité de nos compatriotes à qui on donne en pâture une page d’histoire de notre pays. Une longue page d’histoire qu’ils ne connaissent pas. Qu’ils fassent l’effort d’apprendre, de comprendre avant de juger.

Jean MAZZA*


*En hommage à mon grand père, colon français, mais petit employé aux chemins de fer algériens qui se repose dans un petit coin du cimetière de Bône.

 
     
Association pour la mémoire de l'Empire français (AMEF) L'association a pour objet de maintenir le souvenir de l'épopée et de l'oeuvre française outre-mer. Elle défend également la mémoire de tous ceux qui ont fait tant de sacrifices pour le rayonnement de la France à travers le monde.