Antoine Alfred Eugène Chanzy est né le 18 mars 1823 à Nouart et, il figure parmi les célébrités ardennaises qui doivent une partie de leur postérité à leur expérience acquise en Afrique du Nord.
Fils de soldat, il s'engage à 16 ans comme mousse sur Le Neptune, mais la carrière navale ne lui convient pas. Il s'engage dès lors au 5e régiment d'artillerie.
Elève à Saint Cyr, il sort bien classé et est nommé dans un régiment de Zouaves. C'est par ce biais qu'il va rester 16 ans en Algérie.
Comme lieutenant en 1848 au 63e RI, comme capitaine en 1851, où il est chef du bureau arabe de Tlemcen. Promu chef de bataillon en 1856, il participe ensuite à la guerre en Italie (batailles de Magenta et Solférino), puis part avec le Corps expéditionnaire en Syrie.
Il devient colonel en 1864 et chef de corps du 48e RI. C'est à ce titre qu'il participe à l'occupation de Rome.
Général de brigade en 1868, Chanzy retourne en Algérie où il exerce des commandements à Sidi bel Abbès et à Tlemcen.
Durant la guerre de 1870, général de division après Sedan, il est nommé chef du 16e corps d'armée de la première armée de la Loire et participe aux combats de Coulmiers et Loigny. Le 6 décembre, il est nommé commandant en chef de la seconde armée de la Loire, arrête l'offensive allemande, mais ne parvient pas à progresser. Il se replie sur Vendôme, puis sur Le Mans où son armée est battue les 10 et 11 janvier 1871. Il se retire alors sur Laval le 16 janvier et sur la rive droite de la Mayenne : c'est là qu'il apprend la conclusion de l'armistice du 28 janvier 1871.
Elu député des Ardennes (sans s'être porté candidat, preuve de sa popularité !), il devient aussi le premier président du Conseil général de son département natal. A l'Assemblée, il siège au centre gauche.
Gouverneur général de l'Algérie en juin 1873, il redevient parlementaire en 1875, avant d'être nommé ambassadeur en Russie en février 1879, durant trois ans.
Il décède brusquement en janvier 1883, et sera inhumé à Buzancy. |