Le 5 décembre 2004 sur l'ensemble du territoire national, la France rend un hommage solennel aux combattants d'Algérie, la cérémonie d'Aix en Provence.  

Guy Catala

Alphonse Kempenich


 
Monsieur le Sous--Préfet, Madame le Député Maire, Mon Colonel Mesdames et Messieurs les élus, Mesdames et Messieurs, Mes Chers Compagnons,
Permettez-moi de m'adresser d'abord à tous ceux qui ont payé de leur vie cet engagement pour la France, tant en Algérie, qu'au Maroc ou bien en Tunisie. Il n'est pas une journée sans que l'un de nos malheureux compagnons ne vienne nous rappeler les jours sombres ou heureux de nos 20 ans.
Je dirais même qu'il est bon d'évoquer cette franche camaraderie, cette fraternité qui se forge dans l'épreuve. Oui ! Ces réminiscences sont particulièrement salutaires au moment où les valeurs principales de notre société sont l'individualisme et le mercantilisme.
Valeureux compagnons, nous ne vous oublions pas et en cette journée nous avons le devoir de vous exprimer notre plus profond respect, témoignage, que nous vous demandons de partager avec tous ceux qui ont donné leur vie pour la patrie et tout particulièrement nos jeunes amis récemment disparus en Cote d'Ivoire.
A vous mes amis Anciens Combattants, vous qui avez servi avec honneur et fidélité notre pays, j'ai le privilège de rappeler que c'est pour ces raisons que la Nation toute entière vous exprime ses remerciement en cette journée d'hommage Nationale.
La manifestation de cette reconnaissance nous a été donnée il y a quelques instants lors de la remise par nos amis de l’UNC, Guy GARCIA et Antoine RODA : De la Croix du Combattant Volontaire à André VASSALLO.
Des Croix du Combattant à Antoine ALONSO, Guy CATALA, Alphonse KEMPENICH, André PEREZ, Robert PICHOD, Jacky RAYNAUD et Jean-Charles REYNET
A tous nous adressons nos sincères félicitations.
Quant à vous mes chers concitoyens, vous qui avez subi en 2002 la sortie du livre du Commandant O, puis l'année de l'Algérie en 2003 et enfin l'anniversaire de la Toussaint rouge en 2004, vous ne pouvez avoir en tête que les méfaits de l'Armée Française.
Aussi, permettez-moi, à l'approche de l'an 2005 de vous faire entendre un autre son de cloche et de vous redonner de la fierté envers Notre Armée.
 
Les soldats français ne sont pas des bourreaux, ils se sont comportés dignement et j'en veux pour preuve ce que disait, au cours d'une émission de télévision, un grand pourfendeur de notre armée, M. Pierre VIDAL NAQUET, qui à court d'arguments lançait « heureusement que l'Armée française était bien encadrée, ce qui a évité tout dérapage ». Merci Monsieur, pour nous il est réconfortant d'entendre qu'il n'y a pas eu de dérapage. Mais ne soyons pas dupe ; leurs dérapages à eux ne sont pas inutiles, ils sont autant de voiles pudiquement jetés sur l'incapacité de leurs amis du FLN à gérer leur Algérie indépendante.
 
Je voudrais rappeler que notre mission était de servir les Armes de la France, ce que nous avons fait avec honneur et dignité et je me dois de rajouter, y compris par ceux dont ce n'était pas le métier, je veux parler de la majorité de l'Armée française d'alors « le contingent », ils ont rempli cette mission avec beaucoup de compétence, ce qui à priori n'était pas évident.
Aujourd'hui notre devoir d'Ancien Combattant et certes de transmettre une partie de notre histoire commune, mais nous devons également rappeler avec force que nous n'avons pas été enrôlés par une milice quelconque, mais bel et bien appeler, par le gouvernement de la France, à faire notre devoir de citoyens dans le cadre de nos institutions.
 
 
Aussi, j'implore nos gouvernants à prendre des mesures énergiques pour faire cesser, définitivement, toutes les attaques que nous subissons depuis trop longtemps et qui sont en réalité des attaques contre notre pays. Monsieur le Président, faite vite, ils sont déjà à pied d'oeuvre pour faire passer nos victimes de Cote d'Ivoire en bourreaux.
Pour terminer sur une note d'espoir, m'adressant aux jeunes générations, je rappellerai les mots d'espérance d'un beau Soldat, le Commandant Hélie de SAINT MARC
« J'espère pour vous que l'avenir ne vous proposera pas de cas de conscience aussi dramatiques que ceux auxquels notre génération a été confrontée »
A tous, merci de votre sincère hommage à nos « Morts pour la France en AFN «.
Vive la France.
Discours de M. Garrigue.
 
     
Dépôt de gerbe du Collectif Aixois
des Rapatriés.
 
 


Aujourd'hui, la France rend solennellement hommage à tous ses enfants tombés au champ d'honneur pendant la Guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie.
Cette Journée nationale atteste du respect de la Nation pour les 23 000 combattants « morts pour la France » en Afrique du Nord.
Elle exprime également la haute considération de nos compatriotes pour tous ceux qui ont accompli leur devoir avec loyauté et abnégation : militaires de carrière, appelés et rappelés, membres des forces de l'ordre, membres des formations supplétives et assimilées.
Au service de la République, dans des circonstances ô combien difficiles, ils ont fait preuve de bravoure et de qualités dignes des grandes pages de notre histoire militaire. Afin de le manifester avec éclat, le Gouvernement a décidé que les drapeaux des unités qui se sont illustrées sur ces théâtres d'opérations arboreront désormais la mention « AFN 1952-1962 » . Les premiers emblèmes ainsi distingués seront présentés aujourd'hui pour la première fois.
La Guerre d'Algérie a profondément et durablement marqué les consciences. A cet hommage, nous associons les victimes civiles de toutes confessions. Nos pensées vont vers celles et ceux, civils et militaires, qui ont souffert, et souffrent encore, des drames et des déchirures provoqués par ces années de violence et de haine.
Cinquante ans après le commencement de cette cruelle épreuve, s'ouvrent des temps nouveaux. Pour le monde combattant attaché à la réconciliation des peuples, pour tous, ils représentent un espoir de réconfort et d'apaisement.
Hamlaoui MEKACHERA

 
     
 
Lecture du message
du secretaire d'Etat
Hamlaoui MEKACHERA
Monsieur Yves FAUQUEUR
Sous-Préfet
pour l'arrondissement
d'Aix-en-Provence.
 
           
 
Monsieur Yves FAUQUEUR sous-préfet pour l'arrondissement d'Aix-en-Provence.
Né au Maroc, il débute sa carrière en 1974 comme Attaché d'administration centrale au ministère du développement industriel et scientifique. Elève de l'E.N.A (Promotion "Droits de l'Homme ") en 1979, il devient Administrateur civil au ministère de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports en juin 1981. En 1982 il est Chargé du bureau de programmation des autoroutes et devient en 1985 Chef de la subdivision administrative des îles Tuamotu-Gambier (Polynésie Française). C'est en octobre1987 qu'il est nommé Sous-préfet et commissaire adjoint de la République de l'arrondissement de Saintes. En 1990, il est Secrétaire général de la préfecture de la Haute-Savoie, en 1993 : Sous-préfet de Saint-Malo.
Le 4 septembre1995 il est nommé Secrétaire général de la préfecture de la Somme puis devient Sous-préfet de Boulogne-Billancourt le 22 juin 1999.