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Une
association de Rapatriés d'Afrique du Nord en Corse, dont
vingt-deux membres ont déposé plainte contre la France
devant la cour européenne des droits de l'Homme, s'estimant
"spoliés" par des insulaires occupant illégalement
leurs biens fonciers, a dénoncé vendredi 1er octobre
2004 à Aix-en-Provence "l'inaction de l'Etat
français". |
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"Il
faut dénoncer la situation que vivent mes clients (...) et
l'inaction de l'Etat caractérisée par l'existence
d'actions illégales réalisées en toute impunité",
a expliqué l'avocat des requérants, Me Alain Garay,
lors d'une conférence de presse à Aix-en-Provence
à laquelle assistaient plusieurs rapatriés dont les
biens fonciers sont encore occupés.
Selon Me Garay, "entre 150 et 180 familles" sur les 15
à 17.000 rapatriés arrivés en Corse en provenance
d'Afrique du Nord, ont été victimes d'"occupations
illégales", de "spoliations" par des insulaires
agissant au nom de la défense de "l'agriculture corse".
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Les
22 requérants, qui ont déposé des recours contre
la France devant la cour européenne des droits de l'Homme
depuis 2002, invoquent des "violations du droit au respect
des biens", des "privations de propriété"
et des "violations de domicile", a précisé
Me Garay.
"De nombreuses plaintes ont été déposées
en Corse après ces occupations, mais aucune n'a abouti",
a affirmé le président de l'Association de défense
des rapatriés d'Afrique du Nord spoliés de Corse,
Robert Petit. |
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Selon
Me Garay, plusieurs ordonnances d'expulsion ont également
été prononcées à l'encontre des occupants
de plusieurs propriétés, "mais n'ont jamais été
exécutées". "La juridiction administrative
s'est toujours refusée à reconnaître les fautes
de l'Etat", a-t-il ajouté. |
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