La barbouzerie de De Gaulle commence à Londres avec Henri DUFOUR, échappé de France et travaillant pour les Services Anglais fut pris à Londres. Il fut interrogé sous la torture et mis dans un cachot, dans le but de dénoncer les Français travaillant pour l'Angleterre.
L'affaire fit grand bruit quand Dufour poursuivit, devant la justice anglaise, le Général de Gaulle et ses barbouzes, les barbouzeries continent en Algérie.
 
 

Sommaire


LA LETTRE DE VERITAS /.JUILLET AOÛT 2013

2. - Le mot du Président - Les barbouzes sont toujours parmi nous
- Par Jean-Marie Avelin

4. - Voyoucratie - Infamie institutionnalisée - Par Alain Algudo
5.- Reconnaissance - Hommage à un fils spirituel - Par Anne Cazal
6. ADIMAD- Les résistants patriotes de l'Algérie française - Par J.-F. Collin
7. - Manifeste des 521 officiers généraux ayant servi en Algérie
8.- Debout les morts ! - Discours de Roger Holeindre au congrès VERITAS 2013
10. – FOCUS - - Supplique à Elie Aboud par Anne Cazal
12. - Résistance Honneur au Général Edmond Jouhaud Par Docteur Pierre Cattin
15. - Message du prêtre qui priait pour nous Par Michel de Laparre de Saint Sernin
16.- Le drame des Harkis - L'extermination de la communauté française musulmane d'Algérie en 1962 - Par Anne Cazal
18.- Enfin ! - Par Geneviève de Ternant
19.- Justice pour le 5 juillet 1962 Proposition de loi
20. Pour une loi définitive de reconnaissance et de réparation Par Pierre Descaves

Le mot du Président Jean-Marie AVELIN


Les barbouzes sont toujours parmis nous

Avant toute chose, je tiens à remercier ceux d'entre vous présents au congrès de VALRAS, leur présence était indispensable pour nous, vos enfants, nous qui avons le devoir de reprendre le flambeau lorsqu'il vous tombera des mains, et après nous, nos propres enfants qui le feront aussi car, de génération en génération, nous ne lâcherons rien, mais je comprends très bien que l'éloignement et les fatigues de l'âge aient empêché certains de nous rejoindre autrement que par le cœur. Aussi, pour eux, ce numéro reproduira fidèlement une partie des excellents discours qui y ont été prononcés.

Jamais, ai-je affirmé, au nom de tous les jeunes qui s'intéressent à nos épreuves et nous rejoignent, non jamais, nous n'oublierons le sacrifice de ceux des nôtres qui se sont levés contre un Etat félon, conduit par l'un des plus grands traîtres de l'Histoire. Nous gueulerons la vérité, la stricte et incontournable vérité, jusqu'à ce qu'elle soit délivrée de son carcan, et je sais que mes enfants le feront après moi, eux aussi, en mémoire de leur grand-père, mon propre père, arrêté, emprisonné et torturé pour avoir voulu garder à la France ses précieux départements d'Algérie !

Depuis que les membres de notre Bureau m'ont fait le grand honneur de me confier la présidence de notre comité - magnifiquement soutenu et épaulé en cela par nos deux Vice-présidents, Madame de Ternant et Monsieur Algudo, qui ont fait leurs preuves et que vous connaissez tous - j'ai observé, avec attention, tous les espoirs déçus, toutes les attentes, tous les efforts et toutes les épreuves des Français d'Algérie, et j'ai suis arrivé à cette constatation effarante : les barbouzes sont toujours parmi nous !

Vous les imaginiez disparus ?... Non ! J'en ai encore vu traîner, un peu partout, aux aguets, automates dont la haine remonte sans cesse le mécanisme, peut-être dissimulés dans un coin de cette salle, qui sait ?

Même dans les Ministères, à l'Assemblée Nationale, au Sénat, à l'Elysée, partout, on retrouve leurs visages haineux, et leur racisme anti-blanc, anti-France !
Ils nous observent, prêts à nous nuire, dans toutes nos initiatives pour rétablir une vérité bafouée, et le Président de l'ADIMAD, dont nous saluons la présence, peut vous le confirmer !


DR - Jean-Marie AVELIN

Mais au sujet d'une récente et déplorable affaire qualifiée « de honteuse » par le Premier Ministre lui-même, les Français commencent à se réveiller et à s'apercevoir que, depuis plus de cinquante ans, survivent l'arbitraire, les coups tordus, les viols constants de la légalité, voire même, allègrement, de la Constitution charpente de notre pays, mesures fascistes qui furent instaurés par le premier président de la Sème République, au siècle dernier, dans les années soixante pour lutter contre quoi ?...

CONTRE LA RESISTANCE FRANÇAISE EN ALGERIE FRANÇAISE !

Nous ne dirons pas que De Gaulle a recréé les Milices. Ce qu'il a fait est bien pis. Dans ses groupes obscurs, il a utilisé, pêle-mêle, des voyous de la pire espèce, des tueurs au palmarès chargé, des détenus de droit commun, des terroristes professionnels autant que sanguinaires et, fine fleur de ce beau monde, des vietnamiens champions de la torture, qui se sont longuement fait la main sur nos infortunés compatriotes ayant commis le crime d'aimer la France et de vouloir lui conserver l'Algérie.

Ainsi, croit-on, en toute bonne foi, que les barbouzes auraient été inventés, par la force des choses, pour lutter contre l'O.A.S.... Encore un mensonge car l'être sans foi ni loi qui a lâché cette plaie honteuse sur l'Algérie Française et sur la France, n'en était pas à son coup d'essai.
On a trop facilement oublié le colonel Passy, les caves de la villa de Duke street à Londres, et les malheureux Français torturés à mort dont Scotland Yard ramassa les cadavres ! Le tortionnaire en chef était celui-là même qui a organisé notre malheur et celui de la France, et les méthodes employées en Angleterre étaient pratiquement les mêmes que celles employées en Algérie, lors du parjure et de la palinodie gaulliste, contre NOS RESISTANTS !

En réalité, dans les années 60 et surtout 61, après l'échec du putsch des Généraux, le chef de l'Etat français a remis en œuvre, comme il l'avait déjà fait en Angleterre, mais de pire en pire, les méthodes de répression les plus atroces et les plus abjectes contre ses propres ressortissants. Dès lors, les « forces » en question consacraient tous leurs moyens à la répression contre la population française, tandis que l'armée française ne combattait plus l'ennemi. Il y a eu, à cette époque, un véritable renversement des alliances par lequel le Gouvernement Français et les forces soumises à son autorité, y compris l'Armée française, dite loyaliste, qui y a perdu son honneur, se sont trouvés, soudain, du même côté que les terroristes du groupuscule F.L.N. en train de combattre et d'écraser tout ce qui, en Algérie, voulait rester français.

Il était normal, il était juste, il était honorable que s'élève, alors, une résistance à la déloyauté présidentielle pour reprendre à son compte, la mission que l'Etat français avait lâchement abandonnée. Bon nombre de soldats français ont suivi ce raisonnement. On a dit qu'il s'agissait de « soldats perdus ». Ce n'était pas vrai ! Le bon sens était de leur côté : Ils refusaient simplement la trahison d'Etat, choisissant de suivre les chemins abrupts, et combien difficiles, de l'honneur.

Quant aux autres, ils se sont laissé désinformer, abuser, par une campagne de dénigrement honteuse qui n'a cependant pas été assez puissante pour les inciter à mener une guerre sans merci contre leurs propres compatriotes.

C'est alors que le Chef de l'Etat, comprenant que les forces légitimes de l'ordre ne pourraient pas commettre les ignobles forfaits qu'il souhaitait leur voir réaliser contre leurs compatriotes, a fait appel aux pires crapules pour remplir cette sale besogne.
Beaucoup croient que les barbouzes ont été créés à ce moment-là. Il n'en est rien. Le nom date peut-être de 1961 ; quant aux méthodes, De Gaulle, je viens de vous l'exposer, les avait, depuis longtemps, expérimentées.

En 1873, Changarnier voulait déjà enterrer la République. Mais « la Gueuse » comme il l'avait surnommée, avait bien résisté aux assauts de ses destructeurs...Tout au plus, renaissait-elle de ses cendres sous un numéro dînèrent. Nous en étions à la quatrième lorsque De Gaulle, en 1954, incita ses propres réseaux d'individus prêts à tout à s'allier aux anciens réseaux vichystes pour abattre la République. Quatre ans après, les barbouzes tenaient la cinquième sur les fonts baptismaux.

La légalité étant ainsi violée dès la naissance de notre République actuelle, comment s'étonner de voir remonter de ses égouts mal bouchés, des relents et des refoulements d'illégalité et de corruption ?
Il n'est pas loin le temps des mises sur écoutes. D'un Président à l'autre, la Gueuse n'a pas tellement changé. D'autant plus que la raison d'Etat justifie la bonne conscience. Même lorsqu'on est responsable, on n'est jamais coupable... Et pourtant, depuis 1940, combien de drames ont été étouffés, combien de victimes sont injustement tombées alors que celui qui reprochait tant à Pétain d'avoir abandonné les otages de Châteaubriant, a laissé périr, sur son ordre, les habitants de Bab El Oued, les pauvres familles qui, le 26 mars 1962, à partir de la rue d'Isly, cherchaient à leur venir en aide, les Oranais massacrés le 5 juillet 1962, les cent cinquante mille Harkis, soldats français désarmés et abandonnés à l'ennemi, et les trois cent quarante-sept jeunes appelés métropolitains, non réclamés à ce même ennemi, devenu allié et complice, de peur de froisser sa susceptibilité. ?...

En Algérie, les crimes commis contre l'Humanité se sont doublés d'un crime contre la solidarité nationale. Les Français d'Algérie ont combattu, et combattent encore, bien qu'oppressés, bâillonnés, asphyxiés, contre une monstrueuse injustice, dissimulée, occultée, par une campagne invraisemblable d'actions psychologiques de toutes sortes en vue de les discréditer.
Aujourd'hui, si la France va mal, c'est que sa légitimité s'est depuis longtemps perdue. Cette légitimité avait la forme d'un contrat écrit, approuvé par les citoyens, la Constitution française.

Aujourd'hui, mais trop tard, parce que la mauvaise graine politique repousse comme l'ivraie, les Français commencent à s'apercevoir qu'un Régime devient illégitime et se détruit lorsqu'il bafoue le Contrat Constitutionnel, comme De Gaulle l'a fait, le premier, et les autres ont continué !
Or, De Gaulle, qui ne croyait qu'à une seule légitimité, la sienne, est mort. Faudra-t-il attendre la sixième République pour que tous les barbouzes et tous les pourris le suivent dans la tombe, ou bien voir passivement, sans aucune réaction, notre pays sombrer dans les abîmes de la décomposition ?

Non ! Non ! C'est impossible ! J'EN APPELLE A LA RESISTANCE ! ■

L'affaire Henri Dufour, eut un écho considérable dans la presse anglaise et américaine.
Elle fut signalée à l'attention mondiale par un télégramme de l'United Press en date du 18 septembre 1943.

Le Général De Gaulle versa 50.000 livres sterling (20 millions de francs) à M. Dufour à titre de transaction pour le retrait de sa plainte.