La disgrâce de l'armée française en Algérie découle de l'antimilitarisme du PCF

 
 

 

Bien avant le début de la rébellion du FLN en 1954, l'U.R.S.S., et son bras séculier le parti communiste français, avaient manifesté leurs intentions de déstabiliser la position stratégique de la France en Afrique du Nord.
« La technique de la troisième Internationale communiste au service de W.R.S.S. consistait à éveiller la conscience de classe chez les prolétaires des colonies, à pactiser avec leurs premiers mouvements révolutionnaires, à entraver, par une propagande antifrançaise, la présence militaire de la France capitaliste » (S. Berstein et J.J. Becker « Histoire de l'anticommunisme » Ed. Orban 1987).
Par ailleurs, au septième congrès de l'Internationale communiste de juillet 1935,Thorez avait déjà dit : « Nous plaçons au premier plan des intérêts de la révolution la lutte contre l'impérialisme européen dans les colonies et les pays de protectorats. » (Jacques Bardoux « Les soviets contre la France»Ed. Flammarion 1936).
Enfin, Charles De Gaulle, lorsqu'il militait à la tête du RPF, avait maintes fois souligné le danger des ambitions de l'U.R.S.S. à travers l'action du parti communiste contre la position de la France en Afrique du Nord, et tout spécialement en Algérie (Discours de Charles De Gaulle à Alger, le 12 octobre 1947).
Dans le cadre de la guerre froide entre l'Est et l'Ouest, l'Algérie française représentait bien le ventre mou de la défense européenne que Moscou voulait tourner vers le Sud.

 
     
 
Etudiante communiste
Danièle Minne participera directement
à la pose des bombes
 
 

Quelle était la position du parti communiste en Algérie à la veille de la rébellion ? Une bonne partie de l'électorat avait voté communiste aux élections de 1951 ; le PCF avait recueilli 77.000 voix dans le collège européen, dont plus de la moitié dans le département d'Oran qui avait envoyé deux élus à l'Assemblée Nationale : M. Fayet et Mme Sportisse.
D'autre part, il existait un parti communiste algérien (PCA) fondé par M. Omar Ouzégane auquel avait adhéré, pendant très peu de temps, Albert Camus à la veille de la seconde Guerre Mondiale. « C était un péché de jeunesse » dira-t-il plus tard.

 
     
 

Thorez, dans le but de ménager son électorat pied noir, hésitait, au début, à prendre ouvertement parti pour Je FLN, mais, sur ordre de Moscou, il s'y décida en mai 1955 par une attaque en règle contre l'Armée française dénonçant « le terrorisme qu'elle faisait régner en Algérie » ! Nous voyons là la vieille technique de propagande marxiste qui consiste à inverser les rôles. On devait en voir de nombreux autres exemples durant la guerre d'Algérie.
Quant au parti communiste algérien dirigé par M. Benali Boukhort, il attendit le 1er juillet 1956 pour rejoindre en bloc le FLN, par ordre de Moscou, après une longue période de complicité clandestine.
Les nombreux actes de trahison des agents communistes contre la France en Algérie sont bien connus. Fernand Yveton s'apprêtait à faire sauter l'usine à gaz d'Alger, tandis que Michel Audin mettait au point les détonateurs des bombes à retardement. La collusion de ce dernier avec le FLN fut prouvée, par la suite, lorsque Ben Bella, dès l'indépendance, donna le nom de Michel Audin à une place d'Alger.
En avril 1956, l'aspirant Maillot avait livré au FLN un chargement d'une centaine d'armes automatiques qui furent retournées contre les soldats français du contingent (504e Escadron du Train). Quelques jours plus tard, à l'Assemblée Nationale, un député communiste annonça, comme un fait d'arme, la trahison de l'aspirant Maillot qui avait rejoint les rangs du FLN !
L'agent communiste Raymonde Peschard fut prise, les armes à la main, dans une attaque d'un poste militaire français, près de la frontière tunisienne. L'étudiante communiste Danièle Minne participera directement à la pose des bombes à retardement, notamment le 30 septembre 1956 au au Milk-bar et à la Cafétéria d'Alger, tuant et mutilant de nombreux civils, hommes, femmes et enfants. Notre adhérente et amie, Nicole Guiraud, ayant eu, à l'âge de 8 ans, un bras arraché lors de l'attentat du Milk-bar, et dont l'émouvant témoignage a été diffusé, dernièrement, par TF1, est la preuve vivante de ces mutilations, qui ont brisé la vie de jeunes enfants.
Les communistes français participèrent à, ou furent complices de, nombreux autres attentats aussi meurtriers : le 26 janvier 1957, à la Cafétéria (lieu de rencontre des étudiants), au Coq Hardi et à l'Otomatic, le 10 février au stade municipal d'Alger et au stade d'El Biar, et quelque temps après au Casino de la Corniche. Ces attentats urbains meurtriers se succédèrent dans une sanglante litanie, et après les innommables exterminations totales des villages musulmans de Mélouza (Hodna) et de Wagram (Sersou), ce furent, avec l'aide active des communistes, les bombes à retardement aveugles placées dans les lampadaires à proximité des arrêts d'autobus, décimant, par centaines, la population algéroise et touchant davantage les Arabo berbères que les Européens !
Toutes ces actions barbares sont encouragées et applaudies en métropole par les dirigeants du PCF et par les intellectuels de gauche, en particulier Sartre et Simone de Beauvoir. Cette dernière, grande bourgeoise parisienne, s'est établie comme coryphée du marxisme dans le monde : « Tous les jours, l'Armée française se livre à un massacre d'Oradour en Algérie » écrit-elle dans « La force des choses » (Ed Gallimard 1963).
Sartre osa préfacer un livre incendiaire de son épigone Frantz Fannon, « Les damnés de la terre » (Ed, Maspéro 1961) dont nous citons un extrait : « Pour le colonisé, la vie ne peut surgir que du cadavre en décomposition du colon » ! Le Gouvernement gaulliste de l'époque refusa de faire poursuivre les auteurs de ce véritable appel au meurtre qui n'aurait été toléré dans aucune autre démocratie au monde !
Tous ces intellectuels, plus ou moins marxistes, agissaient au nom de : « cette grande lueur qui s'était levée à l'Est en 1917 pour apporter la liberté aux peuples opprimés du monde ». Peu importe que cette propagande fut le fait d'un empire qui avait instauré à l'intérieur de ses frontières le plus vaste régime concentrationnaire qu'on ait vu depuis la fin du nazisme, et qui, sur le plan extérieur, tenait sous une férule militaire implacable, une dizaine d'Etats satellites dont certains, au Caucase et en Asie Centrale, comportaient trente millions de musulmans !
Le camp communiste ne se contenta pas d'apporter une aide matérielle considérable au FLN, notamment par des livraisons d'armes (Le 29 octobre 1956, la Marine Française arraisonnait le cargo « Athos » chargé d'armes soviétiques destinées au FLN), le PCF apporta, en outre, au FLN, son soutien idéologique à travers un langage révolutionnaire.
« La Révolution algérienne pour Y édification du socialisme » veut assurer la promotion de 'homme, non à travers une évolution durable dans le temps, mais par une révolution brutale immédiate et sanglante, et ceci, non pas dans une perspective de réformes, même profondes, mais en faisant table rase du passé, au nom d'un messianisme dit purificateur, mais, en réalité, exterminateur !
Si l'emploi de la terreur urbaine aveugle et les mutilations rituelles, sur les vivants comme sur les cadavres, relèvent de l'islamisme, c'est bien de l'exemple des purges sanglantes et périodiques staliniennes que vont s'inspirer les dirigeants du FLN en s'entretuant tout au long de la guerre d'Algérie, et même longtemps après.
Dans son livre « La guerre d’Algérie » (Ed. Pygmalion 1984), Pierre Montagnon estime à plus de 14.000 morts, les massacres ayant eu lieu entre ces «frères », au sein même du FLN, pendant la durée de cette « guerre » !
La révolte des Généraux d’Alger, le 22 avril 1961, fut l’occasion rêvée pour le PCF de redéployer, bruyamment, son antimilitarisme. Il s’attribua tout le mérite de l’échec du Général Challe grâce à la mobilisation qu’il avait réussi à rassembler sous la bannière de l’antifascisme, recette infaillible basée, à la fois, sur l’instinct grégaire et sur la peur atavique des foules pour le loup-garou.  « Notre peuple défendra sa victoire » titrait en caractères d’affiche « L’Humanité » du 27 avril 1961. Pour le Parti communiste, c’était une victoire sur l’Armée Française ! Et voici que la litanie des anathèmes de la liturgie s’étale dans toute la presse communiste : « Généraux félons -factieux à la solde des gros colons -fascistes -pétainistes - S.S. - nazis,etc. »
Bientôt se sera le slogan « O.A.S. Assassins » qui fleurira partout en métropole, qui va défigurer le vrai visage de l'Algérie Française aux yeux d'une bonne partie des métropolitains et dont les échos sont encore perceptibles, aujourd'hui.
Le PCF fut un foyer de haine ardente où s'alimenta la scandaleuse hostilité de la majorité des métropolitains envers les rapatriés en 1962. Il demeure, aujourd'hui, la principale source de la désinformation officielle sur la véritable Histoire de l'Algérie Française, car, si le communisme est moribond presque partout dans le monde, le marxisme universitaire français, lui, se porte bien, mais l'horloge de la cellule « Sorbonne Lettres » retarde d'un demi-siècle sur la marche du temps !
Au moment où Debré et une partie de l'U.N.R. traînaient encore les pieds dans un reste de lucidité et d'appréhension devant le drame qui s'annonçait, le PCF fut le principal soutien de De Gaulle dans l'installation, de force, à Alger, de la dictature sanglante et totalitaire du FLN ! On pavoisait, à Paris, au siège du parti communiste, tandis que, de l'autre côté de la Méditerranée, le parti de la France expirait dans un bain de sang !
Et voilà que, de nos jours, depuis l'an 2000, le parti communiste français, renouvelant son allégeance à une puissance étrangère, en l'occurrence l'Algérie algérienne, entame une nouvelle et incroyable campagne de calomnies contre notre Armée pour appuyer les insultes de Bouteflika envers la France !
Connaissant les vrais mobiles de cette pitoyable campagne diffamatoire, nous lui opposons notre mépris.
Depuis sa fondation, le Comité VERITAS s'est toujours fait le défenseur de tous les combattants de notre Armée en Algérie. En définitive, parce que, en exposant leur vie, ils accordent à celle de leurs adversaires la même valeur qu'ils donnent à la leur, seuls, dans tous les conflits, nos combattants sont grands.
Pour nous, un visage très noble de soldat les personnifia pendant le drame algérien. Afin de rester fidèle à la parole donnée, il se révolta, en n'hésitant pas à briser sa carrière, pour mettre ses actes en accord avec sa conception de l'honneur militaire.
C'est pourquoi Hélie Denoix de Saint Marc peut dire, aujourd'hui, dans un style bien à lui, avec cette dignité et cette simplicité qui sont l'apanage de la vraie grandeur : « Je n'ai pas réussi dans la vie, mais j’ai réussi ma vie. ».
Nous sommes heureux d'avoir, de nouveau, l'occasion de rendre hommage à un grand et vrai soldat.
Docteur Pierre CATTIN