Le général Maurice Schmitt, ancien chef d'état-major des armées, a été condamné, vendredi 10 octobre 2003, à verser des dommages et intérêts pour avoir diffamé publiquement deux acteurs de la guerre d'Algérie.


Guerre d'Algérie condamné pour diffamation
Le général Schmitt avait qualifié de " mensonges deux témoignages sur la torture "
Le général Maurice Schmitt, ancien chef d'état-major des armées, a été condamné, vendredi 10 octobre 2003, à verser des dommages et intérêts pour avoir diffamé publiquement deux acteurs de la guerre d'Algérie, en mettant en doute leur témoignage sur la torture lors du débat qui avait suivi la diffusion du très mauvais documentaire des frères Rotman, L'Ennemi intime, le 6 mars 2002 sur France 3
La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a estimé qu'en qualifiant de "tissu d'affabulations, de contre-vérités" le livre où Louisette Ighilahriz, ancienne militante du FLN, témoigne des tortures qu'elle a subies en 1957 pendant la bataille d'Alger, le général Schmitt s'était livré, en l'absence de l'intéressée, à une "attaque en règle" qui présente, "dans la forme qu'elle a prise, un caractère déplacé sans relation avec la controverse du débat". Pour les magistrats, "M. Schmitt, loin d'avoir disposé des éléments propres à porter une contradiction aussi radicale au discours de L. Ighilahriz, avait, tout au plus, des éléments pour relativiser ce dernier, voire mettre en doute sa véracité." Le tribunal a appuyé son jugement sur plusieurs témoignages produits à l'audience, notamment un entretien publié dans le journal Le Monde du 22 juin 2000, où le général Massu, reconnaissant l'usage de la torture, estimait que le témoignage de Louisette Ighilahriz publié quelques jours plus tôt dans le journal Le Monde était "peut-être un peu excessif, mais pas nécessairement".
Le Tribunal correctionnel de Paris a condamné le 10 octobre 2003 le général Maurice Schmitt, ex-chef d'état-major des armées, à indemniser un ex-appelé français en Algérie, et une ancienne terroriste algérienne pour avoir qualifié de mensonges leurs propos sur la torture en Algérie.
L'officier, 73 ans, s'était exprimé le 6 mars 2002 dans l'émission " Culture et dépendance " de Olivier Giesbert de France 3, lors du débat qui avait suivi la diffusion du très mauvais telé-film " l'Ennemi intime", des frères Rotman consacré aux violences commises d'une part sans autre pendant la guerre d'Algérie.
Il avait principalement qualifié de " mensonges " les écrits de l'Algérienne Louisette Ighilahriz membre à l'époque de " Zone autonome d'Alger", un " réseau de poseurs de bombes ", selon le tribunal, qui affirme avoir été violée et torturée, et les écrits d'Henri Pouillot, un ex appelé, qui déclare avoir assisté à nombre de tortures en 1961.
Pour ses propos, le général Schmitt devra verser un euro symbolique de dommages intérêts à Mme lghilahriz et 1 500 euros à M. Pouillot. Ils réclamaient chacun 30 000 euros. II devra en outre faire publier par trois journaux sa condamnation envers madame Ighilariz.
Mais il n'est pas condamné pénalement car la loi d'amnistie du 6 août 2002, qui a suivi la réélection du président Chirac, a amnistié les diffamations commises avant le 17 mai 2002.
Le tribunal a considéré que pour chacun des plaignants, l`accusation de mensonge portait atteinte à l'honneur et à la considération II a observé que Monsieur Schmitt ne pouvait pas apporter la preuve de ses affirmations car la loi l'interdit lorsque les faits en cause, datent de plus de dix ans.



A mes camarades,
Quand je dis que notre pays se fait dessus!



A quoi servent toutes ces cérémonies aux Invalides, à l'Arc de Triomphe, nos drapeaux, nos Saint Michel, nos Messes, nos bérets crânement portés sur nos chevelures civiles, parfois blanchies, nos gerbes, nos chants, et toutes nos professions de foi, dans nos éditoriaux, quant au message à transmettre aux jeunes et aux générations futures, sur le fait aussi que nous serions encore des combattants et pas des anciens combattants,...
... quand une terroriste, ex-membre d'un réseau de poseurs de bombes, peut "se payer" le Chef d'Etat Major des Armées françaises (même s'il n'est plus en activité).
Où êtes-vous Paras de la France Libre, des SAS, des maquis? Où êtes-vous Adjudant Zinherld ? Où êtes-vous Colonels, Officiers, Sous-officiers, Paras des rizières d'Indochine? Où êtes-vous Paras de la RC4 et de Dien Bien Phu? Où êtes-vous Colonels, Officiers, Sous-officiers, Paras des Djebels d'Algérie, mais aussi de la Bataille d'Alger? Où êtes-vous Paras du Liban? Où êtes-vous mes amis Paras du Drakar, d'Afrique, de l'ex-Yougoslavie? Où êtes-vous Paras enterrés dans les plis de notre drapeau, bérêts bleus, bérêts rouges, bérêts verts, bérêts noirs? ...Oui notre pays se fait dessus.
Mais il est vrai que notre Président de la République va embrasser BOUTEFLIKA et inaugurer une exposition à l'Institut du Monde arabe, au moment même où celui-ci organise un colloque qui a pour thème: devoir de mémoire, acte de solidarité, avec pour corollaire "Le souhait est ici de faire acte de devoir de mémoire et de reconnaissance à l’égard de ceux, parmi les Français, qui ont soutenu et milité aux côtés des terroristes. Il s’agit de transmettre les valeurs de justice, de générosité et de solidarité aux générations futures, avec pour principal invité Hocine Aït Ahmed.
Jamais la France et son Armée n'ont été autant bafoués.
Comment vais-je expliquer à mon fils (comment ferez-vous?) que j'étais fier de faire la prémi, de porter le bérêt rouge et de recevoir mon brevet, parce qu'il me rattachait à mes anciens, paras d'Indo et d'Algérie?
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