Bouteflika appelle la France à faire son mea culpa et à présenter ses excuses à l’Algérie pour ses exactions durant la période 1830-1962.

 
 
   
 

Le président algérien a toutefois reconnu en Jacques Chirac un homme d’Etat ayant « la probité et la conscience politiques ». Paris a rappelé le 21 septembre 2005, qu’un traité d’amitié était en cours de négociation entre la France et l’Algérie, tout en exprimant sa volonté de prendre en compte « toutes les dimensions de la relation ».

Selon les analystes d'Algérie, ce « ton nouveau » est qualifié de prélude à une reconnaissance officielle française des crimes commis contre le peuple algérien. Cela d’autant qu’il coïncide, selon une source diplomatique française, citée par l’AFP, avec la rencontre du chef de la diplomatie française, M. Douste-Blazy, avec son homologue algérien, M. Bedjaoui, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York. Les deux ministres ont évoqué la négociation du traité bilatéral « qui inclut le travail de mémoire par des historiens »


Marchandage est en vue un peu de repentance à sens unique
contre la modification de la position de l'Algérie sur les Harkis


La question ne manquera pas alors de se poser de savoir dans quelle mesure la montée au créneau de la critique de l’ordre colonial n’avait pas aussi pour fonction de faire passer cette modification significative de la position des pouvoirs publics en Algérie sur le dossier des harkis. Même si, là encore, la thèse convenue d’un discours officiel à usage domestique. Il n’est pas exclu que, un peu de repentance française, quelle qu’en soit à la forme, soit considérée par le chef de l’Etat algérien comme l’une des meilleures garanties du traité d’amitié pour l'adhésion sans restriction de l’opinion algérienne.