La réunion au sommet de la Troïka, au Club des pins
à Alger le lundi 6 juin 2005, a débouché
sur une importante prise de position par rapport à la loi
adoptée le 23 février par le Parlement français
portant «reconnaissance de la nation et contribution nationale
en faveur des Français rapatriés» et qui ne
fait référence qu´au seul «rôle
positif de la présence française outre-mer»,
notamment en Afrique du Nord.
L’Alliance présidentielle fait cause commune contre
cette loi indigne. Le triumvirat insiste sur «la nécessité
de prendre des mesures aux fins de préserver l’identité
nationale des attaques dont elle fait l’objet ainsi que
le devoir de sauvegarder les constantes nationales et la glorification
de notre histoire et de notre civilisation».
Il faut rappeler qu’une vaste campagne est menée
actuellement par le FLN qui vient de rallier à sa cause
ses trois alliés qui envisagent à leur tour de battre
le pavé pour dénoncer la loi qui porte préjudice
à la nation algérienne, son histoire et ses martyrs.
A l’initiative du parti de Belkhadem qui compte interpeller
les autorités françaises et le peuple français
pour revoir cette loi voire la retirer définitivement.
A souligner que la réaction du FLN intervient quelques
semaines après la commémoration de Sétif
et de l´Est algérien, Bouteflika avait à cette
occasion comparé les fours crématoires du troisième
Reich aux fours utilisés à l´époque
par des colons français pour incinérer des cadavres
d´Algériens tués lors de la répression.
Le FLN a condamné jeudi dernier au cours de la réunion
qui l’a regroupé avec les élus du Centre à
Zéralda avec la plus grande fermeté la loi sur les
rapatriés qui fait l’apologie du colonialisme et
insiste sur le «rôle positif de la présence
française outre-mer» s’insurge le parti de
Belkhadem. Ce dernier estime que cette loi glorifiait l´acte
colonial et de ce fait risquait de remettre en cause le processus
de refondation des relations bilatérales sous l’impulsion
des présidents Bouteflika et Chirac.
C'est au cours du voyage de Renaud Muselier, que la volonté
du gouvernement français de voir «signé d´ici
fin 2005» le traité d´amitié avec l´Algérie
a été réaffirmée. Chose qui semble
peu probable vu qu’un texte vient de nouveau empoisonner
les relations entre les deux pays.