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Le président
algérien Abdélaziz Bouteflika a conditionné
dimanche 28 août 2005 la signature, prévue pour la
fin de année2005, du traité d'amitié avec la
France, à la reconnaissance par cette dernière de
son passé colonial. «Nous sommes en train de négocier
et de faire des efforts avec les autorités françaises
pour la conclusion d'un traité d'amitié, mais cela
doit se faire sur la base d'une reconnaissance de la France de ce
que ce qui appartient à Dieu appartient à Dieu et
ce qui appartient à César est à César.
Ceci n'est pas impossible», a-t-il déclaré dimanche
28 août 2005 à Béchar (450 km au sud-ouest d'Alger),
lors d'un meeting.
Le président algérien a aussi rappelé l'apport
de son pays à la force nucléaire actuelle de la France,
qui avait procédé pendant la colonisation à
des expériences nucléaires dans le sud algérien.
«Souvenez-vous, Français de bonne volonté de
ce que l'Algérie vous a fait sans les essais nucléaires
de Reggane et Oued Namous (deux villes de l'extrême-sud algérien.
La France ne serait pas la puissance nucléaire qu'elle est
aujourd'hui», a-t-il lancé, plaidant pour des relations
bilatérales «d'égal à égal».
«Nous sommes des amis et non des ennemis. Nous ne voulons
que la paix et la sécurité, mais aussi entretenir
des relations d'égal à égal».
Le ministre des affaires étrangères Philippe Douste-Blazy
a souhaité le 26 juillet 2005 «qu'il y ait une commission
mixte d'historiens algériens et français qui puissent
se réunir, travailler ensemble, en toute indépendance.
Le traité d'amitié entre l'Algérie et la France
devrait couronner la relance des relations France-Algérie,
entamées avec la «déclaration d'Alger»
du 2 mars 2003 par les présidents Jacques Chirac et Bouteflika
partisans d'un «partenariat privilégié. |
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