Visite de Nicolas Sarkozy en Algérie en décembre 2007 un échec
 
 
 
 

Le dernier voyage de M. Sarkozy en Algérie a été, une fois de plus, une occasion pour un homme politique français, et cette fois-ci en tant que président de la République française, donc au sommet de l’Etat, de s’essuyer les pieds sur notre drapeau et de cracher sur la mémoire de tous ceux qui sont tombés pour la Patrie, quelles que soient leur race ou leur religion.
Il semble, de plus, que dans l’innombrable « suite royale » qui accompagnait notre Président (aux frais de qui ?), il y ait eu plus d’adeptes de la repentance et du mea culpa éternel que de véritables citoyens las de voir depuis des décennies notre pays insulté de façon de plus en plus grossière et de plus en plus fréquentes.

 

Pour les journalistes, la sélection avait certainement été faite parmi les sourds et les non voyants, car comment la totalité d’entre eux auraient-ils pu rentrer en France avec des reportages proclamant que le peuple Algérien et surtout sa jeunesse, ne cessa pendant trois jours de clamer son courroux contre notre pays et de … demander, d’exiger… des excuses pour le passé de l’infâme colonisation, alors que tous ces gens criaient… Des visas ! Des visas ! pour venir en France chez les affreux colonialistes qui ont massacrés, torturés, méprisés leurs grand-pères, leurs pères et tous leurs ascendants depuis 1830 ? venant ainsi rejoindre les millions de leurs compatriotes qui vivent chez nous dans l’horreur et la misère et que la France, décidément marâtre infâme, empêche de retourner chez eux… au paradis du FLN
M. Bouteflika, quand il n’avait pas la grossièreté de parler arabe devant notre Président, répondait plus spécialement à son peuple et à sa jeunesse (qu’il a fait mitrailler plusieurs fois ces dernières années) en faisant des reproches à « l’élu du lobby juif » et en prenant fait et cause pour tous ceux qui ne pensent qu’à une seule chose : partir, quitter ce pays de rêve !
Donc, doctement, celui qui a fait sien, comme tous les dirigeants FLN, le slogan simpliste mais efficace de « La valise ou le cercueil » qui fait partie des dirigeants qui ont sur les mains le sang de nos harkis, demande à son ami Sarko que les mesures de reconduite à la frontière des immigrés clandestins, pratiquées dans les pays européens, dont la France, « soient plus douces et plus humaines » (sic) !
A cette déclaration s’ajoutait celles qui ne parlaient que des visas… et de l’ouverture qui devait être… béante, des frontières de la France (re-sic).
Et tous nos « envoyés spéciaux » d’en remettre une ou deux couches, toujours autour des mêmes mensonges, des mêmes falsifications de l’histoire, des mêmes erreurs historiques et des mêmes oublis volontaires.
Pas plus les « spécialistes » que les « scribouillards » ne voyaient que l’agressivité rancunière des dirigeants Algériens, adjoints directs du sieur Bouteflika, n’était qu’une « saga FLN », et seulement faite d’esbroufe, avec un réel talent, destinée à cacher la faillite du régime, et l’état actuel de l’Algérie, et ce malgré les milliards de dollars qui dorment dans les caisses de la Banque d’Algérie, grâce au prix actuel du pétrole, notre pétrole… et pour empêcher la population algérienne de demander des comptes pour toutes les tueries, les disparitions qui ont ensanglanté nos anciens départements depuis notre départ, une guerre civile algéro-algérienne de dix ans qui vit couler une mer de sang qui imbibe encore le sol…
M. Sarkozy, devant des étudiants qui ne lui demandaient rien de ce genre, n’a cessé de cracher sur la France, sur la colonisation, entreprise d’asservissement et d’exploitation. La colonisation, un crime contre l’humanité, la colonisation qui a renié les valeurs de la République, etc… etc…
Quelles étaient donc ces valeurs en 1830, et même en 1930 ? A cette époque, à quel âge travaillaient les gosses dans notre belle France, dans les mines, dans les usines ?
Il est toujours facile de traîner la France dans la boue en mettant en avant les us et coutumes des siècles passés, les comparant avec les lois laxistes et parfois dégradantes d’aujourd’hui… Pas un seul des accompagnateurs du Président n’a émis le moindre doute sur le « baratin vomitif » et la « diarrhée verbale » du plus grand bonimenteur que la France ait connu. Aucun de ces « messieurs-dames » de la diplomatie, aucun journaliste, mâle ou femelle, aucun « gamellard » de la suite n’émit la question de savoir comment la France arrivée en Algérie en 1830, pour en repartir en 1962, donc pendant 132 ans de malheur, de spoliation, et même, d’après certains ministres algériens,… de génocide humain, identitaire et culturel (excusez du peu), oui, comment se fait-il qu’à notre arrivée en 1830, il y avait dans cette possession ottomane, repaire de corsaires esclavagistes, moins d’un million d’habitants et, surtout, pas de peuple Algérien ; et, qu’à notre départ, en 1962, il y avait plus de neuf millions d’Algériens et un pays riche, en état de marche, qui faisait l’admiration des dirigeants arabes modérés.
C’est vrai, j’oubliais ! Il y avait aussi les « colons » qui avaient accaparé toutes les bonnes terres… comme la Mitidja, par exemple, cloaque infâme noyé dans l’eau saumâtre, nid de toutes les maladies, dont la malaria, et où mouraient, la pelle et la pioche à la main, de nombreux Alsaciens-Lorrains chassés de chez eux par les Prussiens.
Ces fameux colons, ces fameux gros colons qui, selon les légendes que nourrissent les propagandes antifrançaises, sont responsables de tout, d’absolument tout !
Il faut déjà savoir quand même, qu’entre un propriétaire chrétien et un propriétaire musulman, l’ouvrier agricole Algérien n’hésitait pas une seconde et choisissait le premier. Il faut surtout savoir aussi, comme le constatait la communiste Germaine Tillon, à l’époque, « il y a en Algérie 19 400 colons, 7 432 possèdent moins de 10 hectares, 1 200 ont de véritables grandes propriétés, 3 000 sont riches, une dizaine très riches. » Il est donc facile pour les gens honnêtes, y compris les « spécialistes », de constater que sur plus d’un million d’Européens, cela ne représente même pas la « norme métropolitaine » et que la majorité du million de « blancs » était constituée d’ouvriers, de travailleurs qui, pour un grand nombre, votaient « à gauche » avant les évènements, comme à Bab el-Oued, qui deviendra un bastion de l’Algérie française.
Comme il fallait s’y attendre, nombre d’envoyés spéciaux, à leur retour, surtout les plus ignares, ressortirent dans leurs papiers ce qu’ils avaient appris à l’école de journalisme de M. « Mohamed » Bourges, à savoir que l’armée française avait perdu la guerre d’Algérie.
M. Laurent Joffrin, dans Libération du 5 décembre 2007, explique la chose à sa façon… La France ne veut pas réellement se repentir… « car il est difficile à une nation de s’excuser quand elle a perdu une guerre… » (sic).
Le drame, c’est que ce colossal mensonge dure depuis 50 ans ; qu’il est bien entretenu et que tous ceux qui ne connaissent rien à la guerre d’Algérie et ceux qui ont toujours soutenu le FLN, (et ça fait du monde), avec l’aide des médias radiophoniques télévisuels et presque la quasi-totalité de la presse écrite, entretiennent constamment le mensonge.
La vérité, la seule vérité, c’est que l’armée française a gagné… la bataille d’Alger contre le terrorisme… et la guerre d’Algérie contre la guérilla. A la fin de la guerre, avant les accords d’Evian, le FLN sur le territoire algérien, était out ! et ne représentait plus rien, sinon des résidus de bandes… qui se terraient ! C’est De Gaulle, et lui seul, qui a bradé les trois départements et le Sahara, pour sa politique personnelle, ayant décidé de prendre la tête des non alignés et d’être ainsi le patron de la troisième force mondiale, entre Moscou et ses vassaux, Washington et ses obligés.
M. Joffrin, qui décidemment a réponse à tout, sauf à la vérité, écrit aussi… que la France, en Algérie, a commis un crime « en enfermant dans un statut inférieur des millions d’hommes et de femmes… »
Le crime, M. Joffrin, et s’en est un, s’appelle le Décret Crémieux, et vous vous gardez bien d’en parler, de même que tous vos confrères présents lors du voyage, car là, le bât blesse sérieusement. En effet, ce fameux décret, qui ne donnait la nationalité française qu’aux arabes juifs d’Algérie, est la cause majeure et continue de tous nos problèmes en Algérie.
Isaac Crémieux, né à Nîmes en 1796, fut avocat avant de devenir député de Chinon. Intelligent, très travailleur, frère franc-maçon au Grand Orient, puis au Rite écossais naissant, mais bientôt très puissant, il devint bien vite le champion de la cause israélite en France. Il participa, durant des années, à différents gouvernements, et, par la suite, Président de l’Alliance Israélite Universelle, entra comme ministre de la Justice dans le gouvernement qui succéda à l’Empire. C’est durant l’exode de ce gouvernement, présidé par le général Trochu, qu’à Tours, le 24 octobre 1870, il fit signer son décret qui accordait automatiquement la nationalité française aux juifs d’Algérie.
Cela amena immédiatement un soulèvement des musulmans, dont certains venaient de se battre courageusement contre les Prussiens. Beaucoup de hauts fonctionnaires de l’époque, au contact des populations du bled, ainsi que de nombreux militaires, firent campagne pour l’extension du décret aux musulmans, qui n’étaient alors qu’un million. Rien n’y fit. On connaît la suite !
On comprend que le silence est nécessaire pour certains, et que le mensonge, voire la chape de plomb mise sur cette triste histoire, arrange beaucoup d’«historiens de pacotille » et de « spécialistes » aveugles, sourds et muets, quand cela les arrange !
Je reviendrai bientôt… longuement, sur cette triste affaire et sur la façon exacte dont De Gaulle brada l’Algérie et le Sahara !
R.H