Madame Chantal LACHEROY était l'épouse du Colonel Charles Lachéroy, " père " de l'Action psychologique et de la guerre subversive (stratégie appliquée en
Algérie d'après son expérience en Indochine, doctrine étudiée et souvent appliquée par toutes les armées du monde, ayant à faire face à la subversion), responsable OAS, condamné à mort, exilé.

Mais, elle avait elle-même démontré son courage et sa fidélité à la plus belle France.

C'est elle qui, à la demande du Père LAPOUGE, sert de passeur au Colonel après le Putsch ( Algérie/Menton/Italie/Espagne ). Après l'amnistie, il demande à rencontrer celle qui l'a aidé, et, quelques temps plus tard, étant veuf, il l'épousera.

Ce courage, démontré par Chantal à cette occasion, est aussi de famille. Il faut dire que le père était le Colonel BARDIES MONTFA qui commanda le 5ème Chasseurs d'Afrique.
En 1942, la famille vit à Alger. La sœur de Chantal, Anne, s'engage comme infirmière et sert dans l'Armée d'Afrique, puis en Indochine.

Chantal, elle aussi, s'engage fin 1942. Elle devient secrétaire du Général BERGERET. Après l'assassinat de DARLAN, elle est versée à la Sécurité Militaire auprès des colonels PAILLOLE et SEROT. Elle débarque, avec l’Armée d’Afrique, début septembre 1944 à Marseille, puis monte avec le « Service »
à Paris, libéré. Elle effectuera ensuite plusieurs missions, notamment à Berlin et en Indochine. Avec le Colonel PAILLOLE, elle participe à la fondation de l'association des Anciens des Services Spéciaux de la Défense Nationale en 1954 (AASSDN). Elle s’investit dans le « Secours populaire pour l’entraide et la solidarité » du Professeur LA HARGUE (SPES) qui vient en aide aux détenus de l’Algérie française. Elle occupera par la suite des fonctions importantes à Rhin et Danube.

Chantal LACHEROY ne manquait aucune des réunions organisées par les associations patriotiques et de Français d’Algérie (ADIMAD, AMEF, Collectif Aixois des Rapatriés, etc.) quand elles se tenaient à Aix où elle résidait avec son époux, décédé en 2005.

Avec sa fille Françoise, elle avait offert un certain nombre de documents et d’objets ayant permis à l’Association pour la Mémoire de l’Empire Français (AMEF)
de consacrer une vitrine à la mémoire du Colonel.

 
   
     
           
 

Disparition de Madame
Chantal Lacheroy

18 octobre 2009