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Charles
Lacheroy n'est plus
La maison du Collectif Aixois des Rapatriés est en deuil.
A sa famille, à ses amis, nous présentons nos biens
sincères condoléances. BEO
Story.
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Charles
Lacheroy
Né le 22 août 1906 à
Chalon-sur-Saône
Mort le 26 janvier 2005 à Aix en Provence
Pupille de la nation (son père est mort
à Verdun en 1916), Charles Lacheroy fait ses études
au prytanée militaire de La Flèche et entre à
l’école spéciale militaire de Saint-Cyr en octobre
1925. Il en sort dans l’infanterie coloniale et sert en Haute-Volta
dans un régiment de tirailleurs sénégalais.
Après un passage en métropole, il est affecté
pour quatre ans à la 3ème compagnie de méharistes
en Syrie et côtoie d’anciens compagnons du colonel Lawrence.
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En 1937, il est sous
les ordres du colonel Groussard, sous-chef d’état-major
au Maroc en charge des 2ème et 3ème bureaux.
Arrêté à Rabat en décembre 1940 pour
avoir aidé deux agents de la « France Libre »,
il est transféré à Clermont-Ferrand mais fait
l’objet d’un non-lieu. En juillet 1941, il est en Tunisie
quand le général de Lattre y est commandant supérieur.
En juin 1942, il est à Dakar, à l’état-major
du général Barrau, commandant en chef des forces terrestres,
aériennes et maritimes en Afrique Occidentale Française.
Par la suite, il participe, dans l’infanterie coloniale, à
la campagne d’Italie avec le Corps Expéditionnaire
Français en Italie commandé par le général
Juin, puis aux campagnes de France et d’Allemagne dans la
1ère Armée Française commandée par le
général de Lattre.
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Cérémonie
religieuse Aix Saint Jean de Malte 31 janvier 2005 |
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En octobre
1946, lieutenant-colonel, Charles Lacheroy prend le commandement
du bataillon autonome de Côte d’Ivoire qui participe
au maintien de l’ordre lors des troubles qui surviennent en
1949.
En février 1951, il prend, en Cochinchine, le commandement
du secteur de Bien-Hoa et, à partir de son expérience
du terrain, y développe son analyse de la guerre révolutionnaire
telle qu’elle est menée par le Viêt-minh. De
là débutent les conférences à ses pairs
sur ce thème qui conduisent le haut commandement à
le rappeler en métropole à l’été
1953 et à lui confier la direction des études au sein
du Centre d’études asiatiques et africaines de la direction
des troupes coloniales. Au fur et à mesure que s’affinent
ses réflexions sur « l’action psychologique »
(tournée vers les indifférents ou les amis) et sur
la « guerre psychologique » (tournée contre l’ennemi),
sa réputation se répand au-delà des cénacles
de l’état-major, d’autant plus que la situation
en Algérie se dégrade selon un processus qu’il
a parfaitement décrit.
Il est affecté à l’état-major des forces
armées au début de 1956, puis rejoint le cabinet du
ministre de la défense nationale, Maurice Bourgès-Maunoury,
pour prendre la tête du service d’information et d’action
psychologique nouvellement créé où il est à
l’origine de l’institution des « cinquièmes
bureaux », chargés de l’action psychologique,
dans les états-majors de tous niveaux. |
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Muté
en Algérie à la 7ème division mécanique
rapide à l’arrivée de Jacques Chaban-Delmas
à la tête du ministère de la défense
nationale, il est dans le Constantinois au moment du 13 mai 1958.
Il rejoint Alger et se voit confier par le général
Salan la responsabilité de l’information et de l’action
psychologique à la Délégation Générale.
Limogé de son poste (où le colonel Gardes le remplace)
après le rappel de Raoul Salan en métropole à
la fin de 1958, il est finalement chargé du cours des officiers
de réserve d’état-major à l’Ecole
Militaire à Paris. Il y réunit les officiers supérieurs
et subalternes opposés à la politique d’abandon
de l’Algérie et joue ainsi un rôle considérable
dans la préparation du coup d’état d’Alger.
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Le 16
avril 1961, Lacheroy rejoint clandestinement Alger et signe l’ordre
d’opérations aux unités qui prennent le contrôle
d’Alger dans la nuit du 21 avril 1961. Après l’échec
de la révolte, il se retrouve en Espagne, destitué
depuis le 6 mai 1961 de son grade de colonel, et, sous le pseudonyme
de « Métro », renforce la « branche espagnole
» de l’O.A.S. constituée autour de Pierre Lagaillarde,
du colonel Argoud et de Joseph Ortiz. Entre temps, le 11 juillet
1961, le tribunal militaire, créé pour la circonstance
en vertu de l’article 16 de la constitution, le condamne à
mort par contumace en même temps que les généraux
Salan, Jouhaud et Gardy et les colonels Argoud, Broizat, Gardes
et Godard. Assigné à résidence aux Canaries
par le gouvernement espagnol en octobre 1961, Charles Lacheroy est
autorisé à s’installer en 1962 à Palma
de Majorque où il exerce la profession d’agent immobilier.
Il regagne la France après la promulgation de la loi d’amnistie
de juillet 1968.
Charles Lacheroy est l’auteur de plusieurs textes disponibles
à la Section de Documentation Militaire de l’Outre-Mer
et ayant fait l’objet de conférences tenues entre 1952
et 1957. Il a publié en 2003 aux Editions Lavauzelle un ouvrage
intitulé : De Saint-Cyr à l’Action Psychologique-Mémoire
d’un Siècle. |
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