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LE COMITE VERITAS EST EN DEUIL
Yvan SANTINI,
figure du combat pour l'Algérie française, défenseur de notre Mémoire, président du FNR, membre de la Commission Consultative des Rapatriés, très actif au sein du CLAN et de Véritas, ancien du lycée Lamoricière d'Oran est décédé le 7 mars 2004, d'une rupture d'anévrisme. Il fêtait son anniversaire.
 
 
 

LE COMITE VERITAS EST EN DEUIL
Le 7 mars, vers 18 heures 30, un des membres les plus éminents de notre Comité nous quittait :


M. Yvan Santini, notre Administrateur et Délégué Midi-Pyrénées,
est décédé d’une rupture d’anévrisme.

C’est un des meilleurs d’entre-nous qui nous quitte, ainsi, brusquement, un être loyal et pur, au charisme impressionnant, qui n’a jamais varié d’un iota dans ses convictions profondes, qui n’a jamais cessé la lutte entreprise pour l’union de ses compatriotes et le rétablissement de la vérité historique.
Des études secondaires au Lycée d’Oran au grade de capitaine en 1958, (en passant par le Brevet d’Instruction Préliminaire en 1944, le commandement de la Compagnie Rurale de Nemours et l’élection, en 1960, aux cantonales d’Oran, sur une liste « pour le maintien inconditionnel de l’Algérie, terre française ») fils d’un ancien combattant blessé à Verdun, Yvan Santini a toujours, fidèlement servi sa patrie, s’est toujours dévoué pour ses compatriotes, refusant tous les honneurs, mais n’ayant jamais quitté, pour une seule seconde, les voies de l’Honneur.
C’est cet Honneur, intact, après sept ans de combat en Algérie pour conserver française sa terre natale et quarante-deux ans de combat, en France, pour que Justice nous soit rendue, cet Honneur-là, le seul qui vaille qu’on vive et qu’on meure pour lui, prestigieux, lumineux, que je vois briller, à travers mes larmes, comme un ostensoir !
En 1997, proposé pour la Légion d’Honneur, voici ce que répondait celui qui, après avoir été longtemps le successeur du Général Jouhaud en tant que Président de la F.N.R. et qui ne gardait plus, aujourd’hui, de responsabilités associatives qu’au sein de VERITAS :
« En réponse à votre lettre du 4 février, je tiens à vous confirmer que je ne suis pas candidat à ma nomination dans l’Ordre de la Légion d’Honneur.
Depuis quarante ans, je suis en totale opposition avec la politique française à notre égard : notre communauté, toutes religions confondues, a souffert et souffre toujours de l’incompréhension de nos gouvernants et ce refus est, pour moi et tous les miens, une manière de réagir contre cette incompréhension. De plus, il me permettra de continuer le combat sans aucune gêne morale. ».
Le petit ruban rouge doit, soudain, peser lourd sur quelques revers de veste et vestes retournées.
Nous sommes certains, quant à nous, qu’Yvan Santini ne nous a pas abandonnés. Quand le Droit est foulé aux pieds, quand la Loi suprême est bafouée, on ne discute pas avec les auteurs et les complices de ces attentats. Dans le système de faux-semblants où nous vivons, il ne fallait ni attendre ni espérer l’adhésion d’Yvan Santini à des intérêts qui n’étaient pas les siens. Il n’a jamais accepté le reniement à la parole donnée. Qu’on sache que les événements de ces dernières années l’ont poussé à l’exaspération et au désespoir au point d’entraîner sa démission de la Présidence de la FNR, mais qu’il est resté, fidèlement, attaché à VERITAS. Il était l’un de nos piliers et son esprit imprégnera longtemps toutes nos actions car il a su nous insuffler sa foi et nous communiquer son indéfectible espérance et , malgré notre peine profonde, nous savons, aujourd’hui, parce qu’il nous l’a appris, que c’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière.
ANNE CAZAL