La France s'est dotée, récemment, d'une loi intitulée
« reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français Rapatriés d'Algérie».

 

La France s'est dotée, récemment, d'une loi intitulée « reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français Rapatriés d'Algérie». Depuis plusieurs années le débat agite le milieu politique français qui n'arrive pas à donner une réponse saine et dépassionnée aux attentes des Français Rapatriés d'Algérie et Harkis. Les Harkis ont été contraints au départ de leur pays au même titre que les Français d'Algérie.

A travers différentes associations, les Français d'Algérie appelés « Pieds noirs » n'ont eu de cesse de réclamer des droits à la réinsertion en métropole, alors que les Harkis revendiquaient une certaine reconnaissance. Mais la République impartiale n'avait jamais pu élever ses différents enfants au même rang.

La communauté des Pieds noirs se réclamait d'une certaine identité tout à la fois propre à eux, et française, les uns et les autres ont quitté un même un pays et abandonné leurs biens. Le déchirement et les blessures non cicatrisées n'ont autorisé la reconnaissance par le Parlement de la guerre d'Algérie comme telle qu'en 1999.

Mais c'est en 1996, que le président de la République Jacques Chirac évoque, parlant des Français d'Algérie.


«l'importance et la richesse de l'œuvre que la France a accomplie là-bas et dont elle fière».


Débat autour d'une certaine lecture de l'histoire
C'est donc l'histoire de la France en Algérie qui va inspirer une loi qui se veut réparatrice. La loi promulguée le 23 février compte 13 articles et n'aborde les détails techniques d'indemnités et d'allocations diverses qu'à partir de l'article 6. Le texte initial a été rallongé et une place prééminente a été accordée à « la nation reconnaissante ».

L'article 4 de la loi stipule : « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l'histoire et aux sacrifices des combattants de l'armée française issus de ces territoires la place éminente à la quelle ils ont droit ».

Ce petit passage alimente aujourd'hui le débat d'autre part une fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie», prévue par l'article 3 de la loi. Cette fondation sera érigée à Marseille.