Jean- Pierre Elkabbach un menteur professionnel.
 
 
 
         
   

   
 
 
       
Jean- Pierre Elkabbach un menteur professionnel.
     
 
Après les mensonges sur les plages de son enfance d’Oran, un nouveau mensonge sur le choix des journalistes d’Europe 1 qui suivent les partis politiques.
Surprise de François Hollande et de François Bayrou : Jean Pierre Elkabbach, qui a consulté Nicolas Sarkozy pour recruter in journaliste politique avait expliqué » qu’il parlait ainsi avec plusieurs responsables dont les N°1 du PS et de l’UDF. Les deux assurent que le président d’Europe 1 n’a jamais évoqué ses embauches avec eux.
 
 
 
 

Le patron d’Europe 1 (groupe Lagardère) Jean-Pierre Elkabbach [1] a consulté Nicolas Sarkozy pour l’aider à recruter le journaliste politique en charge de l’MP, en remplacement de Caroline Roux (sur le départ pour Canal +).

Cette affaire « qui ne pèse pas lourd » comme l’a dit Elkabbach au Canard Enchaîné a débuté il y a une dizaine de jours. Dans l’avion qui l’emmène à Chamonix, le ministre de l’Intérieur et président de l’MP a été interrogé par un journaliste sur les rumeurs qui circulaient dans la rédaction d’Europe 1. « Pas gêné le moins du monde », raconte Le Canard, le ministre répond : « Bien sûr. Et c’est normal. (...) J’ai été ministre de la Communication. Je suis ça de près, ça fait partie du travail politique. (...) Si vous saviez. Il n’y a pas qu’Elkabbach qui fait cela... » [2].

Malaise au sein de la rédaction d’Europe 1... Résultat : Elkabbach doit s’expliquer auprès des journalistes de cette station, ce qu’il fait le jeudi 16 février au cours de la conférence de rédaction. Reconnaissant les faits, il ajoute ensuite qu’il serait « normal de consulter les politiques » pour « justement recruter des journalistes pas trop près du pouvoir ».

Contacté par Le Canard, le président d’Europe 1 détaille sa méthode : « Quand je recrute, je tends l’oreille, j’écoute (...) J’examine les CV, j’en parle avec l’état-major de la rédaction. (...) J’en parle aussi avec des responsables de presse, des associations, des syndicats et des responsables politiques de toutes tendances ».

Nous voilà donc rassurés ! A quoi bon tout ceci ? La réponse ne se fait pas attendre : « C’est la démarche classique de tout chef d’entreprise pour choisir les meilleurs, les plus libres et les plus indépendants ». Effectivement, vu sous cet angle, c’est implacable...

Et Elkabbach de poursuivre : « J’ai dit à Nicolas Sarkozy : "Est-ce que tu connais, dans la nouvelle génération qui émerge, qui sont les meilleurs ?" Il m’a donné deux ou trois noms qui étaient déjà dans ma liste... » Il avait donc bien sélectionné les « meilleurs » !
Pourtant, coup de théâtre : à notre grande surprise, il prévient : « D’ailleurs, ces noms-là, ils ne seront pas retenus ». Et d’enfoncer le clou : « Je ne vais quand même pas demander à Sarko qui il se choisit, ce serait aberrant ! » C’est certain ! Il aurait même pu ajouter : « et contraire à la plus élémentaire déontologie journalistique ! » A ce stade, nous sommes sonnés, KO devant ce chef-d’œuvre de rhétorique...


Entré à France V à Oran en 1957 il fuit l’Algérie en 1961 pour Inter-actualités en 1961, présentateur du journal d’Antenne 2 de 1970 à 1972, rédacteur en chef de France-Inter en 1975 (avant de prendre la direction de la rédaction de la Maison de la radio l’année suivante), avant de revenir à Antenne 2 en 1977. Sa dépendance légendaire à l’égard du pouvoir giscardien, lui vaudra d’être évincé peu après la victoire de la gauche en 1981. Il rejoint Europe 1 où il présente la tranche matinale de 8 heures à 9 heures de 1987 à 1988, avant de devenir directeur général adjoint de la station. Devenu président de France Télévision en 1993, contraint de partir en 1996 (à la suite de la découverte des contrats juteux consentis à des animateurs-producteurs), il revient à Europe 1.