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Frêche mis en examen pour injure contre les Harkis.
       
 
 
Georges Frêche « Vous
faites partie de ces harkis
qui ont vocation à être
cocus jusqu'à la fin des
temps (...) Vous êtes des
sous-hommes (...) Vous
êtes sans honneur. »
   
Le président Socialiste de la région Georges Frêche s'y attendait, le doyen des juges d'instruction de Montpellier l'a fait.
Le mardi 21 mars 2006, Georges Frêche a été convoqué au palais de justice et le magistrat l'a mis en examen dans l'affaire des harkis, pour "injure envers un groupe de personnes en raison de son appartenance ethnique, raciale ou religieuse".


Cette mise en examen intervient après l'ouverture d'une information judiciaire, début mars, par le parquet, qui s'était saisi de l'affaire. C'est la deuxième mise en examen de l'élu en moins d'un mois, après celle pour "diffamation" (Georges Frêche avait accusé la police d'avoir mis le feu aux voitures pendant les émeutes, Ndlr).
L'altercation qui avait opposé le président de région à des harkis, le 11 février2006 , avait suscité une vive émotion au sein de cette communauté et des Rapatriés d'Algérie.
   
   
Ecoute altercation Georges Frêche - Harkis 11 février 2006
     
 
Plus largement, elle avait entraîné des réactions nationales avec, notamment, le semblant de suspension de Georges Frêche du bureau national par le PS ainsi que sa convocation devant la commission des conflits. Ce jour-là, lors d'une cérémonie de commémoration, il avait été interpellé par le président d'AJIR 34 (Association pour la Justice, l'Information, la Réparation A.J.I.R ). L'échange verbal qui s'en était suivi est à l'origine des poursuites engagées. Georges Frêche, leur reprochant d'être allés juste avant à une manifestation de l'UMP pour défendre le rôle positif de la colonisation, s'était "lâché", en employant notamment le terme de « sous-hommes » qui a déclenché la polémique.

Sur l'ensemble de ses propos, trois phrases ont été retenues par le parquet : « Vous faites partie de ces harkis qui ont vocation à être cocus jusqu'à la fin des temps (...) Vous êtes des sous-hommes (...) Vous êtes sans honneur. »

La formalité du passage devant le juge ayant été accomplie, tous les protagonistes devraient donc se retrouver devant le tribunal correctionnel dans quelques mois (au mieux). Georges Frêche y risquera une amende - au maximum 22 500 € -, une peine de prison - jusqu'à 6 mois - mais pas d'inéligibilité. Ce qui, pour lui, est certainement l'essentiel.

Jusque-là, à partir du moment où la matérialité des propos tenue ne semble pas contestée, aucune autre investigation ne sera menée. Joint le 23 mars 2006 , Me Ferran, l'avocat de Georges Frêche, se disait confiant pour cette échéance. « Il s'agit d'un détournement des propos du président, une instrumentalisation politique indécente. Nous sommes très sereins. Nous expliquerons dans quel esprit, à qui et pourquoi cela a été dit. Il suffit de prendre le dossier dans le bon sens pour obtenir une relaxe. »