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Le président socialiste de la Région Languedoc-Roussillon face aux critiques des associations, de la droite et de Jean-Marc Ayrault.
Georges Frêche fait le plein de plaintes contre lui à l'exception du MRAP + LDH qui ne portent pas plainte après de timides protestations.
 

REACTION LDH surtout ne pas porter plainte contre ses amis Georges Frêche et Jacques Lang avec des propos fumeux.

Dans le journal d' extrême gauche le nouvel observateur un porte parole de la LDH prend Georges Frêche pour un imbécile " c'est vrai que Georges Frêche montre ici qu'il connaît mal l'histoire des harkis". "Les harkis ont été pris dans le tourbillon de l'histoire, pris de tous les côtés.. " " Et cette idée que les harkis sont des traîtres est largement répandue en Algérie, en France et même à gauche" . et pour conclure le rapporteur de La LDH n'envisage pas de porter l'affaire devant les tribunaux "il est impossible de porter plainte contre ses amis Georges Frêche et jacques Lang".
   
         
 
MRAP des propos aussi fumeux " Pour le MRAP, traiter les harkis de sous-hommes ne relève ni plus ni moins que du racisme." l' association d' extrême gauche "étudie les suites judiciaires appropriées ." c'est à dire rien aucune suite judiciaire contre ses amis politiques.
   
         
Les déclarations du président de la Région Languedoc-Roussillon, traitant les harkis de « sous-hommes », suscitent un tollé. Hamlaoui Mekachera, ministre des Anciens combattants, a saisi le Garde des Sceaux. De son côté, le PS reste prudent.
Frêche bientôt sanctionné par une loi qu’il était pourtant le seul socialiste à défendre ? Après avoir fustigé ses collègues députés du PS, traités de « gugusses seulement désireux de vouloir faire une opération politicienne » lors des débats sur « le rôle positif de la colonisation », Georges Frêche s’en prend aux harkis.

« Aucun honneur »


Lors d’une commémoration en hommage à Jacques Roseau, ancien dirigeant de l’OAS assassiné à Montpellier, Frêche a lancé à l’intention d’Abdelkader Chebaiki, président de l’association locale des harkis : «Ils (les gaullistes) ont massacré les vôtres en Algérie et encore vous allez leur lécher les bottes ! Mais vous n'avez rien du tout, vous êtes des sous-hommes, vous n'avez aucun honneur !». Le reproche principal fait à l’association est d’avoir assisté à une manifestation organisée par l’UMP le même jour pour protester contre l’abrogation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005.

Une loi que Frêche a ardemment défendu contre l’avis de ses camarades du PS. Le ministre des Anciens combattants, Hamlaoui Mekachera, a ainsi annoncé en milieu de journée qu’il avait saisi le Garde des Sceaux, «en application de dispositions de l'article 5 de la loi du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés».

L’article 5 stipule que «sont interdites toute injure ou diffamation commise envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur qualité vraie ou supposée de harki, d'anciens membres des formations supplétives ou assimilées».Estimant que Frêche avait « franchi les limites de l'insupportable», Mekachera juge que «ces déclarations outrancières appellent la réprobation la plus totale».


« Propos indignes »


Un sentiment partagé par l’association attaquée, l’Ajir, qui a déposé plainte ce matin pour « injure, diffamation et appel à la haine raciale », mais aussi par le Mrap, qui a déclaré « étudier les suites judiciaires appropriées ».

 

 

De son côté, l’UMP a condamné des « propos absolument indignes d'un élu de la République (…) d'autant plus scandaleux qu'ils ont été cautionnés par un membre de la direction nationale du parti socialiste, en l'occurence Jack Lang qui était présent à ses côtés», a ainsi commenté le porte-parole de l’UMP, Luc Chatel, avant d’enfoncer le clou. «Nous attendons donc que le PS réagisse solennellement à ces propos et qu'il (les) condamne, comme nous, avec la plus grande fermeté ».

De son côté,la Ligue des droits de l’homme (LDH), qui « attend du PS une condamnation claire ». Mais, comme à chaque fois qu’il s’agit de lui, le PS reste prudent.

Ce n’est qu’en début d’après-midi que la direction nationale du PS, par l'intermédiaire du secrétaire national Bruno Le Roux, a fait une déclaration, toute en retenue : «Les propos de Georges Frêche, si je les ai bien entendus, me semblent à remettre dans un contexte local. Nous connaissons Georges Frêche, nous savons ce qu'il est, ce qu'il représente et nous pensons que si jamais il y a ambiguïté, méprise sur les propos qu'il a tenus, c'est à lui d'en préciser le sens et d'expliquer ses propos».

En fin d'après-midi toutefois, le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, se démarquait de Solférino et se déclarait dans un communiqué « profondément choqué ». Avant de condamner « les propos scandaleux de Georges Frêche vis-à-vis des harkis » et de souhaiter « qu'il leur présente ses excuses».


« Rien entendu »


Car le professeur d’histoire du droit garde la main sur la fédération PS de l’Hérault, la quatrième de France, et il a su conserver des amitiés solides sur le plan national. En témoigne son soutien affiché à Dominique Strauss Kahn pour l’investiture des présidentielles. Ou encore la présence de Jack Lang à ses côtés lors de la commémoration. Lang qui déclarera d’ailleurs n’avoir « rien entendu » des propos de Frêche sur les harkis. Ni même son « chant des Africains » qu’il aurait entonné à la fin de l’incident.

"Vieux tube frêchiste", ce chant colonial avait déjà déclenché un vif malaise dans sa majorité régionale. Lors d’une séance houleuse tenue fin novembre 2005, le président du conseil régional avait profité d’une suspension de séance demandée par ses alliés Verts et PC, suite à ses déclarations approuvant « le rôle positif de la colonisation », pour chanter : « c’est nous les Africains, qu’on revient de loin »… repris en chœur par les élus FN.


Placard à balais


Seigneur en son fief languedocien, Georges Frêche a toujours évolué de façon autonome au sein du parti. Adepte du franc-parler et coupable de nombreux dérapages verbaux, son indépendance lui a coûté un maroquin ministériel, nomination à laquelle se sera toujours refusé François Mitterrand. Une fois élu à la tête de la Région Languedoc-Roussillon, Frêche fera d’ailleurs nommer « salle Mitterrand »… un placard à balais de l’institution !