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Journée Nationale des Harkis 2011 un rendez vous manqué de Nicolas Sarkozy
 
       
 

Nicolas Sarkozy a décoré dimanche, lors d'une cérémonie aux Invalides, dix harkis ou supplétifs à l'occasion de la journée nationale d'hommage aux anciens combattants de la guerre d'Algérie.
Le chef de l'Etat, qui était accompagné du secrétaire d'Etat à la Défense Marc Laffineur, a également déposé une gerbe en leur hommage mais n'a pas pris la parole pendant la cérémonie.
Pourtant une plaquette a été distribuée avec le discours de Sarkozy.

 
     

Journée nationale d'hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives


Message de Monsieur le président de la République Journée nationale d'hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives


Cour d'honneur des Invalides, dimanche 25 septembre 2011


La plaquette

   

En rendant officiellement hommage aux Harkis et aux forces supplétives chaque 25 septembre, la France honore la mémoire de soldats qui sont tombés ou qui se sont battus pour elle.
Des soldats qui avaient fait le choix de leur patrie au risque de devoir quitter leur pays natal.
Des soldats qui ont préféré rester fidèles à leur serment jusqu'au bout.
Des soldats qui n'ont jamais voulu abandonner la République au prix de l'exil.
Des soldats qui ont pourtant attendu trop longtemps la reconnaissance de la Nation.
De cette reconnaissance, je veux être le garant.
Je souhaite aujourd'hui associer les familles à cette cérémonie du souvenir. Les familles qui ont accompagné les Harkis dans leur combat, dans leur fidélité et dans leur retour en France.
Un retour qui, pour presque tous, était une découverte et qui fut parfois amère.
A ces hommes d'honneur, à ces soldats et à leurs familles, je veux dire qu'ils ont pleinement droit, au même titre que leurs autres compagnons d'armes, à l'hommage de la Nation et au respect de l'ensemble de nos concitoyens. Nicolas Sarkozy

Les harkis déçus par le chef de l'État


Il s'agissait, pour de nombreux harkis, du rendez-vous de l'espoir. Plus de quarante ans après la fin de la guerre d'Algérie, ils espéraient enfin un geste de Nicolas Sarkozy pour qu'il reconnaisse l'abandon et le massacre de leur communauté. « Un geste qui aurait tout simplement concrétisé une promesse électorale », rappelle Khadra Safrioune, présidente de l'association des harkis et rapatriés d'Algérie Aube-Bourgogne. Sauf que l'espoir est à nouveau déçu.
Dimanche, dans l'enceinte des Invalides à Paris, le président de la République a décoré quelques harkis avant de déposer une gerbe de fleurs, mais il n'a rien annoncé de concret en faveur de cette communauté. « C'est une déception totale. Lorsque j'ai pu saluer Nicolas Sarkozy, je lui ai dit directement. Il m'a demandé de venir le voir.
Mais à quand un rendez-vous ? Le temps presse et il y en a assez des promesses. On n'y croit plus », nous a confié hier Khadra Safrioune.
François Baroin était présent aux Invalides lors de cette cérémonie. « Je lui ai demandé de transmettre au président notre mécontentement. Aujourd'hui, j'attends beaucoup du ministre-maire de Troyes pour nous aider à rencontrer le chef de l'État », poursuit la présidente de l'association de harkis. Laquelle ne cache pas qu'un dossier ainsi bloqué « ne sera pas sans incidence au plan national lors de l'élection présidentielle de 2012. » À bon entendeur…

 
   
 
DR - © BEO story
 
Un engagement rappelé au Chef de l’Etat par une 10e annonce parues dans Le FIGARO du jeudi 22 septembre 2011 et par la Longue Marche des Harkis, Pieds-noirs et Amis qui attendent Justice et Vérité en cette veille de 2012, une année qui marquera pour beaucoup de familles de Français rapatriés, dont des parents furent assassinés et portés disparus, le souvenir d’une période douloureuse dont elles ne pourront faire le deuil qu’après la reconnaissance officielle des crimes dont elles ont été injustement les innocentes victimes pour « raison d’Etat ». Un crime semblable à celui reconnu par le Chef de l’Etat et le Parlement pour nos compatriotes juifs et pour les Arméniens. Des Arméniens bien défendus par Charles AZNAVOUR qui rencontrera bientôt Nicolas SARKOZY pour lui demander de tenir ses promesses pour que le génocide arménien soit réellement reconnu en France. C’est aussi ce qu’attendent les Harkis, leurs familles et leurs nombreux amis.
           
   
Annonce parue dans le Figaro
     
 
 
       

Lors de sa campagne électorale en 2007, M. Sarkozy avait promis s'il était élu de reconnaître "officiellement la responsabilité de la France dans l'abandon et le massacre des harkis", un engagement que leurs associations lui reprochent de ne pas avoir encore tenu.
Quelque 200.000 supplétifs musulmans ont été recrutés par l'armée française pendant la guerre d'Algérie. La journée d'hommage a lieu tous les 25 septembre.