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Une stèle rend hommage aux Harkis du Plô de Mailhac près de Mazamet
 
     

Il ne reste plus rien du hameau forestier du Plô de Mailhac, occupé entre 1963 et 1974 par des familles Harkis dans des baraquements légers, construits à la hâte avec des matériaux en préfabriqués. Plus rien si ce n'est à présent une stèle de marbre violet portant les noms de près de 140 chefs de famille successivement passés par ces lieux isolés, proches du col de Sainte Colombe.

En présence du député-maire Kléber Mesquida, et du président de l'association Harkis du pays saint-ponais Hocine Boudjema, son inauguration a donné lieu à une cérémonie émouvante pour de nombreuses personnes rassemblées autour des drapeaux de plusieurs mouvements patriotiques.

Rappelant avant tout les souffrances puis les conditions de vie très précaires qu'ont connu « ces anciens combattants de la guerre d'Algérie », Hocine Boudjema soulignait combien ce devoir de mémoire est indispensable : « C'est un combat contre l'oubli, car à l'heure où nos pères et nos grands-pères disparaissent, ne pas les honorer serait pour eux une seconde mort. A ce devoir de mémoire, il faut ajouter un devoir d'histoire. L'histoire donne tous les aspects de la réalité, décrit et explique le passé. Elle est objective et ne juge pas. Et si nous sommes là aujourd'hui, c'est bien pour éviter qu'elle se taise. Elle fait partie de l'Histoire de France et nous souhaitons qu'elle soit enseignée sur les bancs des écoles. » Bien plus critique, il s'adressait directement au chef de l'Etat pour demander  une nouvelle fois « la reconnaissance de l'abandon et du massacre des Harkis comme vous l'aviez promis alors que vous étiez, en 2007, en campagne pour les élections présidentielles. Les Harkis méritent d'être traités comme des Français à part entière et non comme des Français à part. » Il était rejoint dans ses propos par le président de Génération Harkis de Mazamet/Saint-Amans.

Le mot de la fin revenait à Kléber Mesquida pour dire à son tour : « Je pense que le devoir de chacun est de transmettre aux jeunes qui n'ont pas connu ce camp, le fait que des familles ont vécu ici, isolées, loin de tous commerces et services, et de témoigner pour que l'histoire de ces Saint-Ponais à part entière puisse continuer à s'écrire. » Il remerciait également toutes les personnes qui ont rendu possible la pose de cette stèle, particulièrement l'Office national des forêts gestionnaire du terrain
Source : http://saintponsdethomieres.blogs.midilibre.com/archive/2011/06/07/une-stele-rend-hommage-aux-familles-harkis-du-plo-de-mailhac.html

       

Le Plo de Mailhac, un lieu-dit au milieu de nulle part entre St-Pons et Ste Colombe. Il ne reste rien des constructions sommaires du camp érigé à la hâte à l'arrivée des Harkis en métropole. «En hiver, l'eau à la source était gelée, nous n'avions qu'un simple poêle à bois pour tout chauffage dans les baraquements tandis que le chef de camp qui, lui, disposait de tout le confort abusait souvent de son autorité.» se souvient Hocine Boudjema, président de l'association des Harkis des hauts Cantons qui a vécu ici avec sa famille à son retour d'Algérie. Depuis quelques jours, une stèle de marbre s'élève au bout du chemin qui menait au camp. Hocine Boudjema et ses amis de l'association avec l'aide de la municipalité St-Ponaise et de l'ONF propriétaire du terrain ont retrouvé les noms de tous ceux qui ont vécu là : ils sont gravés à jamais dans la pierre. «Pour éviter que l'histoire se taise» déclarait Hocine Boudjema. L'inauguration de la stèle a eu lieu en présence des élus Héraultais et Tarnais. .Pour Mohamed Djafour, président de Générations Harkis et leurs amis - vallée du Thoré et Mazamétain «Les enfants que nous étions ont été battus, humiliés et victimes de tortures morales intolérables»

Bafouée dans sa chair et dans son honneur, la communauté Harkie demande réparation.

Source : http://www.ladepeche.fr/article/2011/06/18/1109539-mazamet-une-stele-pour-les-harkis-au-plo-de-mailhac.html

 
 
Kléber Mesquida, Hocine Boudjema et Jean-Louis Puig