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Harkis devant assemblée nationale tous aux côtés de Zohra et Hamid
Pourquoi un tel acharnement policier ?

 
           
 

Eux, ils ne brûlent pas de voitures ils ne tirent pas sur les policiers, ils n'incendient pas les bâtiments publics. Ils  sont deux, Zohra et Hamid. « Armés »  de quelques banderoles et de drapeaux français. Et pourtant, chaque jour ils sont en butte à un incroyable acharnement policier. Alors qu'ils ont déposé toutes les demandes d'autorisation à manifester, et qu'elles leur ont été accordées, on les verbalise quotidiennement et, comme ça ne suffit pas à les faire reculer, on les tabasse a l'occasion (Présent du 20 juillet).
Une petite précision. Certains lecteurs, qui sont allés les voir, place Edouard-Herriot, derrière l'Assemblée nationale, ne les ont pas trouvés. Et notamment le 16 juillet. Normal (si on peut dire...) :


Hamid avait été embarqué dans un fourgon de police et Zohra, bousculée (c'est un euphémisme) par la même police, menottée mains dans le dos, alors qu'elle souffre d'un asthme gravissime, avait été transportée d'urgence à l'hôpital Georges-Pompidou. Aussi sont-ils là quand ils reviennent sur la place après en avoir été chassés... C'est là raison pour laquelle je vous rappelle leur numéro de portable : 06 09 31 60 17. Pour les appeler si vous décidez d'aller leur apporter votre soutien physique. Pour leur passer un petit coup de fil pour leur apporter votre soutien moral.
N'importe qui ayant vécu ce qu'ils ont vécu, depuis plus de quinze mois, aurait craque depuis longtemps. Pas eux. Non seulement ils résistent, mais ils attaquent.

   
 
   

Ils viennent ainsi d'adresser à Sarkozy une demande d'intervention auprès du ministre de l'Intérieur avec ouverture d'une procédure à l'encontre des policiers de la préfecture de police mis en cause dans une action de violences volontaires sur personne de sexe féminin [Zohra] en validité, suivie d'une mesure privative de liberté, injures racistes et refus d'enregistrer la plainte auprès du commissariat du VIIe arrondissement, y compris par les services de l'IGS. Nous avons les noms du brigadier-chef et du gardien de la paix qui se sont particulièrement « distingués » à cette occasion.
Les charges sont lourdes :
—  Refus d'appeler un médecin alors que Zohra Bcnguerrah était en pleine crise d'asthme et en difficulté respiratoire.
—- Zohra traînée à terre comme un animal.
—  Refus de l'officier de permanence de communiquer son nom, refus d'enregistrer la plainte.
— Menaces de tous ordres.
J'ai, sous les yeux, la plainte (référence P10-200-0982/2-Section A4) déposée par Zohra et Hamid au tribunal de grande instance de Paris. Avec le descriptif -surréaliste - des faits. La mise en garde à vue de Hamid. Le certificat médical de Zohra (8 jours d'ITT, sauf complications) notifiant notamment : « L'intéressée présente au jour de l'examen des contusions multiples et des traces de menottage. »
On en est là. Et j'attends toujours — ce n'est plus de la tristesse que j'ai, c'est de la rabia — les réactions des associations de pieds-noirs, de harkis et d'anciens combattants (à l'exception du CNC et des Amitiés oraniennes, qui ont répondu présent).
- Alain Sanders- PRÉSENT — Samedi 24 juillet 2010