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Mohamed Bellebou Fils de Harki devant la cour d'appel à Toulouse.

 
       
 

Condamné à deux ans de prison ferme par les juges du tribunal correctionnel de Foix, le 9 avril 2010, pour avoir retenu en otage pendant quelques minutes, sous la menade d'une bombe factice, le sénateur Socialiste Jean-Pierre Bel et le directeur de l'association des maires Alain Rameil.
Son comité de soutien appelle d'ailleurs à un rassemblement place du Salin, avant l'ouverture de ce procès. Des bus venus de Nïmes ont été affrétés par son comité de soutien, présidé par Lahcène Boualam, fils du Bachaga Boualam, ancien vice-président de l'assemblée nationale, aujourd'hui disparu.
A noter que Mohamed Bellebou sera défendu par M° Gilbert Collard, du barreau de Paris, avocat de renom.
Un impressionnant déploiement de forces attendait les proches et de militants de la cause harkie venue soutenir Mohamed Bellebou, qui comparaissait devant la cour d'appel de Toulouse.

 

Des CRS, par petits groupes, stationnaient devant les entrées du nouveau palais de justice. Une mauvaise surprise survenait avant le début de l'audience : la salle était trop petite pour accueillir plus que la famille et une poignée de journalistes. Ils devaient donc attendre dans la salle des pas perdus, maintenus à l'extérieur par des policiers très zélés, alors que des places étaient disponibles à l'intérieur.

Pour eux, l'attente n'est pas terminée. Le jugement de la cour d'appel, en effet, a été mis en délibéré au 8 juin 2010 « Nous n'avons plus qu'à attendre. Tout est possible : un adoucissement de la sanction, le maintien de la décision rendue à Foix ou son alourdissement, confiait M°Cabrol, l'un des avocats de Mohamed Bellebou. Le parquet de la cour d'appel, cependant, a donné l'impression d'ouvrir la porte à une peine plus légère, demandant la confirmation de la sanction rendue à Foix, mais ne s'opposant pas à ce que la part de sursis soit plus importante.
« C'était un engin fabriqué de bric et de broc, qui n'était pas porteur de poudre, mais porteur de sens, a souligné l'avocat de Mohamed Bellebou. Ce geste signifie clairement que le monde des Harkis est au bord de l'explosion.

L'acte n'est pas dépourvu de sens : dans ce geste, il y a l'expression d'un désespoir collectif immense, celui d'une communauté qui désespère de tout. Par contre, on voudrait faire croire qu'il a prémédité son acte comme le ferait un dangereux terroriste. Je crois qu'il n'a pas réfléchi. Il a fait ça comme un enfant se saisit de l'idée d'une bêtise ». La « bêtise » a valu à Mohamed Bellebou, d'aller en prison. Sa mère, venue de Castelnaudary, l'a vu, en larmes, repartir en détention entre deux gendarmes, à la fin de l'audience.