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Exposition artiste Zineb Sedira retirée du musée Pablo Picasso, pour insulte contre les Harkis
 
               
   
   
   
 
 
Claude Serra sous préfet de Grasse, dépose une plainte contre le maire UMP de Vallauris, Alain Gumiel pour l'interdiction justifiée
         
Frédéric Mitterrand
approuve le sous préfet C. Serra
     
 
L'exposition de l'artiste plasticienne Zineb Sedira au musée Pablo Picasso, La Guerre et la Paix de Vallauris (Alpes-Maritimes), a été fermée par la mairie en raison de plaintes d'association de harkis, a-t-on appris auprès du directeur du musée.
Une médiation du sous-préfet de Grasse, Claude Serra, devrait toutefois permettre la réouverture "rapide" de la rétrospective de cette artiste reconnue internationalement, selon ce dernier.
Une des vidéos présentées par l'artiste franco-algérienne, consistant en une interview en arabe de sa mère sur ses souvenirs de la guerre d'Algérie, a suscité la colère des Rapatriés d'Algérie et des familles de Harlis de la region, car le mot "harki" y était traduit par le mot "collaborateur".
L'artiste, à la demande du directeur du musée, a accepté de modifier le sous-titrage, mais " la ville de Vallauris continue à dire que cela pose problème, que la communauté harkie est très offensée, que c'est très sensible ", a expliqué Maurice Fréchuret, directeur des Musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes.
Les trois écrans sur lesquels étaient diffusées les vidéos ont été éteints, et la banderole qui annonçait l'exposition à l'extérieur du bâtiment a été retirée.
En tant que musée national, l'institution est placée sous la tutelle de l'Etat mais la ville est chargée par convention de l'ouverture et de la surveillance des espaces.
Afin de permettre la reprise des projections, "nous sommes convenus de proposer aux associations de venir voir la projection et constater qu'il n'y a rien d'infâmant", a déclaré Claude Serra, soulignant la "sensibilité" de la communauté harkie.
"Des personnes ont manifesté leur mécontentement, le maire a reçu des menaces", a-t-il dit.
La pseudo artiste a souligné qu'il n'y avait "pas de provocation, de malice de sa part" et que "le mot harki était utilisé comme +collaborateur+ par (sa) mère". "C'est un travail sur la transmission que je fais, ce n'est pas de la politique", a-t-elle dit.
 
 

L'Etat attaque la mairie de Vallauris pour la fermeture du Musée Picasso, sur l'ordre de Frédéric Mitterand

La riposte est ferme et elle est rare. L'Etat vient de décider d'attaquer en justice l'arrêté municipal pris par le maire de Vallauris (Alpes-Maritimes), Alain Gumiel (UMP).
Ce dernier a fermé, depuis fin avril, le Musée national Picasso au motif que l'établissement présentait une vidéo de l'artiste Zineb Sedira qui mécontente des associations de harkis et d'anciens combattants, et les Rapatriés d'Algérie a-t-on appris, mercredi 12 mai.
Dans cette vidéo, la mère de l'artiste raconte, en arabe, ses souvenirs de la guerre d'Algérie et évoque les harkis. Dans la première version, sous-titrée en anglais, harki était traduit par "collaborator " ("collaborateur").
Dans la version française, présentée à Vallauris le 6 mars, harki est devenu "collaborateur", un terme qui fait clairement référence à la période de l'Occupation de la France par les nazis.
 

Réouverture judiciaire du musée Picasso de Vallauris - 30 mai 2010 -


Le tribunal administratif de Nice a suspendu, lundi 30 mai 2010, un arrêté du maire de Vallauris ordonnant la fermeture d'une exposition de l'artiste Zineb Sedira au musée Picasso, et qui avait suscité le mécontentement de harkis.
Le vice-président du tribunal a estimé que le maire (UMP) Alain Gumiel ne pouvait invoquer le motif «de trouble sérieux à l'ordre public». Le 11 mai, le maire de Vallauris avait pris cet arrêté de fermeture du musée. Dans une vidéo de l'artiste franco-algérienne Zineb Sadira, sa mère raconte en arabe ses souvenirs de la guerre d'Algérie.
La traduction du mot «harki» par celui de «collaborateur» dans le sous-titrage et le récit d'exactions perpétrées par l'armée française et les harkis avaient suscité la colère d'associations d'anciens combattants et de harkis.
La traduction avait depuis été corrigée sur demande du directeur des musées nationaux. La mairie affirme avoir reçu des «menaces» pour justifier la fermeture du musée national, qui est géré par du personnel municipal.