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Un sénateur PS de l'Ariège, insensible aux problèmes des Harkis comme Georges Frêche.
 
           
 

Ils étaient quatre, deux hommes et deux femmes, se réclamant de la’ "coordination harkie". Ils avaient obtenu un rendez-vous avec le sénateur Jean-Pierre Bel en tant que président de l’Association des maires d’Ariège (AMA), ce jeudi 18 mars 2010 au matin, pour lui présenter les revendications de leur mouvement.
Il s’agissait de créer « une structure d’Etat pour recevoir les compatriotes et les aider financièrement, ainsi qu’un établissement public pour la promotion et l’insertion de la communauté harkie, mis en place par les communes, la région, le département, pour aider sur les questions de logement et d’emploi ».
Les quatre enfants de harkis, demandent à l’élu d’extrême Gauche Jean-Pierre Bel un ami de Georges Frêche de prendre des engagements immédiats, ce qu’il ne pouvait tenir à l’instant.
Un des quatre membres du groupe a alors sorti d’un paquet un engin de forme cylindrique, entouré de gros scotch et duquel dépassaient des fils électriques.

 

Le sénateur Bel appelait alors le préfet de l’Ariège, lui expliquant la situation. Ce dernier se rendait immédiatement sur les lieux, pénétrait dans les locaux de l’AMA au sein du centre universitaire, et entamait un dialogue avec les « harkis  Je leur ai signifié mon accord pour une éventuelle réunion évoquant la situation des harkis, mais qu’il était hors de question de discuter de quoi que ce soit sous la menace », expliquait le préfet Billand quelques minutes après le dénouement.
Le représentant de l’Etat quittait les locaux avec le sénateur Bel qui n’aime guerre les Harkis.
Les policiers pénétraient rapidement dans la salle, tout en récupérant l’engin factice. Lequel ressemble fortement à un extincteur.
Ce qui prouve que le sénateur est un parfait imbécile qui ne sait pas reconnaître un extincteur d’une véritable bombe.

Les quatre personnes ayant retenu le sénateur ont été interpellées sans incident et placées en garde à vue par la police, qui a constaté que l'engin ne présentait en fait aucun danger.

Le préfet a indiqué de son côté à la presse qu'averti par téléphone par Jean-Pierre Bel, il s'est rendu sur place et a discuté pendant quelques instants avec les quatre personnes retenant le sénateur.
Il a expliqué être ensuite sorti des locaux avec le sénateur sans incident, avant que les quatre harkis, âgés d'une cinquantaine d'années, soient interpellés et placés en garde à vue par la police.
« Ils auraient aussi bien pu demander que le Pape vienne à Marseille, c'était absurde! »
Affirme le Franco Algérien  M'jid El Guerrab, l'attaché de presse du socialiste sectaire  Jean-Pierre Bel et il préfère en rire. …

Pour le socialiste sectaire Jean – Pierre Bel : « J'ai bien tenté de calmer la situation, de comprendre ce qu'ils voulaient. En fait, je voulais surtout qu'on en arrive à parler de la cause harkie, pour leur dire qu'une telle action ne la servait pas. J'ai d'excellentes relations avec des associations de harkis. Là, j'ai vite compris que j'avais à faire à des individus proches de l'Extrême droite, qui ne voulaient pas entrer dans une telle discussion, ni agir pour améliorer la situation. D'ailleurs, il faut bien préciser que ces gens n'étaient pas des harkis, mais des fils voire des petits-fils de harkis. Il faut bien distinguer la question des harkis arrivés en France il y a 50 ans de leur situation, où ils utilisent cette question pour servir leurs propres intérêts. » .

Mohamed Bellbou et Yamina Mellouli ont été reconduits en prison, à Foix et à Seysses, après un passage éclair devant les juges du tribunal correctionnel de Foix. Le procès a été renvoyé au début du mois d'avril, à la demande de M° Emmanuelle Plais-Thomas, avocate de Mohamed Bellebou. Celui-ci souhaite avoir le temps de préparer sa défense et que son avocat « habituel », M° Cabrol, retenu aux assises à Toulouse, puisse être disponible.
Du même coup, le procès de Yamina Mellouli, a été également renvoyé, le tribunal estimant que les deux auteurs de la prise d'otage du sénateur Bel ne pouvaient pas être jugés séparément. C'était d'ailleurs l'avis d'Antoine Leroy, procureur de la République.
Ce dernier a également demandé le maintien en détention de Mohamed Bellebou et Yamina Mellouli : « Nous sommes face à un délit qui n'est pas habituel. C'est un élu, un sénateur de la République qui a été la cible de ces menaces de mort. L'infraction est punie de cinq ans d'emprisonnement », a-t-il rappelé. Pour M° Guy Dedieu, avocat de Yamina Mellouli, le maintien en détention n'était pas justifié : « Ma cliente n'a qu'une responsabilité limitée dans cette affaire. Rien ne prouve, dans le dossier, qu'elle a été associée à la conception intellectuelle de ce projet. Selon toute vraisemblance, elle ne savait pas ce qu'il allait se passer ». Et de décrire une femme traumatisée par le décès récent de son époux et fragile psychologiquement, mais aussi une mère de quatre enfants, aide-soignante de profession… sans histoire

Les soutiens

D'un côté, la famille et les proches de Yamina Mellouli, venus nombreux pour lui apporter leur soutien alors qu'elle comparaissait devant la justice. De l'autre, les proches de Mohamed Bellebou, dont sa mère et sa fille, venus de Castelnaudary. Mais il y avait aussi, dans la petite foule qui attendait dans la cour du palais de justice fuxéen, quelques représentants d'associations harkies, venus apporter leur soutien à Mohamed Bellebou plus particulièrement. Une banderole a même été déployée, à l'initiative de l'association régionale des Rapatriés et Anciens combattants, demandant sa libération. « Je le connais depuis quinze ans. Je suis venue du Tarn pour le soutenir, confiait Houria-Miriam Krouk, présidente de l'association. Il se bat depuis toujours pour sa communauté. C'est un vrai fils de harki, un enfant de la guerre, orphelin depuis l'âge de quatre ans. Mais c'est quelqu'un de pacifique. Il a été poussé à bout ». Président du Cercle français musulman, venu d'Arles, Lahcène Boualem poursuit : « Ce n'est pas un garçon violent. Un peu excessif parfois, c'est vrai. On condamne le geste, mais on est de tout coeur avec lui. Son coup d'éclat témoigne d'un ras-le-bol énorme, à cause des promesses qui ne sont pas tenues. Ça fait un moment qu'on alerte les pouvoirs publics, mais en vain. Il y aura d'autres coups d'éclat comme celui-là ». Et Mezarka Tena, présidente de l'association des Rapatriés Anciens combattants d'Afrique du Nord de conclure : « Le désespoir de la communauté s'intensifie. Nous sommes toujours les Oubliés de l'Histoire. Nous ne sommes jamais écoutés. On nous promet des aides, mais on ne voit jamais rien venir ».
A Narbonne, Zaroug Bouaziz, président de l'association "les Rapatriés d'Afrique du Nord et leurs amis" et membre du "Collectif harkis du Grand Sud", tient à apporter son soutien aux deux prévenus : « Nous les soutenons et nous serons au tribunal le jour du procès. Ce genre d'actions est malheureusement le seul moyen en France pour se faire entendre. Et encore, il ne faut pas exagérer, ils n'ont tué personne ! »

M.Bellebou entame une grève de la faim

Mohamed Bellebou aurait poursuivi en prison une grève de la faim entamée lors de sa garde à vue au commissariat de Foix, jeudi. Le procureur de la République et l'avocate de Mohamed Bellebou en ont fait état, hier, à l'audience. De son côté, Mohamed Bellebou a expliqué qu'il supportait très mal la détention: «La prison n'est pas un hôtel particulier, c'est sûr, a-t-il admis. Mais les insultes n'en finissent pas: sale harki, sale juif, nazi... Je demande à sortir de prison et à oublier l'Ariège». Selon Emmanuelle Plais-Thomas, son avocate, Mohamed Bellebou traverserait, depuis sa mise sous écrou, une période très difficile: «En prison, il a lâché prise, estime-t-elle. L'incarcération n'est pas adaptée à sa situation et pourrait être dangereuse». Pour l'un de ses amis, président d'une association de harkis (AJIR) dans les Bouches-du-Rhône, cette grève de la faim est un appel au « secours ».