Saïd Boualam, né à souk-Ahras en 1906 et décédé en 1982, officier de l'armée française, député d'Orléansville, vice-président de l'assemblée nationale, commandeur de la Légion d'honneur, c'est aussi l'homme, qui, le 5 juin 1962, lança à l'Assemblée nationale : « Qu'avez- vous fait de nous... Pourquoi ne nous avez vous pas regroupés et protégés... » Puis, le 28 juin, il appelait la France à aider à sauver les siens : « Il y va de l'honneur de la patrie. »
La blessure est toujours aussi vive chez les descendants du Bachaga Boualam présents, hier, comme chez tous les harkis et leurs enfants. « Les harkis ont été des sur- hommes car ils ont choisi la France contre vents et marées alors que nous n'avons le mérite pour être Français que d'être nés en France. Cette page de la guerre d'Algérie n'est pas glorieuse et les conditions de rapatriement des harkis non plus », rappelait le sénateur-maire Raymond Couderc.
Le député Elie Aboud, président du groupe d'études parlementaires des rapatriés et des harkis, et Renaud Bachy, président de la mission interministérielle des rapatriés, ont également rendu hommage « à celui qui voulait de toutes ses tripes que l'Algérie reste française ». |