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AFFAIRE FRECHE / HARKIS
le 30 novembre 2006 au TGI de Montpellier à 14 heures :
Les Harkis partent confiants dans la justice de la République

Après plus de 90 jours de campement continu devant le siège national du PS, et après avoir déploré que la sanction prise par le PS ne se résume, en définitive, qu’à un simple blâme, nous approchons de la date du
30 novembre 2006 où aura lieu le procès intenté par le Collectif National Justice pour les Harkis ainsi que d’autres associations et personnes individuelles contre Georges Frêche pour les propos qu’il a tenus le 11 février 2006 à l’égard des Harkis :

- "Vous faites partie des harkis qui ont vocation à être cocus jusqu’à la fin des temps"

- "Faut-il vous rappeler que 80 000 harkis se sont faits égorger comme des porcs ?"

- "Vous êtes des sous-hommes"

- "Vous êtes sans honneur"

Georges FRECHE peut se considérer au-dessus des instances dirigeantes du PS, il reste un justiciable comme tout citoyen. Le Collectif National Justice pour les Harkis et leurs familles est confiant pour que la justice de notre pays lave l’affront fait aux citoyens de la République et qu’elle montre, par ailleurs, que nul n’est au-dessus de la Loi.

Le 30 novembre doit marquer la fin de l’injustice
subie par notre communauté jusque là exclue du droit commun

Depuis notre installation en France, les Harkis sont maintenus dans une position de colonisés. L’Etat nous a jugés et nous a incarcérés sans procès, arguant du prétexte de nous protéger. Soumis à l’enfermement et mis à l’écart du système scolaire républicain, les Harkis ont vu leur liberté confisquée mettant leur vie sous tutelle. Dès 1963, l’Etat s’est déchargé de la problématique Harkie en confiant sa gestion à des organismes privés (Comité Parodi, etc…), au lieu de nous appliquer les règles de droit commun ou celles du dispositif propre aux Rapatriés adopté par la loi de 1961. Cette politique des 2 poids, 2 mesures reposait sur l’infâme appréciation des pouvoirs publics, considérant les Harkis comme «des gens frustres».

Les portes de la République nous ont été interdites d’accès ; cette politique discriminatoire à notre encontre a été délibérément et sciemment menée par les gouvernements successifs. Tous les partis politiques se sont servis de nous, à chaque élection, dans un jeu clientéliste

Depuis des décennies, nous subissons la discrimination négative en matière d’emploi et de logement ; cette politique, menée depuis 1962, nous maintient dans la plus grande précarité. Il reste beaucoup à faire pour sociabiliser toute la communauté harkie, hommes, femmes et enfants car le traumatisme se prolonge jusqu’à la 4ème génération successive.

Les Harkis demandent réparation

Il est temps que les représentants de l’Etat prennent en considération la problématique Harkie en reconnaissant leur abandon et leur massacre. Quant à la justice de la République, qui a toute notre confiance, nous attendons d’elle qu’elle sanctionne à la hauteur de sa gravité, les propos de Georges FRECHE à l’encontre des Harkis.
Le Collectif, ainsi que ses membres, ont mandaté Maître ABDELLATIF et Maître SUR pour défendre leur cause.

Le Collectif National Justice pour les Harkis et leurs familles,
sera présent au procès,
et appelle ses adhérents et ses sympathisants à se joindre à lui
le Jeudi 30 novembre 2006 dès 13 heures
au nouveau Tribunal de Grande Instance
Place Pierre Flotte à Montpellier

Collectif National Justice pour les Harkis – 221, rue Etienne Marcel - 93100 Montreuil

Président : Abdelkrim KLECH – email : collectifharkis@yahoo.fr – Tel : 06.61.76.40.36