Voyage éclair de Emmanuel Macron en Algérie le 6 décembre 2017

Si on fait le bilan, nous avons, d'un côté, en France de 1 à 2 millions de pieds-noirs qui se sont parfaitement organisés pour entretenir en eux la mémoire de l'Algérie française, leur pays perdu, trahi, ajoutons les harkis que le seul mot « Algérie » plonge dans d'indescriptibles émotions, ajoutons les juifs, peu nombreux mais très actifs, arrivés dans l'Algérie berbère avant tout le monde, avant les Français, les Turcs, les Arabes, les Byzantins, les Romains. Ajoutons les millions de Français qui ont séjourné dans l'Algérie française, eu des relations fortes avec elle, des militaires qui ont crapahuté dans ses maquis, des fonctionnaires qui ont œuvré dans ses services publics.
Emmanuel Macron devrait étudier sérieusement cette histoire avant d'aller à Alger pour cracher sur la France, les Français, les harkis avec la position qu’il avait adoptée quand il était en campagne pour la présidentielle française ?

C’est avec dans ses bagages la phrase choc
" La colonisation est un crime contre l’humanité "– prononcée lors de sa campagne électorale.


C’est un nouveau crachat contre la France et les Français d’Algérie et les harkis.

 

Durant son voyage à Alger Macron voulait boire un café avec ses complices, Jean-Yves Le Drian, Alexandre Arcady, Gérald Darmanin & l'historien officiel de l'Algérie Benjamin Stora au milk Bar

 

L'Algérie possède une double frontière décisive pour la France, l'une sur la Méditerranée, l'autre sur des pays aussi cruciaux que le Mali, le Niger, la Libye et la Tunisie, signale l'historien Nostalgéria et président du musée de l'Immigration Benjamin Stora, le porteur des valises de Macron.


Bouteflika est toujours aux commandes sur ces sujets-là, la politique africaine de l'Algérie, c'est lui.
Même si sur le plan de la politique intérieure, cette présidence est gangrenée par " des réseaux extra - constitutionnels " sous-entendu par le frère du Raïs, Saïd, et ses relations d'affaires ; comme le dénonce l'ex-Premier ministre Ali Benflis, passé dans l'opposition " On fait avec ce que l'on a ", dit-on à Paris, où Emmanuel Macron, premier président français né après les accords d'Evian, entend dépasser cette réalité pour parler à " l'Algérie de demain ".

La terreur qui suivit les accords d'Evian et les massacres d'Oran firent fuir 500 000 personnes cet été - là, sur un total de près d'un million, dont la majorité était française « sans jamais avoir vu la France », rappellent ceux qui découvrirent alors qu'ils étaient les « pieds - noirs » pour leurs compatriotes.

Une mémoire toujours vive…pour les Français d'Algérie a fortiori lorsque « les propos d'Emmanuel Macron sur la colonisation » pendant la campagne ont été « ressentis comme une insulte par nous comme par les harkis », rappellent nombre de blogs associatifs.


Et que toute visite présidentielle en Algérie remet les plaies à vif, étant quasiment marquée d'un « péché originel » depuis le « Je vous ai compris » du général de Gaulle, en 1958.

Puis ce fut le voyage en Algérie de François Mitterrand, en 1981. « Il avait dit l'Algérie, c'est la France, il disait à présent le passé, c'est le passé. Mais dans notre village, trois familles étaient parties pour prendre l'avion à Oran, jamais arrivées, jamais revues. Il faudrait quand même qu'un jour Paris et Alger reconnaissent enfin les victimes des deux côtés, non ?».

Chacun sa phrase sans un mot pour eux « le petit peuple », Emmanuel Macron… « Non, franchement, ça fait longtemps qu'on n'attend plus rien de ces visites et ça nous a profondément blessés d'être assimilés à un « crime contre l'humanité ». Nous sommes contre le système de repentance, je n'ai d'excuse à présenter à personne, je n'ai fait de mal à personne. J'attends une chose : que le président Macron tienne aux Algériens le même discours qu'aux Burkinabé.

Ils ont voulu l'indépendance, maintenant il faut travailler d'état responsable à état responsable et ne plus résumer la France soit à une ennemie soit à des « visas ».

L'Algérie et la France doivent avoir "des relations beaucoup plus développées qu'aujourd'hui ", a souhaité mercredi 6 décembre 2017 le président français Emmanuel Macron, en appelant à ne pas rester "otages" du passé douloureux entre les deux pays.

" C'est une histoire nouvelle qui s'écrit ", a affirmé M. Macron en terminant sa première visite en tant que président en Algérie qui, si elle n'a duré qu'une 7 heures, a été particulièrement dense.

Bouteflika a invité M. Macron à revenir pour une "visite d'Etat", donc plus longue, en février 2018.

               
                         

De ce fait, " je ne suis pas bloqué, je suis très décomplexé " par rapport à ce passé, a-t-il ajouté devant la presse. " Le piège est de rester dans le déni et de ne jamais en parler, ou d'être dans la repentance et de ne jamais en sortir. Le coeur de notre relation c'est de reconnaitre ce qui a été fait de bien comme de mal. J'ai reconnu avec beaucoup de force le mal qui a été fait ", a-t-il précisé.

Il faisait ainsi référence aux propos qu'il avait tenus lors de son précédent séjour à Alger durant la campagne électorale française. Il avait alors qualifié la colonisation de " crime contre l'humanité ", suscitant des espoirs de " repentance " à Alger et de vives critiques des Français, des Français d'Algérie, des Harkis et des anciens combattants.

M. Macron a fait un geste pour régler l'un des contentieux historiques entre les deux pays en annonçant qu'il était " prêt " à ce que la France restitue des crânes d'insurgés algériens tués au XIXe siècle par l'armée française et conservés au Musée de l'Homme à Paris.

Mais, parallèlement, il a demandé des " efforts " aux autorités algériennes, notamment pour permettre aux Français " qui sont nés en Algérie " et " aiment passionnément " ce pays à y retourner, tout comme " des harkis et enfants de harkis ". " On doit pouvoir regarder cette question de manière apaisée ", a-t-il souhaité.

 

 

Comme il en a l'habitude lors de ses déplacements, M. Macron a provoqué une cohue bon enfant en descendant l'une des artères du centre historique d'Alger, accueilli par des youyous descendant des balcons des vieux immeubles haussmanniens.


Depuis la grande poste il parcourt la rue d'isly lieu de la fusillade du 26 mars 1962 ; l'armée Française tire sur une foule manifestants de Français femmes enfants, pas un mot de compassion il est tout sourire, comme le gros " fumier " de Hollande qui  déambulait rue Michelet en passant devant l'Otomatic et la Cafétéria lieu d'attentats des terroristes du FLN,  durant son dernier voyage en Algérie, le plus aggravant pour François Le Normal (FLN) il avait séjourné 7 mois à Alger comme employé de bureau à l'ambassade de France, il connaissait donc bien les lieux des attentats terroristes des Fellaghas
!

L’historien Nostalgéria Benjamin Stora, membre de la délégation présidentielle, se lance dans un cours magistral : la rue d’Isly, a été le théâtre d’une fusillade meurtrière le 26 mars 1962 ; à quelques mètres, le Milk-Bar a été visé par un attentat de la terroriste Zohra Driff le 30 septembre 1956.

 

 
     

" J'ai vu trop de jeunes qui m'ont demandé un visa ", a indiqué ensuite le chef de l'Etat français, en appelant à alléger " les contraintes " dans la circulation des "étudiants, des apprentis, des hommes d'affaires, des journalistes, des artistes... » « entre les deux pays ».

À Alger, le président français Emmanuel Macron, en visite de travail et d’amitié le mercredi 6 décembre 2017, s’est surtout adressé principalement aux jeunes. « Je compte sur vous, la jeunesse. Il faut changer les logiciels ! », a-t-il lancé dans un bain de foule à la rue d’Isly.

 « On étouffe ! », crie un jeune. « Vous n’avez qu’à vous desserrez », réplique Macron. L’homme a le sens de la réplique et du contact. Contrairement aux autres présidents français, Jacques Chirac mis à part, le nouveau chef d’État français a dépassé les verrous du protocole pour aller discuter directement avec les gens amassés des deux côtés de la Rue d’Isly à Alger.

Il n’a trouvé aucune gêne à prendre des selfies avec les jeunes et à toucher la main aux présents. Dans ses échanges, souvent nourris, Macron invitait la nouvelle génération à regarder vers l’avenir et ne « plus être otage du passé ». Il répondait à un jeune qui l’interrogeait sur le refus de la France de reconnaître les crimes coloniaux. « Il ne doit pas y avoir de tabous entre nous nous devons avoir des projets d’avenir ».

En déplacement rue d'Isly, le président français a échangé avec un jeune homme sur le passé colonial de la France vis-à-vis de l'Algérie, ce mercredi. « Mais vous n'avez jamais connu la colonisation ! », lui a lancé Emmanuel Macron.

Près d'un an après avoir créé la polémique en déclarant à la télévision algérienne que la colonisation française avait été un « crime contre l'humanité », Emmanuel Macron a été à nouveau confronté à cette période de l'histoire française.

 
   
 
 
 
 

« Il faut que la France assume son passé colonial vis-à-vis de l'Algérie », lui a lancé un jeune dans une rue d'Alger, ce mercredi. Le président a alors assuré que la France avait depuis « longtemps assumé » son histoire. « Vous évitez le fond du sujet », a rétorqué son interlocuteur.

« Qu'est-ce que vous venez m'embrouiller avec ça ? »


« Donnez des visas aux jeunes », a crié une femme. « Visas, visas », a répété, le ton amusé, le président français. « Un visa, ce n’est pas un projet de vie »

« Trop de jeunes m’ont demandé un visa ce matin. Un visa, ce n’est pas un projet de vie. Un projet de vie, c’est d’avoir une formation, d’essayer d’avoir un travail, une famille », a déclaré Macron, lors de la conférence de presse, à la fin de la visite, animée sans la présence d’un responsable algérien à ses côtés.

Le président français a plaidé pour dépassionner la question de visas parlant de la nécessité d’octroyer plus de facilités notamment pour les intellectuels, les artistes, les journalistes et les hommes d’affaires.
" Il faut avoir plus facilement un visa pour aller travailler de part et d’autre de la Méditerranée."
             
           

Il y avait eu 80 morts à la Grande Poste en 1962 et c'est avec l'attentat sanglant du Milk-Bar de la place Bugeaud, rebaptisée place Abd-el-Kader, que la bataille d'Alger va commencer en 1956.

Un passé que l'historien NOSTALGERIA Benjamin Stora rappelle à Emmanuel Macron, sur les lieux mêmes de ces tragédies. Mais un passé que l'on veut aujourd'hui dépasser.

Emmanuel Macron s'enfonce dans « La librairie du Tiers-Monde », face à la statue d'Abd-el-Kader. Il restera près d'une heure avec ces rares militants du livre de ce côté de la Méditerranée.

Emmanuel Macron a choisi un endroit chargé de symboles, la rue d’Isly.  Là où eut lieu l’attentat du Milk Bar, en septembre 1956 ; là où l’armée française tira sur des partisans de l’Algérie française, le 26 mars 1962 ; là où, après l’indépendance, la statue du maréchal Bugeaud, l’ancien gouverneur de l’Algérie, fut déboulonnée et remplacée par celle de l’Emir Abdelkader, le héros de la résistance à la conquête ; là où aujourd’hui encore se dresse la Librairie du Tiers-Monde, la plus grande d’Alger.

Le cinéaste Alexandre Arcady (Le Coup de Sirocco, Le Grand Pardon…) faisait partie de la délégation française accompagnant Emmanuel Macron à Alger. Pour le cinéaste : « La France est intimement mêlée à cette ville d’Alger, plus encore qu’à Oran ou Constantine ».

Il existe entre la France et les Algérois un lien très fort. Et on commence à le voir avec une nouvelle génération, qui commence à avoir un regard différent sur la colonisation de celui de la génération précédente. C’est une des thématiques de mon film « Ce que le jour doit à la nuit » (d’après un roman de Yasmina Khadra).

Plusieurs personnalités ont été conviées à ce voyage présidentiel.

Parmi elles, l’historien Benjamin Stora et le cinéaste Alexandre Arcady, deux pieds-noirs issus de la communauté juive d’Algérie. Spécialiste de l’histoire de l’Algérie, Stora a été surnommé « l’historien qui murmure à l’oreille du Président [Macron] ». Tout indique donc qu’il aurait été invité pour lui servir de tourne-page. Il faut dire que l’historien s’y connaît lui aussi en volte-face, surtout lorsqu’elle épouse celle du Président.
En février, il disait que la colonisation est bien un crime contre l’humanité : « Cela fait très longtemps que les historiens ont apporté la preuve de massacres, de crimes, de tortures durant la longue période de la colonisation », précise-t-il.

 
           
 
           

Milk Bar depuis les bureaux de la terroriste poseuse de bombe Zohra Driff
 
           

En décembre, répondant à une question sur la relation entre l’âge de Macron et son aptitude à « tourner la page », il déclara que le Président « n’a pas le même rapport de temporalité avec cette histoire puisque non seulement il est né après la guerre d’Algérie, mais il n’a pas de rapport ‘‘physique’’ avec l’Algérie par l’intermédiaire de famille ou autres ».


Ainsi, l’âge du Président serait un argument dans sa volonté de « tourner la page » sur de graves évènements historiques et son grand désir de regarder vers l’avenir.


Linda derrière elle, des vendeurs et des clients, absurdement enfermés dans un magasin pour des raisons de sécurité, se collent à la vitrine.

Coincée contre une barrière sous les arcades, Sofia Rabet, 52 ans, porte un foulard fleuri. Elle aussi s’obstine à scruter la sortie du Président. « En février 2016, il avait parlé de la colonisation comme un crime contre l’humanité, cela m’a donné de l’espoir ».

C’est pour cela que je suis venue aujourd’hui. C’est la première fois que fais ça, murmure-t-elle en désignant le rassemblement. Il faut régler la question une bonne fois pour toutes, et ne pas laisser ça en fardeau aux générations suivantes. Mais maintenant, Macron dit " ni déni ni repentance ", alors je suis perdue. »
Il faut une politique volontariste dans ce domaine. Il y a une communauté de vie qui suppose une circulation plus facile, « on va améliorer les choses », a-t-il promis, tranchant avec le discours de la diplomatie française sur les questions consulaires, habituellement prudent.

Il a vivement répliqué à un journaliste algérien qui l'interrogeait sur la période coloniale : « Ne me posez pas les questions d'il y a vingt ans, de quelqu'un qui vit encore dans des complexes qui n'ont plus cours. » « Ses repères bloquent la relation bilatérale, ils ne m'intéressent pas », a-t-il lancé.


« Moi je ne suis pas bloqué, je suis très décomplexé. J'ai dit les choses sur le passé (...) j'ai reconnu les choses, toutes les pages, j'ai demandé aussi des efforts au gouvernement algérien parce qu'il y a chez moi des Françaises et Français qui aiment furieusement l'Algérie, qui veulent pouvoir y revenir », a-t-il poursuivi en appelant de ses voeux une relation « d'égal à égal » qui ne soit pas « étouffée ».

Emmanuel Macron a souhaité une « reconnaissance entière » de part et d'autre, une manière d'éviter « une histoire en quelque sorte officielle qui nie les parts sombres de ce qui a été fait ». Mais pas question de parler de repentance pour le président français. « Il n'y a pas de repentance chez moi. Il y a un espace, celui de la reconnaissance mutuelle qui n'est ni le déni ni la repentance », a-t-il tranché. « Rester dans le déni », « ne jamais en parler » ou « être dans la repentance permanente » est un « piège », selon lui. « Je crois que le cœur de notre relation, c'est de reconnaître ce qui a été fait de bien comme de mal », a-t-il dit.

Dans ce contexte, il a assuré qu'il était prêt à restituer les crânes de résistants algériens tués dans les années 1850.

 
 
 

Si Emmanuel Macron ne restera en Algérie que quelques heures, au cours desquelles, sa venue a fait couler beaucoup d'encre.

A cet effet, la ville vient d'être briquée, sécurisée, enjolivée en dernière minute et suscite les commentaires des Algérois, peu habitués à tant de zèle. Une journaliste constate qu'on chaule les arbres et qu'on sécurise la zone.

Les petits marchands sont priés de déguerpir et les arbres se font rafraîchir « à la française » pour séduire le président.

La journaliste souhaiterait que la sécurité soit tout le temps à pied d’œuvre, pas uniquement lors de la visite d'Emmanuel Macron.

Un internaute, qui a à redire sur la propreté de sa ville, se plaint que les rues soient nettoyées uniquement pour l’arrivée du président français.

 
       
   
         
   
 
       

De « ceux qui sont nés en Algérie » aux harkis

En même temps, Emmanuel Macron dit s'attendre à des gestes du côté algérien. « Je pense que c'est important que l'Algérie fasse des gestes à l'égard de ceux qui sont nés en Algérie et qui veulent pouvoir y revenir. Je pense que ça serait un geste fort de réconciliation », a-t-il estimé. Le président français a cité le cas des harkis qui « voudraient pouvoir revenir » en Algérie. « Aujourd'hui, en fin d'année 2017, on doit pouvoir savoir regarder ensemble de manière apaisée tout ça. Je ne dis pas que la solution est facile. Je sais qu'il y en a qui ont encore ce traumatisme, mais je dis qu'on doit pouvoir ensemble, étape par étape, régler chacun de ces problèmes et dénouer les choses », a-t-il affirmé.

Lors de son interview avec TSA, Emmanuel Macron a ainsi abordé la question du retour des harkis, qu’il a lié directement à son annonce concernant la restitution des crânes des insurgés algériens. « Je pense qu’il est important que de part et d’autres ce travail mémoriel avance. J’attends aussi qu’il puisse y avoir des gestes du côté algérien. Il y a beaucoup de harkis, d’enfants de harkis qui voudraient pouvoir revenir ici [en Algérie] », a-t-il expliqué, estimant que « ça serait un geste fort de réconciliation ».


J’ai dit à Ouagadougou que durant la colonisation, il y a eu des combats, il y a eu des fautes et des crimes, il y a eu des grands événements et des histoires heureuses. Je suis d’une génération de Français pour qui les crimes de la colonisation européenne sont incontestables et font partie de notre histoire.



En tant que chef d’un Etat qui a colonisé une partie de l’Afrique mais aussi comme représentant d’une génération qui n’a pas connu cette période, je considère que la France est dépositaire de ce passé. Pour autant, j’ai une conviction profonde, notre responsabilité n’est pas de nous y enferrer, notre responsabilité n’est pas de rester dans ce passé. Elle est de connaître cette histoire et de construire un avenir commun et une espérance. Mes convictions sur ce point n’ont pas changé depuis que j’ai été élu président de la République.

Lors de ses entretiens avec les dirigeants algériens, le président français aborde les crises au Sahel et en Libye, qui préoccupent fortement Paris et Alger. Emmanuel Macron veut accélérer le déploiement de la force multinationale G5-Sahel (Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso et Mauritanie) lors d’une réunion le 13 décembre à Paris. Alger, qui dispose de nombreux relais d’influence dans la région, a parrainé les longues tractations ayant abouti en 2015 à un accord de paix au Mali, qui peine à être appliqué, suscitant l’impatience de Paris.

Résultat un échec du voyage de Macron - l'Algérie grand acteur régional est absent du G5 Sahel malgré « les palabres »

Certains observateurs pensent que cette organisation est difficilement viable sans l’implication de ce grand voisin du Mali, aucun officier de liaison Algérien n'est prévu dans le dispositif mis en place.

         
 
     
   


Tout aussi lourd de symbole, le sort de « la consulaire » a également été évoqué. Le canon d’Alger, lourd de 13 tonnes de bronze avait été apporté en France au moment de la conquête en 1833 et parade depuis lors dans l’arsenal de Brest.
La visite éclair d’Emmanuel Macron sera-t-elle l’occasion de régler ces vieux contentieux , pour le déhonneur de la France.

 
<---- Brest - port militaire -
La "Consulaire" prise à Alger le 5 juillet 1830, jour de la Conquête de cette ville.
 
       

La visite éclair d’Emmanuel Macron sera-t-elle l’occasion de régler ces vieux contentieux ?


Sans oublier, l’enjeu crucial de l’ouverture des archives sur la période de la guerre d’indépendance.
Si Emmanuel Macron ne restera en Algérie que quelques heures, au cours desquelles, sa venue a fait couler beaucoup d'encre.

Emmanuel Macron est prêt à remettre à l'Algérie une copie des archives de la période coloniale française (1830-1962), réclamée depuis des années par Alger, a annoncé jeudi 7 décembre 2017 à Paris le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia en saluant une "percée".


Au lendemain de la visite du président français en Algérie, M. Ouyahia était reçu jeudi à Matignon par son homologue Édouard Philippe dans le cadre d'un "comité intergouvernemental de haut niveau" organisé régulièrement par les deux pays

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Mercredi, à Alger, Emmanuel Macron s'est dit " prêt " à ce que Paris restitue les crânes d'insurgés algériens tués au XIXe siècle par l'armée française et conservés au Musée de l'Homme à Paris, un geste attendu par l'Algérie.


Après une demande officielle de l’Algérie, une « loi de dé classification » doit être adoptée par le Parlement français pour autoriser la restitution, a confirmé Matignon.

Selon M. Ouyahia, le président français a également dit la "disponibilité " de la France à remettre une " copie " des archives de la période coloniale (1830-1962), un sujet que M. Macron n'a pas évoqué mercredi devant la presse à Alger.


" Sur la question des archives, nous avons également fait une bonne percée, puisque Emmanuel Macron nous a annoncé hier (mercredi), au nom de la France, la disponibilité de notre partenaire à nous remettre une duplication de toutes les archives, ce qui permettra de gérer plusieurs affaires de la vie courante en Algérie ", s'est réjoui le Premier ministre algérien, lors d'une conférence de presse avec M. Philippe.
Quant à la question d'une "restitution" graduelle de ces archives, les deux pays vont " continuer à discuter ", a-t-il ajouté.

Les Archives nationales d'outre-mer (ANOM) conservent sur l’Algérie des archives ministérielles, provenant de Paris, des archives locales, provenant du gouvernement général de l’Algérie, de certaines préfectures et communes mixtes et des fonds d’origine privée. Les archives dites de gestion et provenant des administrations techniques et spécialisées (équipement, santé, travail, sécurité sociale, éducation, finances, cadastre, justice (civil), etc.…) sont demeurées en Algérie, ainsi que les archives des mairies, ports, chambres de commerce, notaires, hôpitaux, théâtres, etc...
Les archives ecclésiastiques, privées, sont également restées en Algérie. Cependant un double des actes de catholicité est accessible auprès de certains ordres religieux (diocèse d'Alger = Clarisses de Nîmes, diocèse de Constantine = Clarisses d'Aix-en-Provence, diocèse d'Oran = Dominicaines de Taulignan).

     
 


bureau central d'archives militaires

- de Pau -

 
 
La remise des archives de la France des Français d'Algérie et des Harkis une grosse tache pour les deux nauséabonds Jean Yves Le Drian & Emmanuel Macron.
 
Les archives militaires sont conservées au Service historique de la Défense au château de Vincennes, à Toulon et au Centre des archives du personnel militaire à Pau.
Quant à l’état civil de moins de 100 ans, il est conservé par le Ministère des Affaires Etrangères au Service central de l’état civil à Nantes.
       

Mais c’est Alexandre Arcady qui se chargea de lui présenter le « Milk Bar » en précisant qu’il s’agissait du « café des pieds-noirs visé par un attentat sanglant ». Un attentat provoqué par une bombe posée le 30 septembre 1956 et relaté dans le film nauséabond La Bataille d’Alger. C’est à ce sujet que Larbi Ben M’hidi, héros de la Révolution algérienne, prononça sa célèbre phrase : « Donnez-nous vos avions et on vous donnera nos couffins ! ».
 
Natif d’Alger, Alexandre Arcady quitta l’Algérie avec sa famille en 1961, juste avant l’indépendance. Jeune, il a été membre du mouvement de jeunesse sioniste « Hachomer Hatzaïr ».

 
Bombe du Milk Bar posée
par la terroriste Zohra Driff
 
       

En 2013, il a été parrain de la soirée célébrant le centenaire de l’organisation. Entre 1966 et 1967, il vécut en Israël, dans un kibboutz proche de la frontière libanaise. Il y était lors de guerre arabo-israélienne de 1967.

Arcady a porté à l’écran le roman de Yasmina Khadra, Ce que le jour doit à la nuit, une histoire d’amour qui idéalise la relation colonisateur-colonisé passant sous silence la misère et l’obscurantisme. Certains l’ont même accusé d’avoir écrit ce roman pour plaire aux nostalgiques de l’Algérie française. N’a-t-il pas déclaré au journal La Croix : « Pour moi, cela ne fait aucun doute : l’Algérie, qui est mon pays, est aussi le pays des pieds-noirs. Chaque pied-noir, pour moi, est un Algérien, et je ne dirai jamais le contraire. Nous restons en mémoire, Français et Algériens, ces amitiés déchirées, ces voisinages dépeuplés… »

A la sortie du film, un journal algérien titra, non sans ironie : « L’effet positif de la colonisation selon Arcady ».

Cela n’a apparemment gêné en rien le cinéaste kibboutznik qui se prend toujours pour un spécialiste de la jeunesse algérienne : « Les jeunes de ce pays souhaitent qu’on en finisse avec les vieux débats : ils veulent qu’on ouvre les portes et qu’on ouvre les yeux !»

         
 

- Colloque théâtre La Criée - Marseille - 30 - 31 mars & 1er avril 2012 -
- de gauche à droite Benjamin Stora organisateur du colloque, avec Maurice Szafran directeur de Marianne , Zohra Drif terroriste du FLN, Danielle Michel-Chich sa victime du Milk Bar.

 

A peine entrée sur scène, Zohra Drif s’attire déjà les foudres du public : « Vous êtes une criminelle de guerre ! Vous avez tué des enfants ! ». Face à ces accusations, elle reste de marbre, sans doute habituée. Pour ne pas trahir sa pensée, l’ancienne militante pour l’indépendance choisit de lire son texte comme un discours bien rôdé.

La salle plonge alors dans le silence, dans l’attente d’excuses qui ne viendront jamais : « Nous avons pris les armes pour combattre un système. Ce genre de système ne vous laisse d’autre choix que de mourir pour vivre dans votre pays. » La salle reste sous le choc de cette déclaration. Bernard-Henri Lévy, qui débattait avec elle ne manque pas de l’interpeller : « La cause pour laquelle vous vous êtes battue est une cause juste. Mais il arrive que des causes justes soient défendues par des actes injustes », « Nous étions en guerre, et non dans des confrontations personnelles, c’était une tourmente qui a dépassé nos deux pays. » (Danielle Michel-Chich victime du Milk Bar l'interpelle depuis la salle) Confrontée aux questions de la salle, Zohra Drif demeure d’une froideur déconcertante.

Et même lorsque Danielle Michel-Chich, une de ses victimes de l’attentat du Milk Bar, l’interroge sur la légitimité de son geste, Zohra Drif se contente de répondre : « Ce n’est pas à moi qu’il faut vous adresser, c’est à l’Etat français qui est venu asservir mon pays. »

A la sortie de la conférence, les deux femmes se sont croisées. Zohra Drif a détourné la tête pour ne pas avoir à croiser son regard….

 

Pourquoi Macron a choisi la librairie du Tiers monde à Alger ?

Le choix de la librairie du Tiers Monde située en plein-cœur de la capitale et à proximité de la statue de l’Emir Abdelkader

Le lieu a été soigneusement choisie par l’équipe du président français une semaine avant son arrivée en Algérie.

Le lieu a été choisi pour trois raisons essentielles : la proximité de la librairie avec le Milk Bar, symbole de la bataille d’Alger et de la lutte des commandos terroristes du FLN contre l'armée française.

D’ailleurs, le président Macron voulait prendre un café au Milk Bar pour la symbolique, mais les services de la présidence Algérienne ont refusé.

 
   
 
   
             
 
       

Ould Abbes s’oppose au retour des harkis et des pieds-noirs

Le 9 décembre 2017 le secrétaire général du FLN, Djamel Oud Abbes, a rejeté les insinuations du président français Emmanuel Macron quant à un éventuel retour en Algérie des harkis et des pieds noirs. Ould Abbes qui s’exprimait ce samedi au siège du parti devant les militants du FLN a indiqué au sujet des déclarations de Macron concernant le dossier de la mémoire que « les déclarations du président français étaient louables », soulignant l’attachement du FLN à sa position qui rejette le retour des harkis en Algérie.

     

Le secrétaire général du FLN, Djamel Oud Abbes

« Personne ne nous dicte ce que l’on doit faire », a-t-il soutenu à ce sujet.

Pour rappel, quand il s’est agi de parler de l’Histoire et de la mémoire, le président français avait insisté à Alger sur «la réconciliation des mémoires », mettant sur le même pied d’égalité les moudjahidine, les chouhada et leurs descendants avec les harkis et les pieds-noirs.

Quand Macron parle de réconciliation des mémoires, il ne cache pas sa compassion avec « ces Français qui aiment l’Algérie et qui veulent revenir en Algérie ».

Il avait évoqué les harkis qui ont été honorés à la veille de sa visite en Algérie. Il avait évoqué aussi les pieds-noirs qui sont encore nostalgiques de l’Algérie et qui veulent revenir en Algérie pour récupérer les biens qu’ils avaient abandonné en 1962.
« Le retour des harkis est une éventualité qui ne nous vient même pas à l’esprit » Dans un entretien Seddik Chiheb est le porte-parole du RND, il revient sur le retour des harkis, etc.

 
     
   

 

Que faut-il retenir du voyage d’Emmanuel Macron en Algérie ?


Un nouvel échec et de nouveaux crachats contre les Français d’Algérie


Pour moi, il s’en est quand même bien tiré. Il s’agissait d’une visite un peu minée après la déclaration du président Bouteflika en juillet dernier, qui exigeait pour la énième fois des excuses de la France pour la colonisation de l’Algérie.

Il n’est pas tombé dans le piège de l’instrumentalisation. Il a plutôt bien déminé le terrain auprès des étudiants à qui il s’est adressé et lors de ses interventions dans cette librairie. Il a plutôt bien répondu à ce jeune Algérien qui l’apostrophait une fois encore sur ces excuses. Il a dit : « Mais quel âge avez-vous ? » L’autre lui répond 25 ans. Macron lui répond alors : « Il faut sortir de cette repentance une bonne fois pour toutes pour essayer d’aller de l’avant. »


Le blocage vient principalement du FLN. (Secrétaire général du FLN, Djamel Oud Abbes)

La phrase que l’on retiendra est certainement : « Qu’est-ce que vous venez m’embrouiller avec la colonisation ? » Il semble y avoir une volonté de notre Président de tourner cette page de notre Histoire.



Le geste négatif que l’on retiendra est certainement : son passage sur les lieux de la fusillade de la rue d’Isly, et sa volonté de boire un café sur les lieux de l’attentat terroriste du Milk Bar.


 

Bien sûr, il le faut. Cela fait quand même cinquante-cinq ans que ça dure. Les Algériens transforment cette histoire de la colonisation française en oubliant tous les aspects positifs. On peut citer les œuvres sanitaire, éducative, et les infrastructures économiques.


La première vérité qu’il faudrait apprendre aux petits Algériens est que l’Algérie n’existait pas avant l’arrivée des Français.


Ce sont les Français qui ont bâti l’État, formé l’Algérie, qu’ils ont développée et fait prospérer. Je rappelle que c’était le quatrième pays exportateur de vin pendant la colonie française. Je rappelle qu’il n’y avait pas de problèmes alimentaires à l’époque des Français.


Aujourd’hui, l’économie algérienne est dans un état pitoyable. Ils essaient toujours d’instrumentaliser cette haine de la France pour essayer de contrôler leur population dont 50 % a moins de 25 ans.


Il faut cesser d’avoir une vision manichéenne de l’histoire de la colonisation algérienne avec des mauvais d’un côté – nous, les Français, les oppresseurs – et les bons de l’autre – les Algériens. Toute l’histoire de la colonisation est anti-manichéenne par essence.


Il y eut de grandes œuvres. Il faut commencer par Alphonse Laveran, prix Nobel 1907, qui a éradiqué les maladies infectieuses. Cela a permis à la population algérienne de passer de 2 à 10 millions à notre départ.


On voit bien qu’il n’y a jamais eu de génocide. Quand le Président Macron a parlé de crime contre l’humanité lors des élections présidentielles, il a fait une erreur colossale.
On lui a mal appris l’histoire de la colonisation française à lui aussi.


Depuis trente ans, une véritable désinformation règne aussi dans les manuels français, avec des historiens comme Benjamin Stora, qui en arrive à falsifier la véritable Histoire dans un but idéologique.