François Hollande le 19 décembre 2012
en Algérie pour une visite d’Etat et de repentance

       
     

Alors que François Hollande se rend bientôt à Alger, des responsables politiques algériens ont appelé la France à se repentir de l'intégralité de son passé colonial.

François Hollande a reconnu il y a quelques semaines la répression par la police française d'une manifestation organisée par le FLN algérien le 17 octobre 1961.
Certains responsables algériens jugent cette déclaration trop timide et demandent à la France de faire "repentance" pour "l'ensemble des crimes coloniaux".

Trois chiffres très simples illustrent ce désenchantement infondé : 71% des jeunes Français sont angoissés face à l’avenir, 37% des jeunes d’origine étrangère ne se sentent pas Français, et seulement 17% des jeunes Français sont positifs face à ce même avenir. Ces chiffres sont la résultat de 30 ans de politique de repentance portée par le ministère de l’Education nationale, une partie de la presse et des élites parisiennes.

D'une manière plus générale, peut-on dire que d'éventuelles déclarations d'excuses ne régleraient en rien le problème ? De nombreux historiens dénoncent ainsi la récupération de l'Histoire par le politique, pointant le risque d'une propagande mémorielle.

Ces accusations sont-elles fondées ?

L’exemple de la loi Taubira : elle fût adoptée en 2001 dans le but d’apaiser la société française. Nous sommes aujourd’hui en 2012 et on voit que les résultats sont dramatiques chez les jeunes issus de l’immigration. Ces populations ont peu à peu cultivé l’image d’une France dominatrice, raciste, inaccueillante et incapable de comprendre leurs problèmes.
Le reste de la population française, bien qu’elle aborde la question d’un point de vue différent, est tout autant minée par cette rhétorique de la honte.

Le quotidien français Le Figaro a lancé un sondage le 2 novembre 2012 sur son site dans lequel il demande si la France doit s’excuser pour la colonisation. La majorité des votants estime que non, et dans les commentaires laissés, une grand partie des internautes voient la colonisation comme une chance pour l’Algérie.

88,86 % des 34054 votants dans le sondage mené par Le Figaro estiment que la France n’a pas à se repentir pour les 132 années de colonisation en Algérie.

Malgré des efforts diplomatiques importants déployés depuis plusieurs semaines, c’est dans un contexte pour le moins tendu que le président de la République, François Hollande, devrait se rendre le 19 décembre 2012 en Algérie.

La polémique suscitée par le bras d’honneur adressé par Gérard Longuet à la demande de l’Algérie de reconnaissance ces crimes « du colonialisme français », n’en finit pas de faire des vagues dans la capitale algérienne.

Bras d'honneur le geste de l'ex-ministre français de la Défense, Gérard Longuet, dans la soirée de mardi 30 octobre 2012, sur la chaîne parlementaire française (LCP) est loin d'être innocent.

Gérard Longuet, au centre d'un début de polémique après son bras d'honneur en réponse à une demande d'Alger pour que la France reconnaisse les "crimes" du colonialisme, s'est justifié jeudi en estimant que l'Algérie "ravive une plaie entre nos compatriotes".
Deux jours après son bras d'honneur pendant le générique de fin de l'émission "Preuve par 3" Public Sénat/AFP dont il était l'invité, Gérard Longuet de se justifier : "C'est un sujet sensible pour moi : ce faisant, l'Algérie ravive une plaie non pas tellement avec l'Algérie, mais aussi entre nos compatriotes, nos compatriotes pieds-noirs, qui ont l'impression d'être collectivement jugés et condamnés, et nos compatriotes métropolitains qui se disent : qu'est ce que c'est que ces gens qui étaient au fond des criminels", a ainsi déclaré l'ancien ministre de la Défense sur France Inter.

Depuis que l’ancien ministre de la Défense a librement exprimé ce qu’il pensait de la demande de repentance du pouvoir dictatorial et corrompu algérien, plusieurs officines de ce pays se sont lancées dans une surenchère de menaces et d’insultes à l’égard de la France et du peuple français.
Le porte-parole du parti islamique radical a même osé menacer en disant que « Les Français doivent savoir que nous ne nous contenterons pas de la reconnaissance partielle des massacres d’octobre 1961 faite par le président Hollande ».
La seule question que les Français doivent poser au gouvernement algérien est la suivante : qu’avez-vous fait de votre indépendance ?
Corruption, censure, massacres, chômage de masse, misère sociale, absence de démocratie sont le quotidien des Algériens alors que la caste FLN aux affaires se meut dans une richesse ostentatoire.

Pour marquer son accord la presse française il s'agit : «Bras d'humour», «geste populaire», «guerre des mémoires»… autant de mots utilisés par les journalistes français pour justifier le geste d'un haut responsable de l'Etat français.
Malgré la beauté de l'acte de l'ex-ministre de la Défense, les journaux et médias français n'ont pas pris position contre et dénoncé ce fait qui restera gravé dans les annales de l'histoire.

En algérie les menaces pleuvent pour le président de la Fondation du 8 Mai 1945 (date de massacres d'Algériens à Sétif), Abdelhamid Salakdji, prévient que "la France a intérêt à accepter de faire acte de repentance avant qu'il ne soit trop tard", sinon elle ne pourra pas "avoir de relations apaisées avec l'Algérie".