Une fille de Rapatrié d'Algérie complice d'Estrosi

 
 
 
 
 
 
     

Fille d'un chef de l'OAS d’Oran arrivé avec sa famille à Cannes en 1969, Michèle a bâti un système qui repose d'abord sur la famille. Elle est secrétaire départemental de l’UMP avec son complice Christian Estrosi

Son père... Robert , chevalier de l'Ordre national du Mérite, est encore solide à bientôt 84 ans. Sa vie a pourtant basculé lorsqu'il a dû quitter sa bonne ville d'Oran et l'Algérie qui ne serait plus jamais française. Il est le neveu de Pierre , propriétaire du journal Oran républicain, classé à gauche.

 
 
Mais la tourmente balaie toutes les convictions pour n'en épargner qu'une seule: l'attachement à la terre natale. Robert s'engage dans ce combat. A sa manière. Celle du champion de boxe d'Afrique du Nord, en poids moyen et mi-lourd. Il sera l'un des chefs oranais de l'Organisation armée secrète (OAS).
Chez les , on fait de la politique comme on mène un combat sur un ring: en avançant sans faiblir sur l'adversaire que l'on veut mettre KO. Sa fille, Michèle, conçue à Oran, née à Alicante (Espagne) - où ses parents et Roch, le frère aîné, ont trouvé asile - constitue le parfait exemple de ce type d'engagement, total et toujours renouvelé, où chaque victoire en appelle une autre, parce que c'est la loi du genre. 
Le père pose son sac à Cannes, dont il devient conseiller municipal sans étiquette en même temps que président de la Maison du pied-noir.
Nous sommes en 1969: après Oran et Alicante, la région cannoise sera le troisième berceau des enfants «A la table familiale, la politique était au centre de toutes les discussions. On parlait, gravement, du destin de la France et des grands sujets de réflexion du moment. C'est cette ambiance, certainement, qui m'a donné le goût de l'engagement», déclare Michèle . Avec cette singularité, née sans doute de la souffrance de l'exode, où l'on apprend, dans l'épreuve, à se serrer les coudes pour mieux renaître: chacun tire sa propre force de celle du petit groupe auquel il appartient corps et âme. 
Un quatuor familial plus deux collaborateurs
Le système repose, pour l'essentiel, sur cette notion de clan dont le chef a été, et reste encore pour les décisions les plus importantes, Robert, le paterfamilias, entouré de ses trois enfants: Roch, 51 ans, qui vit et travaille en Espagne, mais rejoint Michèle, 50 ans, et Philippe, 41 ans, conseiller général (UMP) de Cannes-Centre et postulant à la mairie pour les fêtes et les élections.
Par intérêt les Rapatriés d’Algérie sont écoutés pour leurs voix,  les rapatriés pèsent environ 10% du corps électoral du Cannet
Mis en ligne le 13 septembre 2011