Parti socialiste insulte les victimes du 26 mars 1962 à Alger

 
       
 
 

Inscription sur les colonnes du monument du quai Branly des victimes civiles de la manifestation du 26 mars 1962 de la rue d'Isly à Alger


13 ème législature

Question écrite n° 17572 de Mme Nicole Bonnefoy (Charente - SOC)

publiée dans le JO Sénat du 10/03/2011 - page 577
Mme Nicole Bonnefoy attire l'attention de M. le ministre de la défense et des anciens combattants sur l'inscription, sur les colonnes du monument du quai Branly, des victimes civiles de la manifestation du 26 mars 1962 de la rue d'Isly à Alger.
La fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), et singulièrement le comité départemental de la Charente, ne conteste pas que la plupart des morts de la fusillade de la rue d'Isly sont bien « d'innocentes victimes » tombées dans le piège tendu par les activistes de l'OAS, dans les conditions bien décrites dans la réponse de monsieur le ministre de la défense et des anciens combattants à la question écrite (AN) n°85414 du 3 août 2010.
Cependant, ils tiennent à souligner que, tout au long des nombreux mois au cours desquels les associations d'anciens combattants ont été invitées à débattre avec le ministère du projet d'érection d'un Mémorial national aux morts d'Afrique du Nord, il n'a jamais été question de découper le monument en segments, dont un serait dédié « aux victimes civiles, en commençant par les morts de la rue d'Isly... » ( dixit Monsieur Hubert FALCO, secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants de l'époque). Il leur paraît également très peu opportun d'inscrire le nom de ces victimes aux côtés de citoyens « morts pour la France » entre 1952 et 1962.
De plus, ils estiment que si le principe de l'inscription des victimes civiles « innocentes », devait être reconnu, il devrait être appliqué à toutes les victimes, d'origines algériennes ou européennes, tuées par le FLN ou l'OAS au cours de ces huit années, ce qui semble compliqué!
Enfin, ils ne comprennent pas pourquoi le Mémorial national en hommage aux victimes civiles de la guerre d'Algérie, dans le square de la Butte du Chapeau Rouge, à Paris, 19ème arrondissement, inauguré par le Président de la République le 11 novembre 1996, a été depuis oublié et n'a donc pas été choisi pour rendre hommage aux victimes civiles de la manifestation du 26 mars 1962 de la rue d'Isly à Alger.
Elle lui demande donc quelles réponses il entend donner à ces remarques et ce qu'il entend faire pour prendre en compte les légitimes observations des anciens combattants.
En attente de réponse du Ministère de la défense et des anciens combattants En attente d'une réponse ministérielle