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Journée dédiée à la mémoire des victimes du FLN du 5 juillet 1962 à Oran à au cimetière de Ritorte de Hyères et à Pérols ville qui est située dans le département de l'Hérault .

 

 
 

 

Deux commémorations au cimetière de Ritorte de Hyères

Quatre associations se sont réunies hier matin en souvenir du massacre d'Oran et de Roger Degueldre, mort fusillé.
Quatre associations se sont réunies hier matin en souvenir ...des victimes françaises en Algérie.

Une cérémonie commémorative s'est tenue 5 juillet 2017 au cimetière de Ritorte de Hyères, devant la stèle érigée en mémoire des morts d'Algérie, en souvenir du massacre du FLN à Oran le 5 juillet 1962 et de l'exécution du lieutenant Roger Degueldre, fusillé le 6 juillet 1962.


 

Journée dédiée à la mémoire des victimes du FLN du 5 juillet 1962 à Oran à Pérols ville qui est située dans le département de l'Hérault , la commune fait partie de Montpellier Méditerranée Métropole, le 5 juillet 2017.

Merci Mesdames, merci messieurs de votre présence en ce jour du 5 juillet 2017.

Vous êtes ici pour respecter ce Devoir de Mémoire
Il incombe à chacun d’entre nous de le rendre inoubliable
Ceux qui sont morts pour que nous vivions ont des droits inaliénables.
Et en ce qui nous concerne tous, aujourd’hui, nous le respectons.

Mais cela n’est pas suffisant songeons à nos héritiers qui, tôt ou tard, voudront savoir d’où ils viennent.
Un arbre ne vit pas sans racines.
Nous nous devons aussi à transmettre notre passé aussi pénible soit-il, afin QUE NUL N’OUBLIE.
Que nul n’oublie qu’un 5 juillet 1962 sans un département Français au-delà des mers plusieurs centaines de Français furent massacrés.

Que doit-on retenir de ce massacre du 5 Juillet 1962 ?
-  cette date pèse lourd dans les consciences, dans les mémoires des Oranais de toutes souches :
-           Les Algériens que l’on interrogeait indiquaient qu’ils payaient aujourd’hui le massacre du 5 Juillet
-           Les Français d’Oran quant à eux ne pouvaient oublier, tourner la page car ce serait un second assassinat.

Plus d’un demi-siècle plus tard, le 5 juillet d’Oran devrait servir, aux Algériens comme aux Français, à démontrer qu’il n’est pas raisonnable d’enfouir la vérité sous un silence imposé par l’État. Bien au contraire, il devrait prouver aux uns et aux autres que la reconnaissance de tous les événements historiques, si douloureux qu’ils aient été, vaut mieux qu’une amnésie sélective pour faire en sorte que l’avenir soit meilleur que le passé.

Falsifier l’Histoire, à quelque niveau que ce soit, est un signe de faiblesse ; falsifier l’histoire c’est se mentir et mentir aux autres.

Rejet de cette reconnaissance depuis 55 ans.

Oradour sur Glane

Qui n’a pas entendu prononcer le nom de ce petit village du Limousin ?

Les livres d’histoire ont évoqué ce village qui, le 10 juin 1944, connut les horreurs de la guerre.
Ce 10 juin 1944  un détachement du 1er bataillon du 4e régiment de Panzergrenadier assassine 642 habitants dont 350 femmes et enfants enfermés et abattus dans l’église.
La France fait alors d’Oradour sur Glane le symbole  de la barbarie Nazie ; le symbole de la Barbarie……..tout court.

L'usage du terme de martyr par le préfet de Vichy est repris par son successeur nommé après la libération, Jean Chaintron, ancien résistant communiste, et par le général de Gaulle.

Celui-ci se rend à Oradour le 5 mars 1945, où il déclare notamment qu'Oradour est le symbole de ce qui est arrivé à la patrie elle-même.

« Ce qui est arrivé à Oradour-sur Glane nous enseigne aussi autre chose. C'est que, pour réparer et pour conserver le souvenir, il faut rester ensemble comme nous le sommes maintenant. […] Jamais plus, même une fois, il ne faut qu'une chose pareille puisse arriver à quelques points que ce soit de la France. Et pour que cela n'arrive plus […] il y a des dispositions à prendre, des dispositions qui ne sont pas seulement des formules, des dispositions qui ne consistent pas simplement à faire confiance aux autres, même quand ces autres ont la meilleure volonté du monde. Il faut se faire confiance à soi-même, et s'assurer sa sécurité soi-même »

— Général de Gaulle, Oradour, 5 mars 1945.

Oradour 640 Français assassinés ; Oran 2000 Français massacrés dans des conditions indescriptibles

Le 3 avril 2007 Nicolas Sarkosy déclare :« Il est grand temps de rendre hommage aux victimes et à leurs familles »

Faut-il que la France se sente coupable pour faire preuve de tant d’amnésie, coupable d’avoir laissé des citoyens français lâchement massacrés.

"Quelle que soit la cause que l'on défend, elle restera toujours déshonorée par le massacre aveugle d'une foule innocente ..."

Tous les livres d’histoire évoquent le drame d’Oradour sur Glane, tout au moins jusqu’à ce jour ; aucun celui d’Oran.

Pourtant, le 5 Juillet 1962, 18 ans après Oradour et l’assurance de de Gaulle que cela ne se reproduirait plus, un massacre dépassant tout ce que l’être humain puisse imaginer se déroule dans une autre ville qui était française. ORAN ; ce massacre était purement et simplement une épuration ethnique.

On a évoqué la façon dont ces Français furent massacrés, dépecés, vidés de leur sang ; pendus à des crocs de boucherie, on a presque oublié les dizaines de jeunes femmes enlevées qui ont servi dans les bordels de l’armée algérienne et dont certaines, après usage, furent envoyées dans des camps pour finir leur vie.

Il y a quelques années, lors d’un rallye Paris-Dakar, un pilote de moto Italien fait un témoignage sur des vieilles femmes d’origine européennes dans le sud-saharien. Curieusement personne ne prend son témoignage au sérieux et aujourd’hui il est impossible d’en retrouver trace.

On a oublié les centaines d’hommes envoyés dans les mines ; nombre d’entre eux se sont suicidés, d’autres furent abattus alors qu’ils cherchaient à s’enfuir.

André Aussignac cet appelé du Contingent enlevé à Alger le 21 Juillet 1962 en est le principal témoin. | lire le récit de l' enlèvement et la détention d'And ré Aussignac |

Mais pire que tout ; cette épuration ethnique s’est déroulée devant 18000 soldats de l’Armée Française restés le fusil à la bretelle ou l’arme aux pieds impassibles alors que défilaient devant eux, les bras levés, des femmes, des enfants, des vieillards qui partaient à l’abattoir.
Alors que des grilles de casernes restèrent fermées, telle celle d’Eckhmul où des Français poursuivis par les égorgeurs s’accrochaient désespérément aux grilles.
Le prétexte évoqué fut que le planton n’avait pas les clefs ! Mais le chef de poste, lui, devait bien les avoir.

Certes il y avait les ordres du plus grand traitre et félon de l’histoire de France, sans doute du monde, mais comment ? Aucun soldat n’a enfreint ces ordres pour sauver ses propres compatriotes ? Comment aujourd’hui encore peut-il se regarder dans une glace sans avoir la honte du déshonneur ?

Souvenez-vous, mesdames-messieurs, que des centaines de famille sont toujours dans l’attente de nouvelles de leurs proches. Ces familles depuis un demi-siècle réclament la reconnaissance de ce génocide ; tous les gouvernements s’y sont refusés. Mais pire que tout certains gouvernants vont jusqu’à faire acte de repentance envers des égorgeurs.

Ce serait cependant malhonnête de ne pas évoquer ces soldats, certes une minorité, mais tout de même qui sauvèrent l’honneur du drapeau tricolore.

Le tout premier fut le Lieutenant Kheliff du 30ème BCP qui fut le premier à enfreindre les ordres, mais pas seulement car il informa nombre d’Officiers sur la tragédie qui se passait au centre d’Oran mais aussi en ses abords ; aucun ne le suivit et, c’est lui un Musulman qui prit cette initiative et qui sauva ainsi plusieurs centaines de Français.

C’est le Vice-Amiral Jean Barthélémy commandant la base de Mers el Kébir qui après une discussion orageuse avec le général Katz « envoya un détachement de fusilliers marins évacuer des magistrats.

C’est le Capitaine Croguennec de la 2ème Cie du 2ème Zouaves qui seulement accompagné d’un sous-officier fit libérer au commissariat central quelques dizaines d’Européens
Deux compagnies des 8ème RIMa et 5ème RI s’opposent à des civils musulmans armés.
Rendons leur hommage ils ont effacé la pleutrerie de cette armée française indigne de porter l’uniforme.

 

Quant au nombre des victimes les chiffres les plus fantaisistes ont été avancés ; il est un fait certain au regard de témoignages dignes de foi qu’il y eut plusieurs centaines voire plus de 2000 disparus ou assassinés.

Le seul témoignage de Miloud Karim Rouïna fait ressortir dans le seul commissariat central 800 personnes.

Serge Lentz de Paris Match évoque un cortège de plus de 400 personnes se dirigeant vers le Petit-Lac.

Voici très, très succinctement évoqué la tragédie d’Oran ; sera-t-elle relaté un jour dans les livres d’histoire de France ?

Si l’on observe les signes depuis un demi-siècle il est clair que ce drame sera enfoui de la même manière que nos frères et sœurs au fond du petit lac.

Mes chers amis, nous avons été de tous temps les parias de l’histoire ; nous sommes les Parias de l’histoire et nous resterons les Parias de l’histoire.

Il y eut en France, à Paris, le 8 décembre 2011 un colloque international sur la vingtaine de disparus en Argentine.

Robert Badinter en était le Président d’Honneur ; j’ai personnellement contacté Robert Badinter pour le prier d’évoquer le drame d’Oran.

Je vous relate les échanges :

-   Monsieur Badinter, Je me permets de vous adresser ce message électronique afin de faire appel à votre haut sens de la Justice. Vous allez être Président d'Honneur d'un colloque international prévu le 8 décembre et portant sur la vingtaine de Français disparus en Argentine à l'époque de la dictature militaire, 1976-1983. En tant que citoyen français, je me réjouis de cette initiative car elle démontre, pour autant qu'il le faille, que notre pays n'abandonne pas ses ressortissants à l'Etranger. Vous n'êtes pas sans ignorer que ces évènements des années 70 ont eu un précédent beaucoup plus ou tout autant dramatique que les assassinats ou enlèvements de cette vingtaine de Français. En effet, en Algérie Française, dès le 19 mars 1962 le FLN redoubla ces actions de terrorisme et il ne se passa pas un jour où ne furent perpétrés des assassinats et des enlèvements de Français. Le pire se produisit le 5 juillet 1962 à Oran; les évènements de cette journée furent les pires de toute la "guerre" d'Algérie. En effet des milliers de Français furent assassinés, dépecés, violés, enlevés; les femmes finirent pour la plupart dans des maisons closes destinées à l'armée algérienne, les hommes dans des camps, des mines où ils finirent leur vie.

Des listes extrêmement précises ont été établies.

Sauf erreur de ma part et jusqu'à ce jour personne ne s'est préoccupé du sort de ces disparus parmi lesquels figurait mon oncle GUILLEM Gilbert, né le 21 juin 1926 à Arzew, qui fut enlevé le 5 juillet 1962 à Oran dans le quartier de Choupot entre 12 et 14 heures.

Il laissa une veuve et 6 enfants. Cet horrible massacre, monsieur Badinter, s'est déroulé devant une armée française l'arme aux pieds. Je vous demande donc, monsieur Badinter, d'user de votre notoriété, de votre influence afin qu'un autre colloque puisse avoir lieu pour évoquer cet évènement tragique qui a endeuillé et marqué à vie des milliers de Français. Je vous en remercie par avance et vous prie de croire, monsieur Badinter, en l'assurance de mes plus respectueuses salutations. Régis Guillem

Sa première réponse.

-           Monsieur,
-           Je comprends votre motivation. Je pense que depuis 1962, des études ont été conduites sur ces tragiques évènements d’Oran. N’étant pas historien, je vous saurais gré de m’envoyer les références de ces travaux et recherches. Bien à vous. RB

Après l’envoi d’un dossier complet Robert Badinter m’adresse le message suivant :
Monsieur,

Il est certain que je puis moi même conduire une recherche historique , ni organiser un colloque sur ces tragiques évènements. Je n'en ai ni le temps ni la logistique. Le mieux serait de recueillir les témoignages des survivants,( Vous remarquerez mesdames-messieurs que j’évoque DISPARUS et Robert Badinter parle de SURVIVANTS) d'utliiser les archives de l'époque etc. Il existe des associations très dynamiques de français d'Algérie. Le mieux serait qu'elles prennent en main la réalisation de ce film. J'en parlerai pour ma part à des producteurs amis. ( A CE JOUR ROBERT BADINTER N’A DONNE AUCUN SIGNE DE CETTE SECONDE PROMESSE)

Personnellement, à ce stade, je ne puis rien faire d'autre, compte tenu de ma charge d'obligations.

Mes voeux vous accompagnent .Bien à vous. RB

Voici Mesdames, messieurs ce que la République occulte depuis plus d’un demi siècle.
Cela ne mérite t’il pas, au moins, la reconnaissance de l’Etat Français. Cela ne vaut-il pas REPENTANCE de la part du Gouvernement Algérien ?

Et que dire de celui qui fut dénommé par Alain Duhamel, Journaliste politologue, comme « Le plus Grand Traitre de la Vème République »

Car la seule responsabilité de l’exode d’un million de Français d’un Département Français porte un nom : de Gaulle.

Le seul responsable de ce génocide : de Gaulle qui, lors du conseil des ministres du 24 mai 1962, donne personnellement les instructions suivantes à son gouvernement :
" La France ne doit plus avoir aucune responsabilité dans le maintien de l'ordre après l'autodétermination… Si les gens s'entre massacrent, ce sera l'affaire des nouvelles autorités. "
Oui de Gaulle le plus grand traitre, le plus grand parjure de l’histoire de France :
L’évocation de cette journée ne saurait être sans une pensée pour plus de 100.000 Harkis, ces soldats Français abandonnés aux tueurs du FLN.

Le Maréchal JUIN le 2 Juillet 1962, 3 jours avant le massacre, citait cette phrase prémonitoire :
«  La France est en état de péché mortel, elle connaitra un jour le châtiment ».
Et bien mes amis nous y voila ! Qui aujourd’hui pourrait assurer que demain, après demain la France n’ait elle aussi un 5 Juillet ?

C’est cela qu’il faut retenir au-delà des propos politiciens de ceux qui, encore une fois, trahissent le pays qu’ils sont censés défendre.

Régis Guillem