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Hommage aux disparus de la guerre d'Algérie

 

 

À l'occasion de la "Journée Internationale des victimes et disparues forcées", une cérémonie, simple mais combien émouvante, a eu lieu à Toulon en hommage aux disparus de la guerre d'Algérie (1954-1962), le 30 août 2014 en présence de nombreuses associations de rapatriés.

En ce début de septembre, voilà 19160 jours que des familles de pieds-noirs, des anciens départements français d'Alger-Oran-Constantine sont, sans nouvelles d'un être cher. 1 632 personnes Français d'Algérie ont disparu.

À ce chiffre s'ajoutent 402 militaires du contingent. Le 21 décembre 2010, l'ONU a initié et adopté une résolution par laquelle est instaurée cette "Journée Internationale" fixée au 30 août.

Selon cette résolution, les gouvernements doivent prendre toutes les dispositions ou mesures appropriées pour la recherche, la localisation dans le dessein d'aboutir à une libération des personnes disparues. François Paz, du Comité de Liaison des Associations Nationale des Rapatriés(CLAN) organisateur de cette cérémonie Toulonnaise dans son intervention lançait avec une émotion perceptible. "Que sont devenues les nombreuses personnes enlevées ? Disparues ? OU se trouvent-elles ? Si elles sont décédées, où se trouve leur sépulture?".


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Des participants portaient autour du cou des pancartes sur lesquelles des visages de disparus apparaissaient, accompagnés d'un message de douleur :"Où sont-ils passés?" Alain venu des Bouches-du-Rhône expliquait : " Toute la Provence en ce moment fête les 70 ans de la Libération, un grand nombre parmi les disparus d'Algérie étaient de ces libérateurs venus avec l'armée d'Afrique ".

Après le dépôt des gerbes et une vibrante minute de silence, "Le chant des Africains" était entonné par tous les participants avec beaucoup d'émotion.

José Bueno

 

La Journée internationale des victimes de disparition forcée, appelée aussi Journée internationale des personnes disparues

C'est un événement international célébré chaque année le 30 août pour attirer l'attention sur le sort des personnes emprisonnées contre leur gré dans de mauvaises conditions et dans des lieux inconnus de leurs familles et/ou de leurs représentants légaux.
Cette journée est née en 1983 sous l'impulsion de la Fédération latino-américaine des associations des familles des détenus disparus (Federación Latinoamericana de Asociaciones mais Detenidos Familiares de-Desaparecidos ou FEDEFAM), organisation non gouvernementale fondée en 1981 au Costa Rica rassemblant des groupes locaux et régionaux qui luttent activement contre l'emprisonnement secret et les disparitions forcées dans un certain nombre de pays d'Amérique latine où règnent des dictatures militaires.

L'emprisonnement secret ou dans des circonstances troubles étant une violation grave des droits de l'homme et, dans le cas d'un conflit armé, du droit international humanitaire, l'ONU intervient à son niveau. La Commission des droits de l'homme des Nations unies crée en 1980 un Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires.

Ce groupe de travail a transmis 50 000 cas de disparitions présumées à 70 gouvernements, en a résolu 3 500 depuis le mois d'avril 2001, il reste enregistré encore 46 000 cas.

L'Assemblée générale des Nations unies de l'Organisation des Nations unies a adopté le 18 décembre 1992 la résolution A/RES/47/133 « Déclaration sur la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées ». En décembre 2006, l’Assemblée générale de l'ONU a adopté la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées, traité qui vise à prévenir les disparitions forcées et, lorsque de tels crimes sont commis, à établir la vérité, à punir les responsables et à fournir réparation aux victimes et à leur famille. Le 21 décembre 2010, l'Assemblée générale adopte la résolution 65/209 dans laquelle elle se dit « profondément préoccupée par la multiplication dans diverses régions du monde des disparitions forcées ou involontaires, y compris les arrestations, détentions et enlèvements », et « décide de proclamer le 30 août Journée internationale des victimes de disparition forcée, qui est célébrée à partir de 2011 ».