Cannes 2010 : Le terrorisme du FLN au premier plan avec 3 films

   

Abdelaziz Belkhadem Président du FLN apporte un soutien au film de Rachid Bouchareb, les Hors-la-loi, qui traite les méfaits de la colonisation. « Qui rappelle, leurs méfaits».Belkhadem aurait eu un long entretien avec le Président Bouteflika avant de téléphoner à Rachid Bouchareb, pour l’assurer de son « soutien » et de celui de « Bouteflika ». « Ce dernier se réjouirait de voir le massacre de Sétif qui avait coûté la vie à un milliers de personnes en 1945 occuper le devant de la scène et gêner les responsables français ».
L'essentiel du financement de Hors-la-loi vient de France (parmi ses financeurs, figurent France FLN vision, France 2 et France 3, Canal+, Studio Canal, Kiss Films – la société de Jamel Debbouze , la région PACA Michel Vauzelle 100.000,00 €, l'ACSE, Ciné-cinéma et le CNC). Le budget est estimé à 19,5 millions d’euros. Pour Véronique Cayla, présidente du CNC « La part française de financement est de 12 millions d'euros, dont 7 % d'aides publiques » le CNC n'ayant même pas lu le scénario; (15% du financement provient de l’Europe et 25% de l’Algérie)

     
 

Après Hors-la-loi, Tibhirine, le film Carlos est programmé au Festival de Cannes le 19 mai 2010.
Le 19 mai 2010, un film qui fera grincer les dents, sera projeté pendant le prestigieux Festival de Cannes.
En effet, après la polémique sur la sélection du film de Rachid Bouchareb sous le pavillon algérien, après la programmation du film Des Hommes et des Dieux, sur l’affaire Tibhirine, voici qu’un film programmé à Cannes et sur Canal +, le 19 mai prochain, il écorche l’image du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et de l’ancien ministre de l’Énergie: Bélaïd Abdesslam qui sont présentés pour leur aide à Carlos.
Ce film retrace le parcours du terroriste international «Carlos», une production franco-allemande réalisée par Olivier Assayas.
Le film, qui sera diffusé en trois parties et en une seule projection à Cannes, revient, dans la seconde partie, sur la plus impressionnante prise d’otages de toute l’histoire du terrorisme moderne, celle des 11 ministres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à Vienne en décembre 1975.
L’avion des otages a été détourné vers Alger, après que plusieurs pays, dont la Tunisie et la Libye, eurent refusé de l’accueillir.
On découvre dans cette partie du film, l’humiliation subie par l’ex-ministre de l’Énergie d'Algérie , Bélaïd Abdesslam , qui vient de réussir le plus important rôle de sa carrière et surtout les discussions entre le chef terroriste Carlos et le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Abdelaziz Bouteflika. Ce dernier est montré en train de donner une mallette d’argent à Carlos après la libération des otages.
Pour Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos, interrogé dans le TV Magazine du dimanche 26 avril 2010, il pense que «ce film sera une oeuvre de propagande et que les intentions du producteur Daniel Leconte sont mauvaises».
Ce film est déjà vendu dans 17 pays et il portera un coup au gouvernement algérien, et surtout Bélaïd Abdesslam .
Ainsi, après Hors-la-loi de Rachid Bouchareb dont la polémique a atteint l’Elysée, puisque le président Sarkozy a demandé à voir le film le 5 avril 2010, avant sa présentation à Cannes, le 21 mai 2010 , et après la campagne médiatique sur les moines de Tibhirine, qui a abouti à la production d’un film Des Hommes et des Dieux de Xavier Beauvois, l’Algérie est visiblement ciblée par le cinéma français.
Les relations entre les deux pays sont déjà au point mort et ces films ne sont pas pour apaiser la situation.