Et c'est bien là le problème... « Quelle sera cette compensation? S’interroge Jean-Claude X…….. » Le président Sarkozy dit qu'elle pourrait être remplacée par un autre impôt, qui celui-là, serait prélevé sur les particuliers. Ce serait une profonde injustice pour les familles. C'est pour les collectivités locales une incertitude lourde de conséquences. Pour l'instant, nous contrôlons la TP. Nous en fixons le taux, nous savons combien elle va nous rapporter". Ce taux, fixé à l'échelle de la Communauté du Pays d'Aix, est actuellement de 19%, après avoir été baissé à deux reprises, en 2003 et 2004.
"Or, ce futur impôt, nous ne savons pas à quel niveau il sera fixé ni quelle sera son évolution dans le temps. En clair, nous ne pourrons plus faire de politique d'investissement sur le long terme", s'inquiète un adjoint.
Une chose est sûre, augmenter le taux de la taxe foncière apparaît impossible une taxe ponctionnée sur les propriétaires est à l'un des niveaux les plus élevés du département; c'est deux fois plus que la moyenne nationale.
Une augmentation dramatique du chômage sur le territoire de la commune d’Aix en Provence.
Le Taux de chômage : est passé de16, 6% à 21 % depuis les derniers mois de l’année 2008.
L'annonce de la vente par le groupe américain de son usine de Rousset. Ils sont aujourd'hui plus de 1300 à travailler à Rousset.
C'était une crainte qu'on avait depuis plusieurs mois. On savait qu'Atmel était fragile. La crise qui touche l'ensemble de la planète n'a pas arrangé les choses.
Un élu du pays d’Aix ne s'avouait pas tellement surpris par l'annonce faite par le groupe américain Atmel de se séparer de son unité du pays d'Aix. Malgré tout, les politiques locaux déclarent vouloir se mobiliser tous azimuts pour la sauvegarde des 1337 salariés de l'usine. "J’ai déjà alerté Nicolas Sarkozy il y a quelques mois sur le dossier Atmel » Un groupe de travail pour suivre et accompagner ce dossier doit se créer." Maryse Joissains, députée-maire d'Aix UMP et présidente de la Communauté du pays d'Aix, déclarait, être "scandalisée". "Annoncé comme ça, c'est lamentable, minable, il faut mettre en place une déontologie! Ici, on est dans une logique purement financière... Pourquoi ne pas avoir fait de concertation ? » Nous avons des accords avec la microélectronique, nous leur remboursons une partie de la taxe professionnelle pour la pérennité des emplois et pour l'innovation (en 2009, les versements d'Atmel à la Communauté du pays d'Aix en taxe professionnelle devaient s'élever à 25997685€, la CPA devant lui "reverser" 1820000€).
Ce qui se passe aujourd'hui à Rousset, ce sont des mauvaises manières américaines et j'espère qu'Obama va faire le ménage chez lui..." Si Maryse Joissains sait qu'elle ne va pas révolutionner les codes du libéralisme économique, elle déclare tout de même être prête pour "la riposte".
Les débats ont été vifs lors du vote du premier budget le 9 mars 2009
Maryse Joissains et Gérard Bramoullé ont dû défendre un budget primitif de 263 millions d'euros, dont 177 de fonctionnement et 86 d'investissement.
Gérard Bramoullé, l'adjoint aux Finances, défendait donc un budget primitif répondant selon lui aux deux nécessités nées du contexte de crise: "Augmenter les dépenses d'investissement de près de 7% et aider au maintien du niveau de vie des ménages ».
Pour l'adjoint, "répondre ainsi à la conjoncture", si particulière, est véritablement un "axe fort" de la politique municipale.
Ce budget n'a pas le caractère exceptionnel que réclame la crise que nous connaissons. « A Nice, Estrosi alloue 200 euros aux familles qui n'ont pas de place en crèche, d'autres villes ont décrété la gratuité des transports… » .Pourquoi ne pas réfléchir nous aussi à des mesures exceptionnelles ?""Prendre aux uns pour donner aux autres, c'est de la justice sociale mais en aucun cas un plan de relance, a précisé Gérard Bramoullé. » « Il n'existe aucun autre moyen pour relancer le pouvoir d'achat que de baisser la pression fiscale". Avant que ne soit adoptée la délibération, et alors que l'opposition lui reprochait d'être "prisonnière des visions ultra libérales de Bramoullé",
Maryse Joissains a prêté main-forte à son adjoint: " Maintenir et même augmenter le niveau d'investissement n'est pas facile, a souligné le maire. Surtout lorsqu'on n'augmente pas les impôts!". |