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Débarquement du
15 août 1944 : l’amnésie chiraquienne
VERITAS
Pour la commémoration du débarquement de Provence,
le 15 août 2004, Monsieur Chirac a invité plusieurs
chefs d’état africains. Quoi de plus naturel : la France
se doit d’honorer de sa reconnaissance tous les soldats venus
d’Afrique pour délivrer notre pays de l’envahisseur,
certains y sacrifiant leur vie.
En invitant Mohamed VI, Ben Ali et d’autres représentants
de pays amis de la France, engagés à ses côtés,
au sein de l’Armée d’Afrique, notre patrie retrouve
une Mémoire historique.
C’est la mémoire partielle et exclusive que perpétue
un gaullisme sectaire, occultant certains faits pouvant ternir son
image, qu’ils soient honorables ou pas pour la France. Ainsi,
Monsieur Chirac, en conviant son ami, le président algérien
Bouteflika (à qui il ne cesse de multiplier honneurs et soutiens
en tous genres), espère-t-il faire oublier les réalités
historiques qui suivent ? :
- l’Algérie se composait de départements français
bien avant 1944 (année du débarquement de Provence).
Ses habitants, Français de toutes confessions, engagèrent
environ 260 000 soldats au sein de la 3e DIA commandée par
le futur Maréchal Juin : Français européens
nés en Algérie au nombre de 130 000 environ, (représentant
16 % de la population européenne) et Français musulmans,
130 000 environ (s’ajoutant à cet effectif, au sein
de la 3e DIA, des Français Libres réfugiés
en Afrique, les troupes marocaines et tunisiennes et les troupes
coloniales)
- ces 260 000 Français de toutes confessions, nés
en Algérie, qu’ils soient morts ou vivants, n’ont
rien à espérer de la mémoire ou de la reconnaissance
d’un Bouteflika, ce 15 août 2004.
Au contraire, la présence de ce chef de gouvernement (!)
est une injure faite aux Français de toutes confessions ayant
vécu en Algérie : après le cessez-le-feu du
19 mars 1962, conclu cyniquement par De Gaulle (accords d’Evian),
Bouteflika oeuvra activement, au sein du FLN, au massacre de nombreux
Harkis et Pieds-Noirs (plus de 175 000 Français assassinés,
très souvent sous la torture)
- complice de l’assassinat de milliers de Français,
en temps de paix (après un cessez-le-feu’’),
Bouteflika n’a pas sa place aux côtés d’anciens
combattants de l’Armée d’Afrique et d’autres
chefs d’état africains, représentant leurs compatriotes,
sacrifiés pour la France. Bouteflika relève plutôt
d’une cour de justice internationale.
Les crimes contre l’Humanité, Monsieur Chirac, ne s’effacent
de cette main que vous osez tendre à un complice de l’assassinat
de vos compatriotes Harkis et Pieds-Noirs.
Auriez-vous osé inviter un ancien officier de la gestapo,
tortionnaire de Français, aux cérémonies commémorant
la libération de la France ? - Bouteflika, Monsieur Chirac,
est le rejeton d’une armée du FLN corrompue, continuant,
après plus de quarante ans, d’affamer, de torturer
le peuple algérien, au vu et au su des observateurs français
et étrangers. Soutenu par cette armée, Bouteflika
reste le raïs totalitaire : il est sous-produit d’élections
successives truquées, dénoncées par la presse
mondiale et la presse algérienne d’opposition, lorsqu’elle
n’est pas ouvertement décapitée, " bésif
" (" par le sabre ") : M. Benchicou, directeur du
journal d’Alger, Le Matin et d’autres opposants sont
fallacieusement inculpés et internés)
- Bouteflika, président totalitaire, complice de crime contre
l’Humanité, invité à l’Assemblée
nationale, se permet de tancer, sans vergogne, nos députés,
sur la colonisation française en Algérie, oubliant
son oeuvre humanitaire.
- ce président sans scrupule ose affirmer, lors de votre
invitation à Verdun, que les Harkis sont des "collaborateurs"
(sans doute, pour mieux justifier le massacre de 150 000 d’entre
eux, après la fin de la guerre d’Algérie) Depuis,
a-t-il changé d’avis ?.
Aussi, Monsieur Chirac, Pieds-Noirs, Harkis et nombre d’autres
Français n’acceptent pas le déshonneur et le
mépris de leur mémoire : c’est bien ce que vous
voulez leur imposer par la présence du président Bouteflika,
aux cérémonies du 15 août 2004. La conciliation
à tout prix résume bien le rôle prépondérant
qu’occupent démagogie et intérêts particuliers
dans la dérive des valeurs de notre pays.
Louis ALBERTELLI
Délégué de VERITAS Comité pour le rétablissement
de la Vérité historique sur l’Algérie
Française |
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