HOMMAGE AUX MORTS DES TERRITOIRES AUTREFOIS PLACES SOUS LA SOUVERAINETE LE PROTECTORAT LE MANDAT
OU LA TUTELLE DE LA FRANCE

 
 
 
Depuis plusieurs années diverses associations ont demandé que soit érigé à Paris un monument qui rassemblerait les noms de tous les combattants de l'ancien Outre-Mer tombés au champ d'honneur et dont les patronymes ont été le plus souvent effacés des monuments aux Morts sur lesquels ils avaient été inscrits. La mémoire de ces soldats, Morts pour la France et pourtant complètement oubliés, n'est plus honorée. Ces combattants ne reçoivent plus aucun hommage de la Nation.
Dans le but de faire étudier cette question, le Ministre Falco a constitué un comité qui a poursuivi ses travaux avec le Ministre Laffineur. La Mairie de Paris semblait favorable à l'édification d'un tel monument. Le Ministre Kader Arif n'a jamais réuni ledit comité.
Le Gouvernement, sans aucune consultation avec le dit comité, ni même avec les promoteurs du projet, l'a repris mais en l'amputant. Le Président de la République vient d'inaugurer un monument dédié aux seuls musulmans, à l’intérieur d’un lieu de culte et non ouvert à tous les publics.
Nous sommes là bien loin de l'esprit initial, rassembleur et donc non partisan.
Au lieu de réunir, une fois encore on divise ! C'est bien mal commencer la première année du centenaire de la Grande Guerre et le 70ème anniversaire de la Libération !
L'idée était de mettre côte à côte, comme ils l'ont été au front – sans distinction aucune de religion – les noms de ceux qui sont venus d'Indochine, des comptoirs des
Indes, d'Afrique subsaharienne, de Madagascar , du Levant ou d'Afrique du Nord.
Un tel monument - érigé par souscription nationale - aurait un intérêt pédagogique et « intégrateur » certain. Il aiderait les jeunes Français originaires de territoires autrefois placés sous la souveraineté, le protectorat, le mandat ou le tutelle de la France à prendre conscience que les leurs ont contribué à « faire » l'Histoire de notre pays.
Même s'il est infiniment mérité, que signifie un monument édifié à la mémoire des seuls musulmans ? Quel hommage rendra-t-on aux juifs et aux chrétiens, leurs camarades dont on veut absolument les séparer ? Quel hommage rendra-t-on aux bouddhistes, aux hindouistes, aux animistes et aux non croyants ? Comment accepter une telle entorse au principe de laïcité, un hommage qui fait ainsi le tri entre les Morts pour la France ?
Arrêtons ces divisions, ces gestes électoralistes, ces encouragements aux communautarismes !
Construisons enfin à Paris ce Monument aux Morts qui rendra hommage aux combattants oubliés, de toutes les guerres, de l'ancien Outre-Mer. (communiqué du CLAN R)

François Hollande a inauguré mardi 18 février 2014 dernier à la Grande mosquée de Paris un « mémorial du soldat musulman », pour rendre hommage aux «100.000 soldats de confession musulmane» tués pour la France pendant les deux guerres mondiales.

Elle est problématique, parce qu'il s'agit de distinguer une seule religion et parce que c'est le président de la République qui le fait à un moment qui ne correspond à aucune date historique particulière.

Sur le fond, pourquoi rendre hommage aux «soldats musulmans» plutôt qu'aux soldats des « troupes coloniales» ainsi qu'elles ont toujours été dénommées ? La distinction qui était faite, au temps de l'empire colonial français, entre soldats français et soldats coloniaux n'était pas d'ordre religieuse. Ils se battaient pour la France. Ils méritent donc à ce titre les mêmes hommages que les soldats français et surtout l'égalité de traitement tant mémorielle que financière - ce qui leur a été longtemps dénié. Mais pourquoi distinguer certains, parmi eux, par leur religion ?
Faut-il voir dans cet hommage, qui a suivi de près la feuille de route sur l'intégration de Jean-Marc Ayrault, une tentative de flatter un électorat musulman qui a été décisif dans l'élection de 2012 (où 86% des musulmans ont voté pour François Hollande)? Cette stratégie dite «Terra Nova».

La stratégie dite de «Terra Nova» (suivant une note publiée par ce think tank en mai 2011), visant à agréger des électorats spécifiés par un critère d'identification des individus y appartenant (femmes, jeunes, minorités ethniques et «quartiers», diplômés du supérieur…) afin de créer une «nouvelle coalition» pour la gauche, étant à la fois très critiquable méthodologiquement et dangereuse politiquement comme on le voit aujourd'hui de manière éclatante pour le PS.
D'autre part parce qu'il y a un risque pour un parti ou un gouvernement qui réfléchirait en termes « d'électorats» ainsi déterminés de voir les contradictions surgir entre ceux-ci à chaque mesure qu'il propose.C'est ce qui arrive aujourd'hui. On constate presque tous les jours que la «nouvelle coalition» de Terra Nova qui est supposée avoir soutenue François Hollande éclate sous le poids de ses contradictions face aux mesures dites «sociétales», tout spécialement en matière de moeurs.
Le PS, en particulier, a donné beaucoup trop de prise ces dernières années à une telle conception (dont Terra Nova avait bien résumé la logique d'ensemble), élaborant son projet en fonction d'électorats spécifiques supposés. Alors que la démarche qui consiste à proposer un projet à l'ensemble de la société et à en convaincre la majorité des citoyens apparaît à la fois comme plus conforme à une certaine idée de la République, et surtout plus efficace car plus durable dans le temps, une fois le parti qui procède ainsi parvenu au pouvoir.
Une très grande partie des difficultés de François Le Normal (FLN) dit Hollande et de sa majorité aujourd'hui viennent de ce défaut de conception stratégique.