Présentation des voeux
de Nouvel An 2006
des associations du collectif Aixois des Rapatriés d'Aix en Provence et des élus de la ville d'Aix en Provence à la Maison du Maréchal Juin.
Allocution du Président du président du collectif Aixois des Rapatriés
le 17 janvier 2006
 
 
Madame le député Maire.

C’est toujours avec un grand plaisir que nous vous recevons dans cette maison.
Aujourd’hui particulièrement nous sommes tous réunis pour vous présenter Madame le Député Maire nos vœux les plus chaleureux pour cette nouvelle année. Qu’elle vous apporte ainsi qu’à vos proches, réussite, santé et raisons d’espérer.

 
 
Cependant mon intervention d’aujourd’hui, dans le contexte des événements liés à notre communauté, sera empreinte de colère et d’amertume, non pas à votre encontre, car nous connaissons l’amitié que vous portez aux rapatriés d’Afrique du Nord, mais contre une image dégradée et dégradante qui circule de plus en plus dans notre pays sur ce que fut l’Empire colonial français.

Depuis 1962, toutes les municipalités d’Aix en Provence, de quelque bord politique qu’elles soient, ont manifesté à l’égard des Français d’Algérie, du Maroc et de Tunisie, un intérêt et une sympathie sans faille, reconnaissant bien avant le 23 février 2005 l’œuvre positive de la France Outre-mer.

Aix qui est sûrement l’une des premières villes rapatriées de France, avec plus de 20 % d’hommes et de femmes issus de cette terre qui fut Française et le prouva tant de fois dans sa courte histoire. Aix a été pour nous tous une terre d’accueil, que nous avons certainement contribué à faire avancer vers une plus grande modernité. Nous sommes fiers et heureux d’être devenus des Aixois d’honneur à défaut de l’être de souche.

Mais aujourd’hui les Français d’Afrique du Nord que nous sommes, Français de toutes origines confessionnelles ou ethniques, s’insurgent contre cette nouvelle vague de révisionnisme de l’histoire de la France d’Outre-mer en général, de l’Algérie Française en particulier et par là même de l’Histoire de la France.

Certains anciens et nouveaux porteurs de valises veulent nier les progrès que la France a apportés à ses anciens départements et colonies.

Au plus haut sommet de l’Etat on essaie de faire abroger l’alinéa de l’article 4 de la loi de février dernier, comme s’il était honteux de reconnaître que la colonisation a eu des aspects positifs. On préfère s’occuper de la santé d’un ancien terroriste plutôt que des 130 ans de présence Française en Afrique du Nord.

Le plus haut personnage de l’Etat serait même prêt, semble-t-il, à aller faire repentance devant les Algériens pour entériner le projet de traité d’amitié que lui a concocté Bouteflika. Ces Algériens qui, dans la définition du politiquement correct d’aujourd’hui, auraient été les victimes des tortures de l’Armée française, des « expériences » des médecins français, émules des nazis comme le dit Bouteflika. Eh oui, prêt à faire repentance, en oubliant les milliers de victimes musulmanes, juives et chrétiennes de la guerre, qui n’aspiraient tout simplement qu’a être Françaises, en oubliant les femmes, les enfants, les vieillards massacrés, éventrés, émasculés par les terroristes FLN au nom d’une idéologie qui ressurgit aujourd’hui et qui a pour but de détruire l’esprit de l’Occident.

Si la France avait été aussi ignoble durant ces 130 années de présence, pourquoi lorsque le chef de l’Etat va faire ses visites à Alger, les populations lui réclament-elles des visas, pourquoi Bouteflika vient-il se faire soigner en France, dans un hôpital militaire Français, avec, si l’on en croit ses accusations, le risque que l’on puisse tenter sur lui une de ces « expériences » comme cela se faisait paraît-il au temps de la France en Algérie ? Pourquoi passe-t-il sa convalescence chez nous et non pas dans son pays ?

C’est parce que nous vous connaissons bien, que nous connaissons votre franc-parler toujours empreint de patriotisme, que nous connaissons votre respect de l’Honneur. C’est pour tout cela Madame le Député Maire, que nous vous demandons d’intervenir au plus haut sommet de l’Etat, afin que l’on ne balaie pas, au nom de je ne sais quel repentir expiatoire, tout ce que nos anciens ont fait dans ce pays dont sont originaires les personnes ici présentes aujourd’hui, tout ce que nos anciens ont fait pour la défense et la libération de la France, cette Patrie au nom de laquelle nous nous sommes toujours battus pour en défendre la grandeur.

Faites Madame que notre Mémoire ne soit plus salie, faites que nous puissions nous sentir à nouveau des Français à part entière et que nos morts, qui reposent là-bas sur cette terre qu’ils ont créée, puissent passer sereinement leur éternité.
Robert Saucourt président du C.A.R