40 ans du cercle Algérianiste à Perpignan
& 39ème Congrés.

 

Table ronde avec : Frédéric Pons, Ivan Rioufol, Dominique Jamet,
Guillaume Zeller.

Alors que le congrès national du Cercle algérianiste, qui fête ses 40 ans, les 7 8 & 9 novembre 2013 au palais des congrès de Perpignan, avec le président national du Cercle Thiery Rolondo
Débuté le 8 au soir, le congrès national du cercle algérianiste, créé il y a quarante ans, réunit à Perpignan entre 1000 et 1500 personnes. Venus de toute la France, ces rapatriés ou descendants de rapatriés, ont déjà pu assister à, notamment, plusieurs tables rondes, au forum du livre. Avec des débats et entre autres Frédéric Pons, le rédacteur en chef de Valeurs actuelles pour un entretien et avec les auteurs qui auront reçu les Prix littéraires algérianistes.

 

Avant cela, Thiery Rolando, le président national du Cercle algérianiste depuis douze ans, évoque l'anniversaire du Cercle et le Mur des disparus perpignanais.
Que vous inspire ce quarantième anniversaire du Cercle algérianiste?

C'est une longue histoire! Il a été créé par des jeunes pieds noirs pour mettre en avant la culture et la mémoire.
Ces deux thèmes sont le vrai ciment de notre communauté car le draine de l'exil, tout le monde l'a vécu.
Perpignan a une histoire particulière avec les pieds noirs et a même érigé en 2007 un Mur des disparus.

Oui et on s'est beaucoup battu pour cela. C'était un devoir de mémoire et il y avait un grand tabou: on oubliait toujours les pieds noirs et les harkis enlevés et assassinés par le FLN.
Plus de 2400 personnes, souvent des femmes et des vieillards dont on n'a jamais retrouvé les corps.
C'était un devoir de leur donner un lieu de sépulture et de les sortir de l'oubli car pour certains, c'était des mauvaises victimes.
Comprenez-vous la polémique qui a entouré la création de ce Mur ?

Ce qu'on ne comprend pas c'est que toutes les victimes n'aient pas eu droit à la même reconnaissance. Nous, on considère que l'histoire de la guerre d'Algérie ne s'écrit pas en noir et blanc avec les victimes d'un côté et les bourreaux de l'autre. On demandait l'équité des mémoires. Et je regrette que ce ne soit pas l'Etat qui en ait eu l'initiative.
Vous êtes très critique face au discours du président Hollande à Alger.
Il y a un an, le Président a fait repentance en Algérie. Il a évoqué les drames des Algériens et soigneusement évité ceux des pieds noirs et des harkis qui étaient politiquement incorrects. On ne peut pas l'accepter. Voilà pourquoi le combat de reconnaissance de nos drames continue et que le défi est permanent.

 
• ALBES Wolf, ALONSO Maïa, BALLESTER Joseph, BARDOIS Jean-Louis, BERNARDOT Michel, BERTRAND Constantin, BRUN Jean-Pierre, CALMEIN Maurice, CASALI Dimitri, CHIAVERNI Philippe, CLEMENT Georges, CORTES Hervé, CRESPO Gérard, De CROUSNILHON Michel, De TERNANT Geneviève, DEDET Jean-Pierre , DELENCLOS Michel, DESAPHY Marc, DIMECH Pierre, FERRACCI Jean-Baptiste, FIORE René, FONTAINE-KERBELLEC Laurence, GADI Messaoud, GAUTIER Simone, GIRAUD Henri-Christian, GODARD Madeleine, GOMEZ Manuel, GOMIS-WERMUTH Gisèle, GOURINARD Pierre, GRAPPIN-GOSSON Jacqueline, GUIRAUD Nicole, HANRIOT Jean-Jacques, JAMET Dominique, JOLLY Jean, JOYAUX Evelyne, LEHMANN Gérard, LIBOUREL Roger, LOMBARDI Roland, LOPEZ Robert, MAILLE Roseline, MARTINEZ Antoine, MAS Jocelyne, MASO Marithé, MEDDAH Malika, MIANE Gaston-Jean, MONTERO Andrée, MULTEAU Norbert, NAL Claude, PELISSIÉ Paule, PERRET Michèle, PERVILLE Guy, PONS Frédéric, POUTENSAN Pierre, RIOUFOL Ivan, ROLANDO Thierry, SAINT-HAMONT Daniel, SALAS Pierre Louis, SARROCHI Jean, SARTHE Yves, SAUCOURT Robert, SCOTTO DI VETTIMO Jean, SELLES-FISCHER Evelyne, SIMON-NICAISE Suzy, SQUINAZI Nicole, STORA Jean-Pierre, SUZE Michelle, VETILLARD Roger, ZELLER Guillaume.
 
3ème Forum algérianiste du livre
70 auteurs présentent leurs ouvrages
Proclamation des prix littéraires algérianistes Jean Pomier 2012 et 2013 par Hubert Groud
 
     
 

Le Prix algérianiste « Jean Pomier » 2012
à Guillaume ZELLER
pour son livre : « Oran- 5 juillet 1962- un massacre oublié »
Edition : Tallandier
Un travail historique remarquable par la documentation, les sources et les nombreux témoignages qui en font le support. L’auteur, rend compte avec exactitude des évènements et de la longue lutte pour amener au jour ce massacre. Lutte sans fin contre une volonté d’étouffer les carences de l’administration et les manœuvres politiques coupables d’une époque.

 
     

Le Prix histoire et critique littéraire algérianiste 2012:
a été décerné
au professeur Wolf ALBES
pour : « Les écrivains pieds-noirs face à la guerre d’Algérie »
Edition Atlantis
De la part d’un universitaire allemand, cette suite d’études de textes d’écrivains pieds-noirs, fouillées jusqu’à en extraire les états d’âme, les aveux, les ressentis vrais ou les artifices est un exploit intellectuel. Elle révèle une subtilité psychologique et prouve combien l’auteur est habité aujourd’hui, par l’âme de cette population. Sa rencontre littéraire avec Camus l’a fait pénétrer dans le déchirement des petites gens enracinés dans la même terre, leurs codes, leur quotidien, au point de chercher dans les productions des écrivains français autochtones de l’époque, les points communs et les divergences, face à la guerre et au terrorisme.
 Une étude profonde et émouvante qui atteste une adhésion sincère à la mémoire pied-noire.

   
 
         
     
 

Le Prix algérianiste « Jean Pomier » 2013

à Henri-Christian GIRAUD
pour son livre : « Chronologie d’une tragédie gaullienne»
Algérie 13 mai 1958-5 juillet 1962
Edition : Michalon
Avec une démarche d’historien, en suivant jour après jour la chronologie de ces quatre dernières années, Henri-Christian Giraud montre avec précision les attitudes psychologiques et politiques d’un chef d’Etat soucieux de travestir en succès personnel une liquidation rapide de l’Algérie française au mépris des populations.

 
     
         
 
     
   

La mention spéciale témoignage :
à Evelyne SELLES-FISCHER
pour : « Enfin tu es revenue au pays»
Edition Les Cygnes
Ce récit, plein de sincérité et passionnant est une évocation vibrante, poétique, émouvante du retour au pays. Il  est rendu avec une grande vérité sans omettre les mauvaises surprises, les questionnements sur les ratées de l’histoire, traversé le plus souvent d’une lucidité douloureuse. Un récit de retour original qui fait toucher le rivage aimé par ceux qui le quittèrent il y a plus de cinquante ans.

 
       
 

Le Prix Hommage du Cercle Algérianiste
à Geneviève de Ternant pour l’ensemble de son œuvre.
Depuis 50 ans Madame de Ternant livre un combat littéraire acharné pour le rétablissement de la vérité historique, en particulier sur le massacre du 5 juillet 1962 à Oran. Elle a su évoquer avec une grande précision l’histoire de sa famille et tout ce qui concerne son attachement au pays notamment l’histoire de sa cuisine. De grande qualité littéraire, ses éditoriaux de l’Echo de l’Oranie sont encore dans toutes les mémoires. Elle a mérité depuis longtemps l’hommage que nous lui rendons aujourd’hui.

   
       
Le programme du 39 ème congrès du Cercle Algérianiste et le compte rendu du congrés