Au soleil des deux rives rassemblement des Français d'Algérie à Nice version 2011
 
   
 

Le festival Au soleil des deux rives se déroule les 4 et 5 juin 2011, dans les jardins des Arènes de Cimiez, comme l'an dernier.



Lancé, l'an dernier, comme un ballon d'essai, Au soleil des deux rives avait dépassé toutes les attentes de la Ville, organisatrice de ce festival de la culture pied-noire et harkie. Sur deux jours, 40 000 rapatriés étaient venus des quatre coins des A.-M. et, même, de Montpellier pour débarquer en bus, au jardin des Arènes de Cimiez, et fêter leurs retrouvailles.
Face à ce succès, la Ville a décidé de récidiver en organisant, ce week-end, toujours au jardin des Arènes de Cimiez, la 2e édition de ce festival. Une édition en forme de « plus » : plus grande, plus animée et plus tournée vers les jeunes générations. Pour que ces dernières connaissent l'histoire de leurs grands-parents, nés là-bas, de l'autre côté de la Méditerranée.

Robert Castel en « live » samedi

Placé sous le signe de l'intergénération, ce festival n'engendrera pas la mélancolie. Loin de là ! Avec l'organisation de concerts et de grands jeux unissant adultes et enfants. Autre nouveauté, un spectacle de marionnettes présenté par la compagnie la Machina, Ô rage ! Ô purée ! histoire d'initier les plus jeunes au pataouète !
L'un des temps forts de ce festival sera le one-man-show de Robert Castel. Samedi à 18 heures, sur le podium de l'Oliverai, cet humoriste, chantre de la culture pied-noire, sera en « live » dans Je pose 75 mais je retiens tout.
Ce spectacle sera suivi par une soirée dansante animée par l'orchestre Thierry Noll.


Mgr Louis Sankalé, celui qui a refusé la salle aux organisateurs des 50 ans du Putsch le 23 avril 1961, il refuse le pardon aux Français d'Algérie, avec un soutien aux extrémistes de gauche. Il oublie volontairement l'amnistie de 1968.


Dimanche, le festival Au Soleil des deux rives débutera à 11 heures par la grand-messe célébrée par Mgr Louis Sankalé, évêque de Nice, avec le choeur philharmonique de l'Opéra de Nice. Bien sûr, les souvenirs et l'émotion seront présents durant ces deux jours de fête. Avec des projections de films, expositions, conférences stands de cartes postales, affiches de « là-bas » et un espace consacré aux « perdus de vue ». Pour permettre aux familles de rapatriés, qui ont été dispersées au moment de l'Exode, de se retrouver, quarante-neuf ans après.
Source : Nice Matin 3 juin 2011



Aux arènes de Cimiez deux mille personnes se sont retrouvées.

En quoi l’olivier du jardin des arènes de Cimez diffère-t-il de celui d’Algérie, de Tunisie ou du Maroc? En rien, évidemment! Son feuillage a un reflet d’argent identique, et son enracinement est tout aussi puissant, sans parler de ses fruits gorgés du même soleil qui inonde les côtes méditerranéennes. Normal, alors que les pieds-noirs de Nice se sentent bien sous l’ombre légère de cet arbre comme ils l’ont prouvé, hier, et le manifesteront aujourd’hui encore en participant massivement au festival « Au soleil des deux rives », initié depuis l’an dernier par la mairie de Nice. Christian Estrosi, député-maire, a tenu sa promesse. Celle de réunir chaque année ces Français rapatriés d’Algérie « qui apportent tant à notre pays et à nos villes ». En présence de Renaud Bachy, président de la mission interministérielle aux rapatriés, et de Benoit Kandel, représentant le président du conseil général, le député-maire de Nice a lancé à l’attention des participants, Français d’Algérie et harkis : « Nice vous a accueillis comme il fallait le faire et, en retour, vous lui avez donné ce qu’il y a de meilleur! Notre territoire ne serait pas ce qu’il est sans votre dynamisme et votre ardeur. Ici vous avez assis votre mémoire qui est une part de notre richesse ».

« Sauvegarderles cimetières »

Il faut se souvenir en effet qu’en 1962, les Alpes-Maritimes ont accueilli avec leur culture et leurs traditions pas moins de 60000 rapatriés, dont 40000 pour la seule ville de Nice. Les harkis étaient pour leur part 7000 à trouver refuge dans le département.
« Leur apport est immense », renchérit Agnès Rampal, adjointe au maire de Nice, déléguée aux rapatriés en soulignant à quel point il était important d’offrir un tel, rendez-vous festif, en plein air, dans un esprit de convivialité comme « là-bas ».
Avec une pensée pour tous ceux qui dorment pour toujours sur l’autre rive, Christian Estrosi a annoncé qu’il mènera une action déterminée pour la sauvegarde des cimetières français d’Algérie parce que « leur état de dégradation dans les trois circonscriptions d’Alger, d’Oran et d’Annaba révolte la conscience. De même pour les cimetières juifs et les défunts israélites inhumés dans des cimetières chrétiens ».
Il a évoqué en ce sens la rédaction d’une charte entre les villes à forte proportion de rapatriés et les associations locales et nationales. Avant d’annoncer un grand colloque qui viendra éclairer, l’hiver prochain, l’œuvre des anciens Français d’Algérie; et une exposition intitulée « French Lines, mémoires maritimes du rapatriement » pour afficher au grand jour la dure réalité d’un exode dont l’année prochaine marquera le cinquantième anniversaire.
Source Nice Matin : jean-charles pierson (jcpierson@nicematin.fr)




En lisant votre article sur la manifestation de Cimiez, j’ai été choquée par votre phrase de conclusion, dans laquelle vous dites que Pieds Noirs et Harkis " auront à cœur de fêter en grande pompe le 50e anniversaire » de leur rapatriement."

Le souvenir de l’année 1962 reste un souvenir particulièrement douloureux pour tous ceux dont un parent ou un ami a été enlevé et a disparu pour toujours, pour ceux qui ont vécu le massacre du 26 mars, rue d’Isly, pour ceux qui ont connu les horreurs indicibles des massacres d’Oran, pour les Harkis qui ont été massacrés avec leurs familles et ceux à qui le gouvernement de l’époque a refusé l’asile du sol français, pour ceux, qui ayant survécu aux massacres, sauvés par quelques officiers courageux, se sont retrouvés dans des camps pendant plus de dix ans.

L’année 62 fut l’année de « la déclaration d’Evian » du 19 mars et le 8 avril les habitants des départements français d’Algérie n’eurent pas le droit de se prononcer sur leur avenir lors d’un référendum auquel participèrent : les départements de la métropole, les départements de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Réunion, le territoire de la Côte française des Somalis,
le département de la Guyane, les territoires des Comores, de Nouvelle-Calédonie, des Nouvelles-Hébrides, de Polynésie, de Saint-Pierre et Miquelon et les îles Wallis et Futuna.

Référendum, par conséquent frappé d’inconstitutionnalité, ce qui manifestement, ne choqua point les démocrates de notre pays…

C’est pourquoi, nous nous recueillerons dans le souvenir de nos disparus et de nos morts dont les tombes ont été profanées, mais il nous sera impossible de célébrer quelque fête que ce soit.

J’espère que vous avez compris notre émotion et vous prie d’agréer, madame, mes salutations distinguées.

J.R.M